S'il a été réparti à Serpentard, ce n'est pas pour rien. Ses ambitions ont des airs de titans ; il lui faut être le meilleur, partout. L'excellence ne lui suffit pas, ne lui suffit plus (s'en est-il jamais contenté ?), il lui faut tous les surpasser. Briller plus fort que tous les autres. Oh, il sait bien qu'il ne peut être compétent dans toutes les disciplines, alors il se cantonne au domaine qui peut lui permettre de s'imposer. Pallier sa haine de lui par l'admiration des autres. Et le domaine dans lequel il excelle, c'est l'étude des littératures et l'écriture. Il sera soit le meilleur des professeurs, soit le meilleur écrivain (romancier, dramaturge ou poète, qu'importe - peut-être même les trois à la fois) que la Terre ait jamais porté. Démesuré, lui ? Si peu. Ce qui est triste, surtout, c'est de comparer à cette assurance affichée l'angoisse véritable qui le secoue, de comprendre qu'il s'accroche à ce rêve comme un piolet sur un mont escarpé. Force est de constater qu'il s'agit de sa raison de vivre, depuis qu'il a perdu Soren.