| | la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr | |
| Auteur | Message |
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Sujet: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 7:04 | |
| | | | | | | ALTAÏR LOUIS SUNDSTRÖM | Informations civiles | Nom : Sundström. | Prénom(s) : Altaïr, Louis. Le nom arabe de l'étoile-lumière, au cœur de la constellation de l'Aigle. Pour Louis, le lustre des vieux monarques français ainsi que le prénom de sa mère – Louise. | Date de naissance : 2 décembre 1981. | Âge actuel : 19 ans. | Origines : anglo-suédoises. | Occupation : cursus lettres | Alignement politique : Un caractère trop effacé ainsi qu'une peur maladive de l'engagement et des interactions sociales le poussent à ne discuter qu'avec lui-même du bourgeonnement de ses opinions politiques, du reste encore teintées d'une certaine naïveté et de bons sentiments qu'il s'agirait, pour les caractériser plus justement, de dire mièvres. Alors il bâtit sa pensée peu à peu, dans le secret de son esprit encore virginal. Entrent en compte, bien sûr, sa fascination pour les moldus et l'ingéniosité qu'il leur trouve, ainsi que la vieille affection qu'il porte à la société sorcière. Ce qu'il érige, de fait, en idéal, c'est le tableau idyllique d'une société ayant assimilé les singularités de chacun de ses pans, d'une parfaite fusion entre sorciers et moldus, sans excès d'aucune sorte. Une communauté cosmopolite, si l'on peut dire, portée à sa perfection par les apports des deux côtés. Une vision aux accents oniriques, une chimère, peut-être ? Altaïr garde, quoi qu'il en soit, les résultats de ses réflexions pour lui, trop réservé encore pour oser les partager et échanger avec d'autres sur le sujet. Il n'a de fait aucune allégeance politique officielle.. |
| Informations Magiques | Statut de sang :sang-mêlé. | Baguette : bois de saule, plume de phénix. Toute en finesse et relativement longue ; d'une étonnante rigidité. | Patronus : Un grand et noble samoyède à la fourrure immaculée ; il apaise Altaïr presque instantanément, lorsqu'il arrive à le produire – ce qui n'est pas toujours le cas, étant donné son manque de confiance en lui et son passé. | Épouvantard : le cadavre d'un jeune homme aux cheveux noirs. | Miroir du Rised : lui aux côtés d'un homme au visage indistinct qui le tient à la taille.Le bonheur se lit aisément sur le visage de son reflet. | Ancienne école/maison : Serpentard | Idées Préconçues : Altaïr a, malheureusement, une myriade de préjugés, que ce soit concernant les moldus, les sorciers venant d'ailleurs, ou ceux des autres maisons du temps de Poudlard. (Les moldus seraient incapables de vivre aux côtés des sorciers sans jalousie ni convoitise aucune ; les sorciers étrangers seraient là uniquement dans l'espoir de se mesurer à eux ; l'intrépidité des Gryffondor avoisinerait l'inconscience, les Poufsouffle récupéreraient tous les élèves dont les autres maisons n'auraient pas voulu, et les Serdaigle seraient d'une outrecuidance absolue.) En vérité, ils sont pour lui une cuirasse, un prétexte pour se vautrer dans une solitude à la fois lénifiante et terrifiante. Et si, pour se convaincre que rester seul est pour lui l'unique solution, il lui faut s'imaginer toutes sortes d'exagérations voire même carrément de pures affabulations, il le fera. Toutefois, il semble oublier tous les jugements qu'il a pu faire lorsqu'il s'agit de penser le monde et la coopération entre moldus et sorciers ; c'est comme si toutes les failles, tous les défauts qu'il trouvait chez les autres s'estompaient au profit d'une gentillesse et d'une bonne volonté tout à fait idéalisées par le jeune homme. Au fond, il sait qu'il ne s'agit que de préjugés, et il l'admet de bonne guerre. C'est un réflexe protecteur que cette attitude un brin puérile. |
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Descriptions | Caractère & Informations
– Altaïr est intensément timide. Il ne vous fera l'honneur d'un regard que si vous comptez parmi ses proches. Sinon, c'est résolument le sol qui aura cette chance. Sa voix grave détonne ; elle semble incompatible avec sa physionomie fluette et filiforme – il en a honte, de cette voix, qui fait tourner les têtes, qui attire sur lui les regards, ceux-là même qu'il évite avec soin. – Altaïr est profondément anxieux. Avoir la tête vide et profiter de l'instant lui est impossible ; toujours, son esprit est saturé de préoccupations plus ou moins graves, et il les rumine sans interruption aucune. Et ces nuages noirs crachent leur tonnerre dans sa tête en permanence ; il est très souvent pris de maux de ventre, de nausées, d'insomnies ainsi que de crises d'angoisse tant son anxiété est omniprésente. Elle empoisonne quasiment tous les contacts qu'il peut avoir, ronge les liens qu'il entretient avec les autres, elle le ronge de manière quotidienne. Il la connaît, à force de duels effrénés avec elle, cette démone avec pour bouche un trou noir qui, comme un aimant, l'attire à elle. Il la connaît bien, comme une vieille amie avec laquelle on s'est trop querellé, pour l'oublier. – Altaïr est éminemment sensible. Les larmes n'ont jamais eu de mal à escalader sa gorge pour atteindre le coin de ses yeux. L'envie de pleurer le saisit très souvent ; oh, il a fini par parvenir à les juguler, ces gouttes d'eau salée, à les retenir à hauteur de ses yeux – du moins, dans la plupart des situations. Lorsqu'il se trouve seul dans son lit, le soir, il lui arrive d'être secoué d'une crise de larmes, sans raison apparente. C'est, bien souvent, le contrecoup de l'angoisse qui, impitoyablement, s'est accumulée en lui. – Altaïr est terriblement passionné. Ce qu'il veut, il l'aura – même s'il lui faut avec d'autres se quereller, sa maladive anxiété surpasser. Et ce qu'il a, il garde. Il hait les relations de convenances. Ce qu'il désire, lui, ce sont des liens de feu, des liens forts, intenses – indestructibles. Il veut des chaînes entre lui et ceux à qui il tient. – Dans la même lignée, Altaïr est insupportablement jaloux. Il convoite l'exclusivité, même avec ses amis. Il a compris, bien sûr, que ce trait de caractère lui porterait préjudice s'il l'affichait pleinement sans retenue aucune. Alors, il fait de son mieux pour se maîtriser, mais c'est un euphémisme de dire que ce n'est pas toujours un franc succès. – Mais s'il est si possessif, ce n'est en fait rien d'autre qu'un profond manque de confiance en lui. Il estime de fait qu'à la place de ses amis et autres relations, il se serait abandonné. Alors il se demande tous les jours quand ils le remarqueront et se lasseront de lui. C'est une très lourde épée de Damoclès qui au-dessus de sa tête tournoie. Il se dit aussi que si ceux qui comptent pour lui se mettent à en fréquenter d'autres, ils se rendront forcément compte de sa (prétendue) médiocrité. – Altaïr est incroyablement obstiné. Il ira au bout du chemin, quoi qu'il lui en coûte. Bafouer une promesse faite est pour lui la suprême couardise ; il préfère ne pas débiter des promesses comme on dirait bonjour. – Altaïr est relativement humble. Il exècre la vantardise et le pédantisme ; si ce qu'il a effectué se trouve couronné de succès, il savourera son triomphe en tête-à-tête avec lui-même, dans une délicieuse solitude. Il n'est que très rarement satisfait de lui-même ; pour y croire ne serait-ce qu'un peu, il lui faut l'avis d'un autre que lui. Il cherche, de fait, en permanence la reconnaissance auprès des autres, espérant pouvoir se gorger de compliments, lesquels viendraient nourrir sa famélique estime de lui. – Altaïr est définitivement terrifié. A chaque jour, son lot de peurs, qui viennent se mêler à l'anxiété et faire valser l'Altaïr malmené. Au passé, décevant. Au présent, incapable. Au futur, pas à la hauteur. Quelle que soit la période temporelle envisagée, il se voit comme un échec ambulant, lequel lui semble de plus en plus cuisant à mesure que le temps passe. – Altaïr est naturellement solitaire. Il aime à jouir de sa propre compagnie, laquelle lui confère sécurité et l'élève loin de l'angoisse des autres ; évanouie, la peur de n'être pas assez ; lui ne se rejettera jamais. Après les tourments de son passé, il est son propre refuge. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne convoite pas la compagnie des autres, au contraire. Il espère encore trouver son double parfait, celui dont le visage correspond au corps qu'il voit dans le miroir du Riséd. – Et puis, finalement, Altaïr est dépressif. La maladie s'est logée en lui depuis son adolescence, depuis l'événement. Ses parents sorciers n'ont jamais réellement compris l'ampleur de son mal. Pour eux, il « a tout pour être heureux ». Et puis, « c'est surtout un truc de moldu » pour son père. Alors, Altaïr lutte chaque jour contre cette noirceur qui semble lui être intrinsèque, comme s'il se mordait le cœur indéfiniment.
| Opinions sur la Mixité
Altaïr est, en public, particulièrement frileux pour ce qui est de donner son opinion. A moins de le fréquenter, il y a très peu de chances que vous sachiez ce qu'il pense de la coopération entre sorciers et moldus. Si vous le faites, toutefois, vous saurez peut-être qu'il est plutôt fasciné par cette entente (relative) et par le mélange des deux cultures. Il craint, toutefois, qu'une des deux parties ne s'impose en maître et ne décide d'absorber l'autre, comme on détruit ce qu'était un pays lorsqu'on le colonise. Alors il se tient à l'écart de toute prise de position publique, ainsi que des partis et groupuscules qui existent (et ce, aussi parce qu'il n'a pas encore trouvé de groupe qui corresponde parfaitement à ses opinions modérées, parfaitement au croisement des deux axes autour desquelles s'articule la vie politique d'Atlantis).
| Réputation
A Poudlard, déjà, il était ce garçon trop mince aux cheveux trop blonds – blancs comme l'os. Ce loup presque solitaire, qui ne se liait que très difficilement, et qui ne jurait amour et fidélité qu'à celles et ceux qu'il considérait comme faisant partie de sa meute. Et sa meute, c'était pour toujours, c'était ceux qu'on ne lâchait pas, c'était à la vie à la mort. Quelque part, c'était une conception un peu surannée, un peu désuète des relations sociales ; il arrivait souvent qu'il soit moqué, que ce soit par ceux qui étaient théoriquement les siens – comprenez, les autres Serpentard – ou les autres. Une fois à l'Université, lorsque l'indifférence succède à la condescendance manifeste, il est plutôt ignoré que méprisé. Sa meute a évolué, mais elle est toujours là. Il n'essaie guère de changer la perception qu'ont les autres de lui – sauf si la ou les personnes en question l'intéressent d'une manière ou d'une autre.
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Biographie | - Oskar & Louise //:
Lui, c'était Sundström, un blond aux yeux étonnamment noirs pour un scandinave. Oskar. Et elle, c'était Atkinson, une anglaise. Louise. Cheveux noirs, yeux azur. Elle travaillait au Ministère de la Magie, à la Coopération Magique Internationale. Elle rencontrait toutes sortes de sorciers étrangers. Lui, il s'était installé à Londres, il jouait au Quidditch dans un club anglais. Il rêvait d'intégrer l'équipe nationale, il était venu à Londres dans l'espoir de se faire des contacts. Il parlait anglais couramment – non pas que la magie ne pût rien faire pour faire se comprendre deux personnes qui ne parlent pas la même langue, mais la compréhension était plus directe, le lien plus fort. Ni lui ni elle ne savent exactement comment ils en sont venus à se parler. Elle avait assisté à l'un de ses matchs comme invitée du ministère – son club était en pleine ascension. Difficile de distinguer un joueur en particulier parmi les silhouettes floues qui fusent de tous les côtés, non ? Pourtant, Louise vit très nettement son aura. Elle resta pour féliciter les joueurs en personne. Il la vit, et elle le vit. Ils ne se quittèrent plus. Le temps passa, et les trouva toujours aussi liés. Ils avaient la trentaine lors de leur rencontre ; cinq ou six ans plus tard, ils eurent leur premier enfant. Altaïr – l'Aigle en vol. (Suivit, trois ans après, Aldebaran – très logiquement, le Suiveur.) Tous deux étaient issus de familles de sorciers. Oskar avait le sang qu'on dit Pur, et le prestige de sa lignée en Suède n'était plus à faire ; Louise était de sang-mêlé. Nulle protestation, néanmoins, ne s'éleva jamais du côté des Sundström, lesquels n'étaient pas de ces puristes qui préfère la consanguinité à un sang mêlé.
- Altaïr // « precious and fragile things need special handling »:
L'Aigle en vol naquit prématurément – de là il tient sa frêle constitution, sa minceur excessive, la saillie de ses os. Sur son crâne encore fragile s'étalait déjà une couche de cheveux blancs, fine comme la première neige de l'année. Toute sa vie durant, il aura l'air plus jeune de quelques années – l'un de ses nombreux complexes. Il passe son enfance entre l'Angleterre et la Suède, l'été – entre les patries de son père et de sa mère – même si Oskar a appris à aimer l'Angleterre presque tout autant que sa terre natale. Ils l'élèvent dans le respect de tous ; homme ou femme, moldu ou sorcier, sang pur, sang-mêlé ou né-moldu. Il est petit lors de la levée officielle du secret ; il ne comprend pas cette agitation autour de lui. Son esprit d'enfant ne comprend pas où est le mal ; le mensonge est pour lui le réel danger. Il ne comprend pas non plus pourquoi ses parents, si tolérants en apparence, se rembrunissent lorsqu'il est question de cette nouvelle perspective de vie en collectivité mêlée. Naïvement, il leur expose ses rêveries d'enfant ; je veux qu'on vive tous ensemble, qu'on s'aide et qu'on s'aime pour ce qu'on est vraiment. Ses parents se regardent, le regardent et lui répondent sèchement que c'est impossible, alors il se tait ; il se fait petit, comme il a toujours appris à le faire.
- Aldebaran //:
Le Suiveur est différent d'Altaïr sur tellement de points. Il naît déjà solide, chevelu lui aussi – c'est comme un casque de jais qui frisotte sur son crâne de nouveau-né. Avec trois ans de moins, la force de son caractère surpasse déjà celle de son aîné. Il crie beaucoup, exige tout autant. S'occuper de lui est un travail à plein temps. Oskar et Louise délaissent inconsciemment Altaïr, lui qui ne pleure presque pas, rendu mutique par les angoisses inexplicables qui l'assaillent. Les deux frères sont aux antipodes l'un de l'autre ; leurs relations sont, au mieux, froides. Aldebaran méprise cette petite nature terriblement anxieuse qu'est son frère, et Altaïr hait les manières de son cadet, trop bruyant, trop rude. Ils ne se parlent que pour s'accabler, et leurs parents peu présents ne parviennent pas à intervenir efficacement ; il est déjà bien trop tard.
- Soren // « j'ai manqué d'air, je m'en souviens, toutes ces années sans toi, sans rien »:
Soren Lindqvist est le premier ami d'Altaïr. Sa famille aussi s'est installée en Angleterre, mais c'est en Suède qu'ils se rencontrent – ils sont voisins. Ils ont même fait un trou dans la clôture qui les sépare pour pouvoir se retrouver. Soren et Altaïr ont le même âge, et ils se côtoient tous les étés. Ils passent tous ceux de leur enfance ensemble – c'est comme un rituel, c'est devenu leur essentiel. A l'approche de l'été, ils se réjouissent comme jamais ils ne le font durant l'année. Ils ont des connaissances en Angleterre, mais rien n'a jamais valu leur amitié, d'un côté comme de l'autre. Pendant l'année, ils s'échangent des lettres. Solidité de ce lien qui se moque de la distance et des autres. Leur correspondance est émaillée de promesses et en exsude une profonde affection aux saveurs d'éternité. Ils se promettent leurs vies, leur temps, tout ce qu'ils ont. Ils attendent l'été avec une impatience qui les fait tressaillir. Lorsqu'enfin ils se revoient, une grande liesse les jette dans les bras de l'autre – une longue étreinte sincère. Ils sont inséparables. Leurs onze ans approchant, ils reçoivent tous deux leur lettre de Poudlard ; ils réalisent alors ce que tout cela signifie – ils seront enfin réunis. L'été qui précède leur rentrée, ils sont surexcités – enfin, ils vont passer l'année ensemble ! Pouvoir compter l'un sur l'autre, jouir d'une proximité immédiate, enfin partager une année et tout ce qu'elle offre. Le Choixpeau les envoie tous les deux immédiatement à Serpentard. Ils partagent un dortoir avec quelques camarades de première année, mais aucun des liens qu'ils tissent avec les autres n'égale le leur, aucun. Ils font très vite des envieux, mais, trop absorbés l'un par l'autre, ils n'en prennent conscience que trop tard.
- Soren (2) // « sometimes the person you'd take a bullet for is behind the trigger »:
Les années filent et leur lien évolue. Ils changent tous les deux ; Soren s'épaissit, prend du muscle – ils jouent tous deux au Quidditch – tandis qu'Altaïr grandit, sa silhouette plus longiligne que jamais. Il est Attrapeur quand Soren est Batteur. Ils se surprennent parfois à se regarder, dans les vestiaires. Honteux, ils se détournent et se blâment. Chacun de leur côté, ils s'inquiètent de l'avenir de leur relation. Ils se disent qu'ils dénaturent ce qui était pur et indestructible, ils se pensent malsains et décadents. Jamais ils n'en parlent. D'ailleurs, ils se parlent de moins en moins, et la souffrance qui en résulte est aiguë d'un côté comme de l'autre. Dans le secret de leur baldaquin, ils pleurent en silence. Ils se manquent, ils s'écharpent l'un sans l'autre. Ils tissent des liens de convenance, pâles ersatz de leur triomphante amitié. Et ils se raccrochent à ce mot qui, ils en ont conscience, apparaît comme dépassé, au regard de l'intensité de ce qui les unissait, qui les unit toujours sans qu'ils n'osent se l'avouer. Se retrouver, c'est désavouer leur amitié, c'est les attacher ensemble avec un autre mot, un mot au goût d'interdit – ils n'ont pas le droit, c'est défendu, c'est sale et contre-nature. C'est du moins ce qu'on leur a inculqué – malgré les airs de tolérance des Sundström comme des Lindqvist, les deux familles haïssent ce genre d'amour. Un jour, pourtant, alors qu'il se promène dans le château, Altaïr le voit. Soren, celui qu'il considère honteusement comme son Soren. Il reconnaîtrait les douces ondulations de sa noire chevelure entre mille. Les bras autour du cou de Jayden, l'un de leurs camarades de sixième année ; ses mains qui ont le visage de l'autre en coupe, leurs lèvres jointes. C'est atroce comme vision, ça déchire Altaïr en deux, en mille. Il ne peut s'en détacher, de ce tableau abominable, qui lui brûle les yeux, qui lui écartèle le cœur. Pourquoi, pourquoi. Pourquoi la douleur est-elle si brûlante ? Pourquoi cet intense désir de frapper l'autre à en oublier son nom ? De voir son visage boursouflé, ses traits crispés, tout sanguinolent ? Ses envies pulsionnelles le figent devant le couple qui s'embrasse. Il respire trop fort, les yeux écarquillés. « Qu'est-ce que tu nous as fait, Soren... » Il a murmuré ; pourtant, son Soren se détourne et plante ses profonds yeux verts dans les siens ; il le défie, le défie de dire quelque chose, de se moquer de lui, de le haïr. Altaïr n'en fait rien. Il se contente de faire volte-face avant de s'en aller en courant. Il ne se rend pas compte que les larmes ruissellent sur ses joues lorsqu'il retourne à son dortoir. Le lendemain, c'est le jour des départs pour les vacances de Noël, et ils retournent tous deux dans leurs familles respectives. Ils n'ont plus parlé depuis l'incident. Quand il reçoit sa lettre, le jour de Noël, il est déjà trop tard.
Cher, cher Altaïr, Je t'ai entendu, tu sais.Quand tu m'as demandé ce que je nous avais fait. Sache que je n'ai fait que m'accomplir, me découvrir au monde tel que je suis vraiment. Je n'ai réalisé que très récemment ce que tu auras très certainement compris en me voyant avec Jayden. Je t'ai vu, Altaïr, j'ai vu tes yeux s'écarquiller et ta bouche se plisser. J'ai vu ton dégoût. Je voulais te le dire, à toi qui es mon ami depuis si longtemps. Je pensais que tu m'accepterais, comme tu l'as toujours fait. Te voir écœuré par moi de la sorte, ça m'a détruit. Et j'ai lu dans ton regard que jamais tu ne pourrais passer outre. Tu as même fui en courant, comme si tu voulais mettre le plus de distance possible entre nous deux. Et puis tu m'as évité, comme si tu savais tout. Par tout, je ne signifie pas uniquement de mon orientation sexuelle ; car, Altaïr, il y a autre chose. Jayden,c'était tout sauf sérieux, on s'amusait ici et là. Mais il y a quelqu'un d'autre ; il y a toujours eu quelqu'un d'autre. Et si j'ai gardé le secret tout ce temps, c'était par peur de ta réaction ; par peur de te perdre. Mais maintenant que tu me hais, que je te donne la nausée et que ma vue t'est devenue intolérable, plus rien ne m'empêche de le dire. Je t'aime, Altaïr, et je crois que je t'ai toujours aimé. D'abord avec la douceur de l'innocence enfantine,et puis avec tous les émois inhérents à l'adolescence ;et si j'étais devenu adulte, je t'aurais aimé avec expérience et maturité. Je n'ai jamais osé penser que c'était réciproque ; j'étais pour toi un ami proche, le meilleur. Je pensais que je pourrais m'en satisfaire toute ma vie durant, que je pourrais garder le secret jusqu'à ma mort. Et ce secret, je te le divulgue au crépuscule de mon existence. Quand cette lettre te parviendra, je serai loin, bien loin. Dans un monde où tu ne pourras plus m'atteindre. Je ne veux plus vivre dans une réalité où tu me détestes, où tu vois en moi une immonde créature peccamineuse. Plutôt la mort que la brûlure de ton dégoût. Adieu, Altaïr. Tu t'en remettras, moi pas. J'espère que là où je me rends, je serai délivré de cet amour maudit par les lois et les conventions. Cet amour que je n'ai pas su dépasser. Adieu; je t'aime si fort. Si tu le désires, je veillerai sur toi depuis là-bas.
- Altaïr (2) // « i'm dancing with tears in my eyes, just fighting to get through the night »:
Les mains d'Altaïr tremblent de plus en plus fort, si bien qu'il en lâche le parchemin, l'ultime lettre. Incapable de bouger, il se tient debout, secoué par une crise de panique ingérable. Respirer est comme un coup de poignard dans sa gorge et sa poitrine. Soren, Soren... Il n'ose pas imaginer le pire, il en mourrait. Avec peine, il descend les escaliers. Il lui faut vérifier. Ses parents ne sont pas là, ils ne le verront pas dans l'affliction où il se trouve en ce moment. Il traverse Londres pour se rendre chez son ami. Lorsque sa mère lui ouvre, les yeux rougis, amaigrie déjà, il comprend. Comme Soren l'avait dit dans sa lettre, il est trop tard. C'est trop pour Altaïr, vraiment trop. Il s'effondre en larmes sur le pas de la porte des Lindqvist. Il martèle le sol de ses poings, à s'en faire saigner les jointures. Il ne sait plus ce qu'il dit ; il sanglote, bégaie, dit qu'il veut mourir, le rejoindre, et puis vivre pour lui. Tout n'est que confusion; il ne souviendra même pas parfaitement de ce moment de détresse aiguë. C'est à partir de ce moment qu'il sombre dans la dépression. A Poudlard, il a des airs de fantôme – il était déjà discret, c'est désormais comme s'il était devenu invisible, diaphane, presque translucide. Il réussit ses examens, Dieu sait comment. Il est comme un automate, répétant sa routine quotidienne presque inconsciemment.
- Oskar, Louise & Aldebaran (2) // « le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux »:
Oskar : « Tu pleures trop, Altaïr. Oui, ce qui est arrivé à Soren est tragique, mais ça va faire un an et demi maintenant. Il est temps de passer à autre chose. Le temps de Poudlard, c'est fini. Il va falloir songer à ton avenir, tu sais. » Louise : « Sors de ton lit, fais quelque chose. Après tout, tu as d'autres amis non ? Et tu t'en feras d'autres, crois-moi. » Aldebaran : « Franchement, grand frère, un peu de tenue, quoi. On chiale pas comme ça pour un ami – on chiale pas comme ça tout court, même. » Sauf que, Altaïr s'en rend bien compte désormais, Soren n'a jamais été juste un ami. Il y a toujours eu de la démesure dans leur relation, quelque chose de baroque et de lumineux. Et alors quoi, il lui faut continuer seul, maintenant ? S'engouffrer en solitaire dans la galerie du sombre tunnel de l'existence ? Il n'y a plus personne pour lui dire que ça ira, qu'il s'en sortira, qu'il n'est pas tout seul. Seul, il l'est maintenant. Mais se replonger dans le monde pour espérer y trouver un autre Soren l'angoisse trop. Il veut s'éloigner de cette société qui lui a ravi celui qu'il aime encore. Si les conventions n'étaient pas si rigides, si rétrogrades et intolérantes, peut-être Soren aurait-il osé lui avouer ses sentiments, peut-être n'aurait-il pas pris la jalousie manifeste d'Altaïr pour du dégoût. Mais il est trop tard, désormais. Soren est parti, et il est seul. Oskar : « T'inscrire dans une université moldue ? Mais t'es pas bien ? C'est pas parce que le secret a été levé qu'il faut aller copiner avec eux à la moindre occasion, Altaïr ! C'est ridicule. Tu es ridicule. » Il dit que c'est pour partir loin, loin de tout, il dit qu'il est décidé, qu'il se débrouillera seul s'il le faut. Il dit son amour de Soren, sa flamme prohibée. Il dit qu'il veut oublier, quitter ce monde qui l'a tué; qu'il veut quitter celui qu'il a été, celui qui indirectement l'a tué. S'extraire de cette réalité où Soren n'est pas, où il y a un gouffre glacial et sans fond à sa place. Louise : « Oskar, Altaïr, faisons un compromis. Pourquoi ne pas aller étudier à Atlantis ? Il y a une université là-bas. » Oskar : « Ah oui, cette île où se mélangent sorciers et moldus... C'est toujours mieux qu'une université 100 % moldue. Par contre, ne compte pas sur moi pour aller habiter là-bas. On te donnera de l'argent pour que tu y vives, mais ne nous y attends pas. » Altaïr ne les voulait pas de toute façon. Il veut vivre pleinement sa solitude, qu'il juge méritée. La décision est prise, il ira étudier et habiter à Atlantis. Il étudiera les lettres, assouvira enfin sa passion secrète pour la littérature, tant moldue que sorcière. Ses parents n'ont rien dit à propos de Soren et de son aveu ; ils font comme s'il n'avait rien dit, et Altaïr comprend qu'ils se tiennent entre déception, incompréhension et amour filial malgré tout – ils ne veulent pas le rejeter explicitement, alors ils occultent sa confession.
- Altaïr (3) // « i can't drown my demons, they know how to swim »:
A Atlantis, la vie d'Altaïr se déroule sans encombre – si ce n'est la maladie qui l'épuise, qui le laisse harassé à l'issue du combat qu'il mène tous les jours et toutes les nuits contre elle. Tous les jours, porter un masque, celui de l'énergie, de l'envie et de la joie de vivre ; cacher le poids du deuil, du manque, de la culpabilité. Sourire, offrir autre chose que ce rictus cireux et bancal. Rire, afficher autre chose qu'un éclat rauque et ironique. Se lier ; ne pas comparer ses interactions avec la plénitude de celles qu'il avait avec Soren. Se concentrer sur ses études. Essayer de sortir lorsqu'il n'a pas cours, visiter l'île. Tout lui semble insurmontable et il se retrouve bien souvent recroquevillé sous ses couvertures, à ne voir que du noir ; à le broyer, ce noir, comme on dit. A essayer de vivre. Il fait comme il peut, il se surpasse. Il veut s'oublier, devenir un autre Altaïr, recommencer à zéro. Faire table rase. Renaître à lui-même – que son passé vole en éclats. Soren, pardonne-moi, mais ton souvenir est trop lourd pour moi. Il voudrait se consumer pour se recréer, être phœnix. Je t'aimais, tu sais.Mais si tu veilles réellement sur moi, laisse-moi t'oublier. Laisse-moi faire de toi un bon souvenir, de ceux qui font sourire des décennies après. Je mourrai si je continue à te pleurer. Laisse-toi t'envoler, te détacher de moi. Je sais que tes ailes seront magnifiques, comme tu l'étais. Envole-toi, et envole-moi avec, je t'en prie.
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À propos du joueur... | | Prénom ou pseudo : Almilozee. | Âge : 21 ans. | Célébrité sur votre avatar : Paul Craddock. | De quelle manière avez-vous trouvé le forum ? En cherchant "forum rpg harry potter" il me semble. | Avez-vous lu le topic dédié aux nouveaux joueurs (ici) ? Yup, ça m'a bien aidée :3. |
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Signature du Règlement | Pour connaître les règles du forum, pour les respecter et ainsi pour vous garantir une bonne expérience de jeu avec nous, nous vous demandons de lire le règlement en suivant ce lien et d'inscrire ici votre engagement à le suivre. Je m'engage à suivre le règlement de Catharsis et à accepter les conséquences qui résulteront du non-respect de ce dernier, s'il y a lieu. J'inscrirai ici mon pseudo pour prouver cet engagement : Altaïr L. Sundström |
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| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 7:48 | |
| ahhh merci ça me touche beaucoup ;; moi aussi j'ai hâte hihi |
| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 8:05 | |
| BIENVENUE PARMI NOUS Si tu as any question, n'hésite pas ! On est là pour ça ~ Tu peux aussi nous rejoindre sur le discord ~ Voilàààà! |
| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 8:09 | |
| Un fan de Thiéfaine? Bienvenue parmi nous! |
| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 8:26 | |
| Bienvenue parmi nous J'espère que tu te plairas sur Catharsis |
| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 9:30 | |
| Bon euh coup de coeur pour ta plume et pour Altaïr J'espère avoir un lien avec lui. Sur ce, bienvenue ici ! |
| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 10:01 | |
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| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 11:04 | |
| Merci infiniment à vous, vous êtes tous.tes adorables ** @Theodora, oui, une fan de Thiéfaine hihi :3 @Isaac : moooh je suis touchée, merci fort et oui bien sûr que tu auras un lien avec lui ! @Draco : oui pardon, j'ai dû partir en vitesse du coup j'ai pas eu le temps de poster dans le sujet, je le fais tout de suite ! |
| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr Mar 30 Juil - 14:12 | |
| | Bienvenue à l'Université Paracelse d'Atlantis ! | Tu es dès à présent validé, le jeu se trouve désormais à portée de main !
Il te reste néanmoins quelques formalités importantes à finaliser afin de te garantir une évolution sans accroc dans l’univers de Catharsis. Tout d’abord, pense à aller réserver ton avatar dans le bottin, à compléter le recensement de Catharsis et à signaler ton nouveau personnage dans registre des comptes multiples si nécessaire. Il est aussi utile de te créer un journal de bord pour garder le fil de tes aventures, ainsi qu’une fiche de liens pour décrire tes relations avec les autres. Enfin, une boîte aux lettres permettra de te contacter facilement IRP, et tu peux effectuer une demande de logement dans le Répertoire des Formulaires pour signaler ton arrivée à tes voisins ! Si tu le souhaites, dans ce même répertoire, tu peux également postuler pour un job d'étudiant ou pour rejoindre l'équipe de Quidditch. Dernière chose, n'oublie pas de nous rejoindre sur le serveur Discord qui regroupe les membres de Catharsis pour discuter avec la communauté !
Bon jeu ! |
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| Sujet: Re: la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr | |
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| | la caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille – altaïr | |
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