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 Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous

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Theodora Rose KnightTheodora Rose Knight
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MessageSujet: Re: Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous   Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous - Page 3 EmptyMar 31 Déc - 11:38

Grâce à l’entremise de son cavalier, la rouquine commençait petit à petit à faire bonne figure au milieu de ce parterre de riches citoyens aussi à l’aise ici que des requins dans un lagon, ou tout a moins qui le paraissaient si elle en croyait les explications du Professeur Page. A mesure qu’ils déambulaient en devisant de façon souvent ironique sur ce qu’ils voyaient, elle se disaient que si les gens présents faisaient semblant, ils avaient tous beaucoup de talent. Elle notait les différents petits groupes qui s'attardaient et ne faisaient rien pour se recomposer avec d’autres. Leurs membres semblent bien se connaître et elle doutait que ce ne soit que les convenances qui les maintenaient ensemble. Celui qui paraissait être en perpétuel recomposition était celui des personnes qui gravitaient autour de la maîtresse des lieux, un peu comme un nuage maître qui en absorbe d’autres, mais s'effiloche à sa marge au fur et à mesure que le vent le modèle. L’image n’était sans doute pas correcte. Elle ne connaissait pas grand-chose en matière de météorologie si ce n’était celle d’une rêveuse qui aime s’allonger dans l’herbe et contempler les sculptures vaporeuses que les doigts du vent façonnent. L’époque où elle pouvait le faire sans arrière-pensée lui sembla soudain révolue. Cela ne lui était pas arrivé depuis… Elle ne parvenait pas à s’en souvenir. Elle savait juste qu’elle adorait s’adonner à ce jeu solitaire dans la campagne du Hampshire...Un petit pincement au cœur la rembrunit brièvement avant d’être rappelée à l’ordre par son cavalier.

“Quelque chose ne va pas ?
_ Non… Du tout.”


Elle le gratifia d’un sourire dont elle commençait à maîtriser l’usage.

Vous êtes un parfait cavalier comment cela ne pourrait-il pas aller ?
_ Je continue de penser que vous devriez prendre une de ces jolies flûtes.
_ Sans façon, je vous assure, mais il est vrai que je commence à avoir soif. A croire que l’exercice de ce soir est un vrai sport !


Elle se laissa aller à un petit éclat de rire qu’elle avorta en se demandant si il était bien convenable dans ce genre de soirée. Elle haussa un sourcil d’excuse à l'attention du Professeur qui s’empressa de la rassurer.

“Un zeste de spontanéité dans une tourbière de faux-semblant est toujours précieux et ne vous inquiétez pas. Ils sont tous tellement centrés sur leurs petites mesquineries… Mais vous allez penser que je suis bien aigri. Je préfère aller m’enquérir de quelque chose non alcoolisé…”

Il adressa à la rouquine un petit sourire indéfinissable dans lequel planait une sorte d’amusement mêlé d’amusement et qui sonnait comme un “ne bougez pas, je reviens”. Elle n’eut pas le temps de le remercier qu’il avait tourné les talons et slalomait avec aisance entre les convives en direction du bar tenu par des extras à la tenue impeccable.

Ainsi abandonnée par son cavalier, elle se sentit un peu empruntée ne sachant trop quoi faire de ses bras. Le conseil de prendre une flûte se révélait soudain judicieux ne serait-ce que pour se donner une contenance. Elle résolut alors de faire le tour de la salle du regard. Cela lui permettrait d’oublier son inadaptation à la soirée et de fait, cette nouvelle curiosité mettait au second plan la maladresse dont elle se sentait frappée. Visiblement, les faux semblant n’était pas partout de mise si elle en croyait le langage corporel d’un couple plus loin. L’exaspération semblait partagée, mais elle ne prit pas le temps de tenter d’en comprendre plus. Une silhouette sombre attira soudain son attention. Elégante, elle laissa quelque secondes, un doute dans l’esprit de la généticienne. Mais elle se rendit bien vite à l’évidence. C’était bien Arno qui venait de de faire son apparition. Son regard s’élargit de surprise. Que venait-il faire ici ? A ce qu’elle savait de lui, il n’était pas spécialement adepte de ce genre de soirée. Mais c’est vrai qu’ils n’avaient jamais abordé le sujet. C’était juste son caractère non conformiste et sa désinvolture vis à vis des gens qui lui faisaient imaginer qu’il ne fréquentait pas ce genre d’endroit.

Depuis qu’elle l’avait ramassé sur un trottoir après une rixe stupide, la médecin avait noué une relation étrange avec le jeune homme. Elle se sentait parfois tenir le rôle de grande sœur même si elle n’avait aucune expérience en la matière. Fille unique elle n’avait jamais eu à expérimenter ce genre de rôle. Elle tentait juste de lui faire adopter des comportements moins autodestructeurs et peut-être même de le faire un peu grandir de son côté, il lui apportait un peu de fantaisie sans jamais rien lui demander. Il était la seule personne à accepter un peu de sa bienveillance en dehors de ses patients. Tatiana était restée sur la crainte qu’elle avait de la généticienne et Alistair… Alistair, elle ne préférait pas y penser.  Pour tout dire sa relation avec Arno Kvelgen était assez récente, mais les rares fois qu’ils s’étaient retrouvés, une certaine complicité silencieuse s’était instaurée entre eux dans laquelle la rouquine se plaisait à penser qu’elle trouvait un peu de repos.

Enfin une personne vers qui elle pouvait se tourner ! Elle ne fut pas surprise de le voir attraper un verre de whisky. Elle supposait que certains penchants ne pouvaient pas se contrarier. Cela la fit même sourire. Elle jeta un œil vers le bar où le professeur page était en pleine conversation avec le serveur et décida d’aller prendre des nouvelles d’Arno. Elle fit deux pas avant de stopper net son élan vers lui. Visiblement, il ne l’avait pas vu et comme tout le monde ici, il semblait aimanté par la maîtresse de maison. Se pouvait-il qu’il ait assez d’éducation pour se plier au protocole d’aller la saluer ? Pas assez conformiste pour arriver à l’heure, mais suffisamment pour se faire remarquer de leur hôtesse… Elle nota la petite hésitation avant qu’il ne se dirige vers elle. Il lui sembla noter une certaine hésitation. Sans doute le malaise d’aller saluer quelqu’un d’inconnu ?... Pourtant lorsqu’il arriva dans le groupe qui gravitait autour d’Adrasteia Rosier, il se conduisit comme si…

La rouquine serra les dents. Elle trouvait Arno un peu trop à son aise… Mais elle n’eut pas le temps le temps d’approfondir l’analyse de l’attitude de celui qui était une des personnes les plus proches d’elle sur Manadh. Le Professeur page arriva sur sa droite avec une coupe à cocktail. Souriant et visiblement fier de ce qu’il avait pu dégotter pour sa cavalière de soirée.

“Belles couleurs, sobriété désaltérante et de quoi ne pas perdre le contrôle…”

Il tendit l'élégant verre, calice d’arum sur un pied légèrement sinueux. Elle sourit, reconnaissante, en admirant les couleurs qui ne gâchaient en rien le design de l’objet.

Que ferais-je sans vous ?
_ Hum… Oui, j’avoue que je me le demande…”


Son sourire amusé appuya le second degré de sa réponse et les yeux de la rouquine pétillaient d’amusement lorsqu’elle trempa ses lèvres dans la boisson. Elle était fraîche à souhait et elle renonça à identifier les parfums qui la composaient d’autant qu’une jeune femme semblait s’avancer vers eux. Un instant elle eut le réflexe de se retourner pour identifier vers qui elle se dirigeait effectivement car Theodora ne la connaissait ni d’Eve ni d’Adam et pourtant au bout de quelques pas, elle ne pouvait s’y tromper, c’était bien elle le but de sa démarche. La rouquine lança un œil interrogateur à son collègue, mais ce dernier n'eut pas le loisir de l’éclairer si tant est qu’il connaissait la demoiselle. Demoiselle qui ne s’encombrait pas de salamalecs inutiles bien qu’elle respectât les conventions. en se présentant. Blavatsky? Ce nom ne lui était pas inconnu mais elle ne parvenait pas le resituer. En revanche Evanore puisque c’était son prénom semblait ne rien ignorer sur elle. C’était étonnant et un peu effrayant. Elle ne pensait pas être aussi connue. Ce ne fut que lorsqu’elle mentionna ses activités que la mémoire revint à la généticienne. Un de ses ouvrages faisaient partie de ceux qu’elle avait empruntés à la bibliothèque suite à sa rencontre avec Keith Campbell… Cela allait éviter tout malentendu de savoir à qui on avait affaire. Elle aussi allait devoir jouer de faux semblants et la soirée qui commençait à ne pas lui déplaire grâce à la compagnie de son collègue, semblait devoir prendre le cours qu’elle craignait. Ceci dit, cela pourrait être pire que de tomber sur une admiratrice fût-elle sorcière. Elle lui tendit la main avec un sourire reconnaissant. Ce n’était pas souvent qu’on était reconnu dans une soirée surtout en tant que scientifique, engeance bien moins à l’honneur que les footballeurs ou les célébrités du monde du spectacle.

“Enchantée. Mon dieu ! Ne me dites pas que vous avez lu les quelques publications indigestes que j’ai commises !
Oui je sais qui vous êtes même si je dois avouer que je n’avais pas votre visage en tête. On m’avait conseillé un de vos ouvrages sur les sources de la magie. Effectivement c’est passionnant. Mais je manque à tous mes devoirs. Je ne vous ai pas présenté le Professeur Page, le meilleur ORL que je connaisse en même temps qu’un cavalier exquis.”


Ce dernier fit honneur à sa réputation en dressant un chaleureux sourire et en s’inclinant légèrement pour saluer la nouvelle venue.

“Enchanté Madame Blavatsky. J’ai lu votre premier livre je crois, et ce n’est pas faire offense à ma collègue que de confirmer qu’il était plus facile à lire que le plus petit de ses articles.”

Il envoya un sourire taquin à la généticienne qui ne se formalisa pas de cette pique amicale.

“Vous avez en tout cas tout pour nous passionner.”

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Alden O. LaurielAlden O. Lauriel
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MessageSujet: Re: Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous   Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous - Page 3 EmptyLun 6 Jan - 9:44

INFRA OPHIUCHUS
Alden & Others


Oui, c'était moyennement drôle. Alden essaye de ne pas prêter attention à Shawn, qui a, visiblement, déjà bien la frousse à l'idée qu'il change de cible. Avant leur petite aventure, le sexe et Alden, ça ne coïncidait pas bien ensemble. Il a fallut que le destin en décide autrementet qu'ils se retrouvent par dieu sait quel hasard, dans le même pieu. L'homme ne prête d'ailleurs que très peu attention à la remarque de son collègue, suivant Althéa du regard avant que celle ci ne disparaisse au bras d'un autre homme. Après quoi, il doit faire face à un Shawn très timide qui se noie dans son cocktail. Alden lui tapote l'épaule:

- Je ne l'ai vu que cinq minutes, que veux-tu que j'en fasse. Cesse donc de te tourmenter, elle ne m'attire pas plus qu'une autre minette de cette ville.

Le grognon lui adresse un sourire. Il ne s'agit là ni d'une promesse, ni d'un bel Espoir sur lequel s'appuyer. Alden n'est pas encore habitué à cette situation : il n'a pas encore pensé à tous les détails que peut engendrer leur relation. Ses fils, sa vie, les relations et toutes les contraintes qu'elle peut engendrer... Il n'ose pas imaginer à quoi peut ressembler une vie avec un partenaire. La dernière était un fiasco.

Au contraire, Shawn bien que n'ayant pas l'air non plus très à l'aise, s'en tire un peu mieux. Qu'attendre de la part d'une brute comme Alden ? Ce qui est le plus marrant, c'est de voir Shawn réagir à ses petites attaques. Et puis, le jus d'orange. Le jus d'orange. Même s'il respecte, Alden n'est pas encore habitué à l'idée de boire seul quand il est avec Shawn.

- Je ne sais pas ce que tu as prévu de faire, mais j'pense que rester là à regarder la soirée s'passer ne va pas nous occuper pour autant. J'ai donné un peu d'fric, mais maintenant à part boire comme un trou, j'compte pas me mêler à la foule. Tu bouges ou tu restes ?

Il a toujours prévénu pourtant : les grandes soirées, caricatives ou pas, c'est pas son truc. Alden finit rapidement son verre et le pose sur un plateau qui passe. Il interroge Shawn du regard.

Spoiler:

Oswald PrendergastOswald Prendergast
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MessageSujet: Re: Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous   Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous - Page 3 EmptyDim 12 Jan - 18:05

IV.II. Infra Ophiuchus

Voilà déjà un bon moment qu'il minait une opportunité en or de faire bien chier son grand-père.
Mais n'imaginons pas que Ghrystal Prendergast avait assez de jugeote pour élaborer un plan ou comploter. Par « miner une opportunité », nous voulons plutôt dire qu'il avait passé quelques mois à le chercher, espérant l'avoir dans une de ses apparitions publiques. Quelques mois, qui auraient pu être quelques jours s'il avait un semblant de patience pour la recherche. Ou s'il avait contacté Evanore dès le départ. Evanore qu'il avait trainé dans ce merdier, parce qu'elle paraissait bien à son bras. Puis aussi parce qu'elle était une Blavatsky et, ça, ça le ferait vomir. Le vieux singe.
Evanore lui chuchotait qu'elle avait trouvé son grand-père. Bien joué la cousine. J'ferais quoi sans toi? Et puis elle partait faire semblant qu'elle était à l'aise en communauté, discuter avec Madame X, la rouquine, peu importe c'était qui.
Ce soir-là, donc, il faisait bien le fier, tout content d'être parvenu à ses fins, lui qui était si habitué à forcer les choses avec son impulsivité. Il s'était assis là où il pouvait et attendait le regard d'Oswald, qui ne se fit pas attendre. Et sa gueule. Elle valait son pesant d'or.
---

Rappelle-toi, Oswald. Ce n'est qu'un jeu. Ne perds pas contrôle.
Serpentaire entre le scorpion et le sagittaire. La traversée, elle se fait du 29 novembre au 18 décembre. C'est la treizième constellation, elle représente Asclépios, élève de Chiron, capable de ramener les morts à la vie. 
Ramener les morts à la vie. Ghrystal, trentenaire, un miroir vers son passé. Austell. Fergal. Ils étaient tous là, dessinés sur le visage de son petit-fil. Ils sont un rappel de ses fautes, de ce qui l'amenait aujourd'hui à considérer un Podmore comme plus qu'inconséquent.
Le monde se déchire.

Ses yeux prennent son Sang comme point focalisateur. Dans sa vision périphérique, le cauchemar s'amorce. Le monde se déchire sous le Serpentaire, Infra Ophiuchus. Dans le flou, il ne voit plus Podmore, il ne voit plus Raventhrone, ni Tatiana. Quand est la dernière fois qu'il a perdu contrôle? Que le Sang est venu à lui, sous ses yeux. Quand est la dernière fois qu'il a voulu prendre un cou entre ses mains et, tel Asclépios, serrer de toute ses forces? Quand est la dernière fois qu'il a sincèrement voulu la mort d'un être humain?
La voix assourdie d'Adrasteia l'interpellait, mais elle ne suffit pas à le sortir de sa stupeur. Un instant plus tard, un chuchotement lui sortit la tête de l'eau. Tatiana, avec une question. Tatiana, toujours avec une question. Oswald serra les lèvres, cligna des yeux secs, puis répondit à l'élève prodige. « Oui. L'homme est mon petit-fils, Ghrystal. Il est auror, comme vous. La dame est Evanore Blavatsky. Elle est une célèbre historienne. » L'homme se retourna vers Adrasteia et s'adressa à elle. « Pardonnez-moi, ma Dame, mais il semble qu'un indésirable soit venu se mêler de nos affaires. Mon petit-fils. Je vous laisse quelques minutes, le temps de lui faire entendre raison, puis je reviendrai vous honorer tel qu'il convient. Je vous laisse mademoiselle Podmore. Vous verrez, elle est délicieuse. » Ajustant ses manches, il entama sa marche vers la table où était assis son pire ennemi. Il faisait confiance à Cirice pour mener la conversation.
Cirice T. PodmoreCirice T. Podmore
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MessageSujet: Re: Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous   Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous - Page 3 EmptyDim 26 Jan - 13:19

La dame rouge se figea sur place lorsque le patriarche fit volte-face. Peu lui importait à présent les banals échanges mondains avec l'inconnu qui venait de se présenter à elle ; son attention était requise ailleurs et pour de plus grands desseins. Il lui laissait le soin de reprendre la conversation, mais Cirice ne l'entendait pas ainsi. Elle vit son général partir en cavalier seul sur le champ de bataille, à la rencontre de ses adversaires démarqués, bien en évidence sur le no man's land. Mais là était le danger ; dans l'évidence. La guerre était loin d'être achevée, elle débutait seulement ; et la soudaine apparition d'Evanore et Ghrystal était un coup de canon annonçant la fin de la trêve pour les deux camps ennemis. Aller au devant d'une victoire semblait imprudent et irréfléchi, même pour le grand Prendergast. Alors elle s'excusa auprès du couple d'hôtes et s'élança derrière lui. D'un geste docile, elle posa une main sur son avant-bras pour qu'il interrompe sa course folle vers sa perte. Ses yeux n'imploraient pas ; ils avaient la lueur sans appel d'une stratégie plus anticipée. L'iris sombre s'était teintée de reflets pourpres.

« - Restez. »

Ce simple mot, qui sonnait comme un ordre, une injonction qui n'aurait pas de pitié pour l'hésitation. Par sa posture, elle le retenait de progresser davantage et un moment de flottement s'installa entre les deux sorciers. Cirice savait qu'elle prenait un risque en le contredisant dans son plan d'action - mais qu'à cela ne tienne. Elle était prête à affronter le courroux d'Oswald pour une bonne raison. Avec délicatesse, elle entrecroisa leurs bras pour le reconduire auprès des Rosier. Elle ne lui laissait pas le choix. Dans un murmure, elle s'expliqua alors :

« - Nous ne pouvons pas nous diviser, pas maintenant. Discrètement, elle jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule et vit que l'héritier avait vu son grand-père se raviser. Ca n'était plus qu'une question de temps. Vous connaissez le dicton ; tout vient à point à qui sait attendre… Ils viendront, c'est évident. Assurons-nous d'être unis pour les recevoir. »

Ils regagnèrent les époux, Cirice affichant un large sourire et libérant Oswald de son étreinte. Elle était sûre d'elle, en parfaite maîtrise de la situation. Il suffisait simplement de faire distraction jusqu'à ce que les deux intrus daignent venir à leur rencontre.

« - Léandre, vous étiez un Auror réputé au Ministère. Cela devait être un métier passionnant. N'auriez-vous pas une histoire à nous conter à ce sujet ? Elle eut une moue navrée. Nous, les Langues-de-Plombs, sommes confinés à nos bureaux et nos expériences, on ne rencontre pas beaucoup de monde… »
Evanore A. BlavatskyEvanore A. Blavatsky
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MessageSujet: Re: Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous   Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous - Page 3 EmptyLun 3 Fév - 10:42

INFRA OPHIUCHUS
08.02.02 - ft. Everyone
Elle leur avait accordé un sourire poli, encouragé par sa légère excitation de la présentation. Bien sûr, rencontrer une scientifique et un médecin n’étaient pas suffisants pour la convaincre que la soirée en valait la peine, mais cette discussion saurait faire passer le temps. Elle porta sa coupe à ses lèvres, alors que la dame Knight lui avoua avoir lu l’un de ses ouvrages. Evanore en hocha doucement la tête, d’une bonne humeur soudaine. « Je vous remercie, fit-elle de cette voix qu’elle réservait aux séances de dédicaces. » D’un petit geste, elle leva sa coupe vers le docteur. « Et je suis enchantée de faire votre connaissance, Professeur Page. » De son côté, il s’inclina légèrement, et Evanore en releva ses sourcils surpris. Était-ce commun de faire la révérence dans les soirées mondaines, ou le médecin était-il aussi peu à l’aise au milieu de tous ces gens qu’elle ? Il complimenta tout de même son travail, mais enchaîna rapidement avec une pique destinée à Theodora, et un sourire lui étant destiné. Ah… d’accord. Ils étaient ce genre d’amis. Deux collègues un peu trop proches, bloqués par leur code de déontologie ou leurs propres valeurs, et qui n’osaient pas faire de pas. Et, plutôt, ils bâtissaient leur relation à coup de messages subliminaux, d’insinuations, de regards voulant tout dire.

C’était lourd. Elle détestait cette atmosphère. Mais, si elle quittait le duo, où pourrait-elle aller ? Elle était seule dans cet océan d’aristocratie, perdue comme une enfant en plein supermarché. Elle devait faire un effort. Ravaler ce dédain qu’elle éprouvait désormais pour leur petit groupe. Elle se concentra plutôt sur la remarque de Theodora et y répondit, souriant toujours ; amèrement, cette fois. « C’est trop d’honneur, vraiment. » Nouvelle gorgée, alors que ses yeux se baladaient vers la table où se trouvait Ghrystal. Le calme plat. Son attention retourna donc au couple, et elle s’efforça de garder un air sympathique. « Mais suffisamment parlé de moi, à présent ! Sur quoi travaillez-vous donc en ce moment, Professeur Knight ? » Les lèvres de son interlocutrice s’animèrent mais, déjà, le regard d’Evanore était loin.

Du coin de l’oeil,  elle pouvait remarquer que le troupeau formé par l’hôte des lieux se dissipait. Et le pilier de toute ce beau monde, le patriarche de cette famille au nom souillé, il s'approchait dangereusement de la table. La tête désormais entièrement détournée, Evanore observait. Elle n’entendait plus rien. Ne voyait rien d’autre. Il n’y avait que cet homme au visage dur et sa démarche, que ce chemin séparant Ghrystal et son grand-père. Prête à s’extirper pour donner l’avantage numérique à son cousin, la femme prépara mentalement une excuse pour quitter ses interlocuteurs sans trop de fracas. Cependant, elle n’en eut nul besoin. Cirice flotta jusqu’au bras du Prendergast, et ils firent ensemble demi-tour jusqu’à leur point de départ. Les vents s’étaient apaisés.

Evanore inspira, ses mains crispées contre sa coupe. Elle n’était pas à l’aise. Ni à discuter avec de parfaits inconnus en prétendant avoir un point commun, ni à surveiller constamment la tempête Prendergast. Elle ne voulait qu’une chose : rentrer auprès de son chat. Elle s’efforça d’écouter les paroles de la Knight, de les comprendre, de bien suivre… mais rien à faire. Son regard ne faisait que s’échapper vers Ghrystal, qui lui faisait maintenant signe de le rejoindre. Par Merlin, laissez la tranquille ! Elle décida d’ignorer son cousin, écoutant sagement la discussion qui avait lieu devant elle. Mais, il ne fallut qu’une dizaine de seconde avant qu’à son oreille, des mots résonnent. Viens me rejoindre avant que tout saute.

Evanore leva les yeux au ciel et détourna le regard vers Ghrystal. Il l’observait de loin, sa baguette pointée contre sa gorge, et elle s’efforça de retenir ce soupir monumental qui cherchait à s’échapper. « Je suis… vraiment désolée, lâcha-t-elle à ses interlocuteurs. Mon cousin fait des siennes, et c’est moi qui se doit de le surveiller. Un vrai gamin, je vous jure. Un gamin trentenaire. » Nouveau regard à Ghrystal, nouveau sourire au duo. « C’était un honneur, vraiment. »

Et elle fila comme une ombre jusqu’à la table, s’installant sur la chaise voisine à son cousin. « J’suis là, j’suis là, maugréa son ton agacé. Qu’est-ce que tu veux faire, maintenant ? » Il tourna la tête vers elle et, de son visage de marbre, lui répondit : « À trois, on Bombarda. » Evanore lui répondit d’un sourcil relevé, attendant le véritable plan. Pourtant, Ghrystal compta. Un. Peu amusée, Evanore croisa les bras contre sa poitrine. Il l’avait fait revenir pour ses conneries ? Deux. Ses sourcils froncés trahissaient son début d’inquiétude, alors que le téméraire relevait sa baguette. « Hey, Ghrys, att— » Trois. La femme se leva de sa chaise brusquement, alors que l’homme, l’arme en main… la porta à sa gorge.

Vexée de s’être faite avoir comme une enfant par son cousin qu’elle connaissait pourtant si bien, Evanore se laissa tomber sur son siège. Et, alors que ses deux doigts frottaient sa tempe fatiguée, elle rumina toutes les raisons pour lesquelles, au fond, elle admirait et détestait Ghrystal Prendergast.

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MessageSujet: Re: Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous   Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous - Page 3 EmptyLun 17 Fév - 12:17

Salle MacLean - 8 février 2002.

Oh, que j'avais l'air stupide avec les yeux cernés de mon père surplombant ses minuscules lèvres qui avaient trop longtemps laissé s'échapper nombres d’horreurs. Je les voyais, les quelques regards autour qui venaient se perdre sur les traits de ce visage que j'avais envie de brûler vif. Qu'est-ce qui m'avait pris au juste, de vouloir me la jouer inaperçu avec ce masque ? Peut-être que j'aurais été bien mieux loti en mettant une simple perruque, ou en ayant la possibilité de prendre le visage de, disons... Madonna ? N'importe qui, vraiment. N'importe quels traits auraient été mieux que ceux-là.

Avec Althea au bout de mon bras, la jolie et trop fougueuse Althea d'ailleurs (ça lui apportera des malheurs, cette façon dont elle serrait mon bras en pensant que c'était celui d'un vieil homme bon à être poussé dans un escalier - elle ne connaît pas Rigel), je me dirige vers le reste de la salle, faisant mon tour, ne lâchant pas du regard le reflet que je renvoie sur les vitres, les fenêtre, les miroirs, les lunettes aux verres fumés des bobos abrutis qui les gardent sur le nez alors qu'on est en intérieur... Mais je me reprends bien rapidement quand j'entends la petite rouquine commencer à me faire du charme. A lui faire du charme. Hm, oui, c'était pour ça que j'étais venu, aider un peu ces enfants. Et qui mieux que mon père pour aider des cracmols, ah !

« Champagne ? Avec plaisir, oui. Mais pas autant que celui de vous suivre pour me faire découvrir tout ce que cette exposition recèle. Après vous. ». Je tends la main vers la suite du parcours, attendant de me faire guider dans tous les recoins exposant les pièces maîtresses. Mon seul souci, à présent, est que je n'avais pas le chéquier de mon père à portée de main... Comment il s'appelait déjà, cet assistant maigrichon... Eli... Ali... Alfie ! Alfie McCormack. Je me note son nom dans un coin de ma tête, et tandis qu'on arrive devant la première pièce, je me tourne vers Althea pour lui murmurer à l'oreille « Vous savez... Je le cache bien, mais j'ai toujours eu un faible pour les cracmols. Je suis profondément, et personnellement, oh, très personnellement, touché par votre choix de soutien pour cette cause. C'est terrible ce qu'il est arrivé à ces enfants. Mis à la porte de cette façon... Quels parents odieux. »

Les yeux fuyants, pour me retenir de mourir de rire, je balayais le reste de l'assemblée qui se trouvais à présent derrière nous. Anya n'est nulle part, mais Léandre, lui, continue de serrer les mains nécessaires, et je me trouve à sourire naïvement une fois encore en le regardant faire. Il ne manquerait plus que mon père passe pour un homosexuel refoulé à son âge... Pas que ça me dérangerait, alors je continue de regarder le Rosier, avant de me laisser emmener par Althea vers la pièce suivante.

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MessageSujet: Re: Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous   Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous - Page 3 EmptyMer 19 Fév - 17:03


Infra Ophiuchus

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"You got blue blood on your hands, I know it's my own. You came at me in the midnight to show me my soul. Of all the people, I hoped it'd be you, to come and free me, take me away, and show me my home, where I was born, where I belong." Blue blood - Foals
Il a la naïveté de la jeunesse, la beauté du décor, la puissance de l’instant, et tous ses éléments se rassemblent pour ne faire plus qu’un. Elle a rêvé de ce moment où elle appartiendrait à ce monde de faste et d’élégance, la Faraday, et elle y est enfin. Vêtue d’une robe étincelante, aux côtés d’un sang-pur au nom bien connu. Parfaite.
Elle nage dans ce milieu comme un poisson dans l’eau, riant aux bonnes plaisanteries, respectant l’étiquette à la lettre, un joyeux dans un écrin qui étincelle pour les yeux des puissants. Et partout autour d’elle, ce sont des conversations feutrées qui s’éparpillent dans tous les coins, comme des papillons chargés de mots qui volettent de fleur en fleur, de quidam à haut nom de l’aristocratie sorcière. Althea n’en a pas conscience, elle n’est pourtant que cocon : si la chenille meurt d’impatience à l’idée de briser sa chrysalide, à n’y prendre garde, la poussière qui orne ses ailes viendra à être teintée, non pas par les mains sales d’un moldu comme elle le craint depuis son enfance, mais bel et bien par celles, toutes aussi répugnantes, de ceux qu’elle prend pour ses maîtres. Elle baguenaude, pourtant. L’insouciance de l’Althea ; de la jeune fille pleine de certitudes, plutôt, qui n’a pas compris la façon dont le monde fonctionne réellement.

Ses longs cils de biche s’abattent à la lisière de ses yeux, écoutant le patriarche lui déclamer, d’une voix peut-être un peu trop alourdie par l’âge au goût de la rouquine, mais certainement loin d’être dénuée de charme – à moins, peut-être, que le nom de Fawley lui fasse tourner la tête au point d’en oublier le sens commun – son intention de visiter l’exposition à ses côtés. Si elle s’écoutait, la sang-mêlé ferait une petite danse de la joie. Elle se contient, bien sûr, mais ne peut empêcher ses lèvres de s’ourler d’un rictus de satisfaction, se pressant sans vergogne aux côtés de l’aristocrate. Les voilà qu’ils marchent maintenant vers les pièces où sont exposées les collections, et Althea n’a qu’un seul objectif en tête : plaire à Rigel Fawley, quoi qu’il en coûte.

« - En effet, les enfants… Il est difficile pour la jeune femme de faire semblant d’en avoir réellement quelque chose à faire : si elle n’est pas sans cœur, le sort de pauvres Cracmols anonymes est le cadet de ses soucis. C’est tragique. Quelques trémolos dans la voix, le tour est joué. Gloriam et ses expériences sordides sur de pauvres âmes en détresse… Bien que je ne puisse qu’imaginer leur douleur, mon cœur saigne en pensant à eux.

Elle ne veut pas passer pour indiscrète en posant des questions à Rigel sur la façon dont il est si personnellement lié à la cause : la dernière chose qu’elle veut, c’est de le froisser en le pressant sur un sujet probablement douloureux. Elle sait ce qu’aiment les hommes, Althea, et fouiner dans leurs affaires est loin d’être une habitude qu’ils apprécient, au contraire. Alors, elle se contente de presser doucement son bras, en soutien.
Le regard de son compagnon se pose sur Léandre et Adrasteia, au loin. Son cœur se serre : et s’il décidait de lui fausser compagnie pour aller profiter de la soirée avec ses nobles pairs ? Non, elle ne peut pas s’y résoudre. Alors, plutôt que de laisser la chance à Rigel de lui filer entre les doigts, elle décide de prendre les devants.

- Désirez-vous, peut-être, aller saluer Léandre et Adrasteia ? Elle sera probablement ravie de vous voir, votre présence étant la preuve de la réussite de cet événement, quelque part… Le patriarche Fawley n’est peut-être pas le seul Sang-pur présent en ces lieux, loin de là même, mais sa présence reste une surprise et sa venue à cette levée de fonds est bel et bien une victoire pour l’UkRa. Alors, pourquoi se priver d’un peu de flatterie ? Une part de moi, pourtant, la plus égoïste sûrement, voudrait continuer à profiter de votre présence pour moi toute seule… Elle rigole, et le son cristallin qui sort de sa gorge laisse penser à une innocence qui est pourtant toute calculée. Ce n’est pas tous les jours, après tout, qu’on a la chance de pouvoir discuter avec un homme de votre trempe. Vous devez avoir tellement d’histoires à raconter, de votre passé à la Gazette du Sorcier… »
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Résumé:
Tatiana L. VoronkovaTatiana L. Voronkova
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Feuille de personnage
Lieu de résidence: Elle a enfin vidé son dernier carton aux Salines, dans ses appartements du logement fraternel.
Patronus: Elle ne connaît pas le sort, ni ne pourrait le réaliser correctement. Mais,si un jour elle réussit, ce sera un cygne qui volera devant elle.
Informations diverses:
MessageSujet: Re: Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous   Infra Ophiuchus - Libre et ouvert à tous - Page 3 EmptyMer 26 Fév - 17:43



Infra Ophiuchus

08.02.02 § ft. everyone

◊ ◊ ◊

Le patriarche s’était éclipsé à peine une fois sa réponse achevée, et Tatiana avait tendu sa main un bref instant pour l’en empêcher. Cependant, elle dû presque de suite soutenir Calypso à nouveau à deux bras. Oswald avait laissé l’art de la conversation à Cirice, sur qui tous les regards s’étaient tournés. Pourtant, la jeune femme avait choisi de le suivre, et voilà que le groupe déjà imposant s’était considérablement réduit. Anya en profita pour déposer la petite au sol ; elle devait avoir envie de bouger un peu, cette enfant. Ce genre de soirée, elle en était convaincue, saurait plaire à sa nièce lorsqu’elle serait plus grande. Mais, toujours bambine, la blondinette n’en avait pour l’instant rien à faire. Alors, sa tante bien costumée se contenta de la regarder lui tourner autour, s’assurant qu’elle ne trébuche pas dans ses propres pieds maladroits. Puis, elle sembla se tanner se son jeu et retrouva les jupes de sa mère, au grand soulagement des muscles de la jeune Slave. Elle regarda l’enfant courir, avant de relever les yeux vers la foule. Au loin, elle distingua un homme dans les âges d’Oswald l’observer. Non, lui sourire. Dans son élan de bon hôte, le visage de Léandre répondit d’un air courtois et d’un hochement de chef. Maître des lieux, organisateur de la soirée, haut placé du Sacre ; le Rosier offrait à ses invités toutes les raisons du monde pour qu’ils désirent se faire remarquer.

Celle que l’on nommait Cirice revint à cet instant, Peurdegast à son bras. Leur étreinte de fissura, les laissant tous deux avec une confiance nouvelle sur leur visage. Anya tenta de cacher sa surprise, mais elle n’en restait pas moins impressionnée ; la Podmore savait définitivement parler aux hommes ! C’est d’ailleurs à elle qu’elle s’adressa, la belle dame. Ou, plutôt, à Léandre. N’auriez-vous pas une histoire à nous conter à ce sujet ? Elle releva la tête, elle que l’on cherchait à piéger en ce début de soirée, et répondit du tac-au-tac : « Oui, une histoire… Oui, bien sûr. » Une histoire. Il lui fallait une histoire. Un souvenir, n’importe lequel, se rapportant un minimum à son métier… « Je ne peux malheureusement pas tout partager, à cause du secret professionnel, répondit-elle en étant très fière de son choix d’adverbe. Mais, je peux bien vous partager une anecdote ou deux… » Elle jeta un coup d’oeil furtif à Adrasteia, cherchant un peu de courage et de chance dans ses yeux. « Dans mes débuts, on me collait à n’importe quel groupe. Pour que j’apprenne. Et on me donnait pas de très gros boulots, parce que j’savais pas faire— » Elle s’interrompit, réalisant que son ton rapide devenait sien, et reprit d’une voix plus posée. « Je ne savais pas faire grand chose. Alors, mon travail était surtout de regarder les autres agir. Mais, une fois, on m’a laissé avec un duo qui... ma foi ! » Elle lâcha un rire alors que les images se dessinaient à nouveau dans son esprit. « Lui, il n’était pas très grand, mais il était assez large. Comme un ballon. Très gentil, et très doux ; ses méthodes tournaient beaucoup autour de la di… diploma..cie. Mais, elle… Elle ! Toujours à pic, jamais contente, tout le temps froide. Chaque fois que je travaillais avec eux, je pouvais sentir que je la dérangeais. Et, un jour, une enquête à mal tourné, et le suspect s’est enfui. » Elle secoua la tête en échappant un gloussement. « Elle est tournée dans une telle colère que son collègue a dû intervenir. Moi, je pensais qu’il la ferait tran-transplaner. Ou qu’il lui jeterait un sort pour la calmer. Mais… non. Il l’a fait s'asseoir par terre, en pleine rue, et… » Elle échappa un rire, se demandant sérieusement comment Léandre avait pu garder son calme dans le souvenir. « Il lui a fait se concentrer sur sa respiration, en parlant de chat… chakrois ? chakr… Chakras ! Oui, il lui disait de se concentrer sur ses chakras. Et elle l’écoutait, la grande brute, assise sur le trottoir. » Elle croisa les bras contre sa poitrine, alors que son visage était toujours illuminé par l’amusement. « J’ai dû faire un rapport de notre mission, et croyez-moi qu’on ne m’a jamais refilé ces deux-là après ça ! »

Le groupe réagit à son histoire, mais ses yeux à elle étaient déjà loin. L’homme qui lui avait sourit la regardait toujours, maintenant déplacé dans la salle. Mais qu’est-ce qu’il lui voulait ? Était-ce quelqu’un d’important qu’elle devait saluer ? Avait-elle failli à son devoir ? Sentant l’angoisse s’installer dans son ventre, elle brisa la distance qui s’était formé entre elle et le patriarche, bien décidée à l’assaillir à nouveau de questions. « Monsieur Prendergast, chuchota-elle alors que les autres semblaient distraits. Ce monsieur, là-bas, qui arrête pas de sourire. Il me regarde non-stop depuis tout à l’heure. C’est qui ? J’dois le connaître ? »

Résumé parce que j’ai abusé:


(c) oxymort

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