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Catharsis :: Atlantis & Manadh :: Manadh :: Enclave résidentielle sorcière
 

 We could be enough ¬ ft. Adrasteia N. Rosier

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Tatiana L. VoronkovaTatiana L. Voronkova
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MessageSujet: We could be enough ¬ ft. Adrasteia N. Rosier   We could be enough ¬ ft. Adrasteia N. Rosier EmptyMer 27 Nov - 21:25



WE COULD BE ENOUGH

16.01.02 § ft. Adrasteia N. Rosier

◊ ◊ ◊

Elle avait pris l’habitude de toujours jeter un coup d’oeil par la fenêtre, avant de quitter l’appartement de la Ville-Haute. Lorsqu’elle partait de tôt matin, c’était toujours un peu compliqué, avec les travailleurs qui s'expatriaient au boulot, ou les enfants qui se rendaient à l’école. Mais, ce jour-là, il n’y avait personne. À croire qu’aucun  ne rentrait chez soi pour l’heure du midi. C’était tant mieux pour elle, cela dit ; elle n’avait pas à quitter son porche comme une voleuse, se faufilant par la porte en ombre furtive. Elle pouvait s’éloigner tranquillement, normalement. Même qu’une fois sur le trottoir, elle se permit un coup d’oeil par-dessus son épaule, dans l’espoir de croiser une dernière fois ce sourire lointain qui lui était destiné, de l’autre côté de cette fenêtre.

Elle avait vingt ans. Elle ne se sentait pas vraiment différente, mais reconnaissait que cette année de plus faisait du bien à son complexe. C’était idiot ; il ne s’était écoulé qu’un mois depuis cette nuit aux Salines, que deux jours depuis sa date de naissance. Pourtant, son anniversaire, il l’avait bénie d’une décennie supplémentaire. À vingt ans, on était plus femme qu’à dix-neuf. Nineteen la maudissait dans le nom de sa jeunesse, alors que twenty lui offrait le bénéfice du doute. Comment était donc Adrasteia, à vingt ans ? Avait-elle aussi passé par toutes ces interrogations, ou avait-elle été forcée à grandir trop vite ? Elles ne parlaient que très peu de cette vie qu’elles avaient connue, au manoir. De ce monde qu’elles avaient laissé derrière, toutes les deux, pour le mieux. Pourtant, tellement d’elles avaient été forgé entre ces murs. Adra était devenue une dame ; Anya, une meurtrière.

Elle chassa ses pensées lorsqu’elle appela son taxibalai, et ignora le regard confus du chauffeur lorsqu’elle lui demanda de se rendre au manoir. Oui, les enclaves sorcières. Non, elle ne pouvait s’y rendre par elle-même. Oui, ils la laisseraient entrer. Qu’ils se taisent et se contentent de la porter là où elle demandait à être déposée, par tous les saints ! Elle remis son salaire au chauffeur, qui ne ferma sa trappe qu’à la vue de son pourboire. Enfin, elle pénétra entre les hauts murs, saluant au passage les gardes, désormais habitués à la voir déambuler chez Adrasteia. Les premières fois, ils l’avaient escortée, pour s’assurer que la jeune cracmole n’abusait pas du privilège que lui offrait la liste d’invités. Puis, ils ne l’avaient que suivie du regard, avant de finalement lui faire assez confiance pour qu’elle s’y balade en paix. De toute façon, elle n’allait jamais ailleurs ; toujours, lorsqu’elle visitait Peurdegast, elle revêtait son costume d’Ombeline et laissait Tatiana patienter au manoir jusqu’à son retour.

Lorsqu’elle poussa la porte du manoir des Rosier, portant sa bonne humeur sur son visage, elle fut cependant accueillie par une Ombeline déconcertée. Calypso entre les bras, l’incompréhension dans les yeux, elle lui expliqua brièvement qu’Adrasteia n’allait pas. Anya retira son manteau lentement, cherchant à ne manquer aucun mot du discours de sa nouvelle amie. Pourtant, elle n’en tira pas grand chose. Elle répondit d’un simple hochement de tête, caressa la joue de la bambine et pénétra dans le salon.

Le jour était bien levé, elle le savait ; c’était le soleil qui l’avait tirée du lit de ses caresses, le matin même. Pourtant, il faisait aussi sombre qu’en pleine nuit, dans ce salon trop grand pour la silhouette accablée d’Adrasteia. Anya croisa les bras et appuya son épaule contre l’ouverture de la porte, observant le spectacle désolant. Sa soeur, si forte, si grande et fière, était écrasée dans son fauteuil, un peignoir recouvrant son corps affaissé. « Eh bah, Adra, fit-elle d’un ton à la fois réprobateur et affreusement doux. C’est quoi que tu nous fais, là ? » Elle s’avança dans la pièce et s’agenouilla aux pieds de son aînée, tendant une main bienveillante vers cette bouteille qui pendait du bras de la femme, extension de son propre corps. « Qu’est-ce que t’as, бусинка ? »

(c) oxymort

Adrasteia N. RosierAdrasteia N. Rosier
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MessageSujet: Re: We could be enough ¬ ft. Adrasteia N. Rosier   We could be enough ¬ ft. Adrasteia N. Rosier EmptySam 30 Nov - 21:42

The house was awake,
the shadows and monsters, the hallways, they echoed and groaned. I'm crying, "They're coming for me" and I tried to hold these secrets inside me. My mind's like a deadly disease 998 mots
We could be enough


16 janvier 2002, midi

S
es lèvres s’étaient ourlées d’une colère sourde, despotique et abasourdie de ce qui s’était produit entre ces quatre murs, de cet éternel ressentiment qui ne faisait que croître au creux de ses tripes, grimpantes petites animosités qui ne se fatiguaient pas d’infecter ses songes en longeant les pierres qui composaient la tourelle de ses protections. Et elle l’avait regardé quitter les lieux de sa fenêtre, sa main se crispant sur la bouteille de vin qu’elle avait plaqué contre sa poitrine en pestant d’un souffle draconien, fermant les rideaux d’un geste brusque avant d’aller retrouver son fauteuil d’un pas précaire, vacillant, titubant sans trop y prêter attention tant la trahison semblait infecter ses derniers espoirs. Et n’était-ce pas le cas de tous, l’histoire d’une vie, la malédiction qui teintait les syllabes de tous ses proches lorsqu’ils prononçaient son prénom, à la pointer pour ses affronts, à la juger pour ses actions, à la réprimander sans lui accorder l’absolution ni lui donner la solution. Tous des faibles, tous des insectes rampants qui prônaient l’ignorance et amnésie pour donner carte blanche à toute hypocrisie. Pff. Une Gryffondor, elle ? Peut-être bien, toutefois était-ce une si grande déception que de la voir se mouver pour ses convictions. Mais il n’avait rien compris le Malfoy, il avait tenté de la réduire à si peu, à si petit, comme s’il n’était pas possible de se sortir d’une personnalité aussi aride qu’une enfant d’onze ans. Indifférent à ses avancées, à ses évolutions. Insensible à ses complexités, à sa maturité tandis qu’elle apprenait, retenait, gravait ses mémoires de chacune de ces tumultes qui lui permettaient de devenir si grande, si forte et si puissante. Il avait raison dans ses torts, il avait vu juste d’une manière qu’il n’avait toutefois pas compris. Elle n’était pas une simple Serpentard, bien plus qu’une Gryffondor, assurément au-delà d’une Serdaigle et encore moins une Poufsouffle rudimentaire. Par les sept enfers, il fallait être bien naïf pour prétendre qu’elle n’avait pas grandi, qu’elle n’avait pas compris, et qu’elle n’usait pas de toutes ses cartes pour en garnir sa main d’un jeu aux perspectives avantageuses.

Et elle avait toujours été impétueuse, toujours sur le qui-vive, torrentueuse à tel point qu’il ne lui en fait que trop peu pour s’élever avec véhémence sur ce qui se laissait choir sur son chemin, vertigineuse dans ses approches pour étourdir ses adversaires. L’indomptable qui s’était trouvée une force qu’elle ne soupçonnait pas, une volonté de vivre qui ne se tarissait pas, ou peut-être un peu… rien qu’un petit peu… rien qu’un petit beaucoup… rien qu’un petit néant qui l’avalait pour la laisser à elle-même, elle-même pour écouter le silence ambiant que produisait l’absence de sa source de courage, sa source de stabilité…

Ses paupières s’étaient fermées avec force, portant le goulot d’une bouteille qu’elle n’aurait même pas pu nommer, simplement pour noyer la douleur qui pointait son nez, neurasthénique dans le moindre de ses souffles, dans la moindre de ses larmes. Pourquoi ne le trouvaient-ils pas ? Pourquoi ne la croyaient-ils pas ? Pourquoi ne l’écoutaient-ils pas ? Pourquoi ne la supportaient-ils pas ? Pourquoi ne l’entendait-il pas ? Pourquoi ne voyaient-ils pas ? Qu’elle touchait le fond, qu’elle perdait le pied et que ce n’était qu’à force de se fermer les yeux sur les réalités de la vie qu’elle en était rendue là. Parce qu’à force d’être immobiles, de marbre et d’or, statues de prestiges inutiles, ils lui prenaient tout ce dont elle avait toujours rêvé, tout ce dont elle n’avait jamais cru pouvoir effleurer… Mais elle n’avait fait que ça, effleurer, du bout des doigts les contours d’une vie paisible aux rires qui avaient une fois rempli les couloirs d’un manoir aphone.

La Slave avait sursauté, la voix de sa sœur retentissant à ses oreilles qui s’étaient habituée au vide de la pièce, de sa vie, de son cœur meurtri, se réajustant sur le cuir de son fauteuil sans pour autant toucher aux pans de sa robe de chambre qui recouvrait à peine sa peau halée. Puis elle haussa les épaules, exprimant son incompréhension de ses mains aux gestes alourdis par les effets de l’alcool. Et il relevait quasiment du miracle, qu’elle ne laissait pas tomber sa bouteille dans ses mouvements démesurés et mous à la fois, haussant un sourcil devant sa question, plaquant l’alcool contre sa poitrine alors qu’elle s’étirait un peu plus vers l’arrière en réponse à cette main tendue. Non mais quel culot ils avaient tous ceux-là, à tous vouloir lui enlever sa bouteille sans son accord, sans son consentement, sans lui demander jamais – pour changer – ce qu’elle désirait vraiment ! « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Une jeune femme majeure et vaccinée ne peut pas passer un agréable moment avec elle-même dans le confort de sa maison et sa collection de boisson ? » avait-elle dit d’une voix traînante, ses traits mimant l’offense d’une lâcheté que l’on aurait pu croire exagérée, si ce n’était pas de cette tendance à soulager sa bouche asséchée par un liquide altérant ses sens d’inhibitions. « Qu’est-ce que je fais ? Oui qu’est-ce que je peux bien faire ? Eh bah je fous ma vie en l’aire ma petite Tatiana ! Ce que je fais de mieux apparemment d’après le reste du peuple ! Alors autant le faire avec… » elle nota une pause, fronçant ses sourcils avant de lever sa bouteille pour en lire l’étiquette qui ornait le verre, « … avec du cognac ! Oh c’était un cadeau de mariage ça ! Oh et puis ce n’est pas grave hein ? De toute façon Léandre n’y goûtera sûrement pas. Et puis comme je devrais crever pour bientôt, autant qu’un de nous deux profite avant d’aller brûler en enfer. » avait-elle monologué d’une voix pâteuse, qu’elle s’assura d’hydrater d’une nouvelle gorgée, reportant son attention sur sa sœur qui se trouvait à ses pieds. « Et toi tu fais quoi ? Ahh ! Tu veux qu'on célèbre ton anniversaire que toute les deux моя маленькая мышка ? Mais allez, prends une bouteille ! »

Tatiana L. VoronkovaTatiana L. Voronkova
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MessageSujet: Re: We could be enough ¬ ft. Adrasteia N. Rosier   We could be enough ¬ ft. Adrasteia N. Rosier EmptyDim 1 Déc - 14:02



WE COULD BE ENOUGH

16.01.02 § ft. Adrasteia N. Rosier

◊ ◊ ◊

Elle recula, levant ses deux paumes en signe d’innocence, lorsque Adrasteia tira la bouteille contre son coeur. Elle n’était pas en colère, juste infiniment perplexe. Elle savait bien que sa soeur n’allait pas ; elle n’était ni aveugle, ni insensible. Mais l’impératrice se laissait glisser de son trône, sans vraiment chercher à s’y accrocher. Elle laissait sa couronne lui tomber de la tête, voilant au passage ses yeux qui ne distinguaient plus la réalité. Elle avait le nom pour régner. Deux, même. Une bénédiction pour ceux qui n’avaient rien ; une torture pour ceux qui avaient déjà tout. Anya laissa tomber ses bras, posant ses mains sur ses cuisses. Ses sourcils, à la fois arqués de tristesse et froncés d’incompréhension, témoignaient à la perfection la tempête d’émotions qui envahissaient la jeune Slave. Eh bien je fous ma vie en l’air, ma petite Tatiana ! La concernée eut un mouvement de recul sous la violence des propos de sa soeur, et déglutit, les lèvres pincées. Elle détestait cette Adrasteia intoxiquée. Elle maudissait chaque fois cette bouteille qui transformait son aînée, qui piétinait son courage et sa personnalité.

Elle ne resterait pas à genoux. Pas si c’était pour se faire traiter de petite, pas si l’acte était perçu avec infériorité plutôt que bienveillance. Elle se remit donc sur pieds et créa une distance, cherchant à se protéger elle-même. Elle ne voulait pas sentir son haleine qui empestait un désespoir avalé. Elle ne voulait pas croiser ses yeux vitreux, qui la fixaient sans vraiment la voir. Elle recula jusqu’au foyer, perdant son regard dans les flammes dansantes. Mais, à la mention d’une mort certaine et future, Anya se retourna vivement, en alerte. « Attend, attend… » Adrasteia ne s’interrompit pas. Elle poursuivait son monologue, perdue dans son monde, dans sa tête et ses pensées brumeuses. Elle eut même le culot de lui proposer une bouteille, ridiculisant cet anniversaire qu’elle avait tant attendu, mais n’obtint en réponse qu’une main balayant l’air et un claquement de langue. « Tu sais bien que je bois jamais. Ça changera pas aujourd’hui. »

Elle posa ses mains contre ses hanches, dans l’espoir de les empêcher de trembler autant. Était-ce la colère, l’angoisse, ou un étrange mélange des deux ? Elle n’en savait rien. Mais sa gorge serrée commençait à sérieusement l'étouffer, et elle se força à inspirer longuement avant d’oser ouvrir la bouche. « Tu me répètes toujours que si le poly’ marche, c’est parce qu’il est vivant. Si toi, tu y crois plus… Si toi t’abandonnes, eh bah oui. Il est perdu, le pauvre. » Elle se frotta le front avant de soupirer bruyamment. « Et c’est quoi, ces histoires de crever, là ? D’où ça vient ? » Elle baissa les yeux et lâcha un juron, avant d’enfin faire un pas de plus vers sa soeur. Mais le visage qui l’observait, ce n’était pas celui d’Adrasteia Rosier, non. C’était celui d’une autre, d’une enveloppe charnelle dépourvue de toute cette vivacité d’esprit qui distinguait la Slave du reste du monde. Et, en toute honnêteté, Anya ne savait plus comment l’aborder. Elle ignorait les bons mots, la bonne attitude. Elle n’avait pas ressenti une telle impuissance depuis ce mois de février, l’année précédente, où un dragon s’était emparé d’Atlantis.

« Désolée, Adra, je… » Nouvelle inspiration profonde, nouveau soupir accablé. « J’ai peur pour toi, c’est tout. » Sa tête lui ordonnait de sourire avec bienveillance pour rassurer son aînée, mais ses lèvres, toujours pincées, refusaient de bouger.

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