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Catharsis :: Atlantis & Manadh :: La Ville Haute :: Les tours d'or blanc
 

 I can see the end as it begins + Zeke

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Draco MalfoyDraco Malfoy
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MessageSujet: I can see the end as it begins + Zeke   I can see the end as it begins + Zeke EmptyVen 11 Oct - 11:54

I CAN SEE THE END
AS IT BEGINS
22 janvier 2002.

Il y avait peu de choses dans le monde magique qui révulsaient profondément Draco. Il n’avait jamais véritablement eu peur des monstres qui pouvaient se cacher sous son lit – et il savait que certains pouvaient le faire – des Epouvantards – ce n’était pas réel – ou même des Détraqueurs – même si, pour le coup, il préférait ne pas s’en approcher. Il n’était pas effrayé par la créature en elle-même, pourtant, mais plutôt par ce qu’elle faisait naître en lui ; des souvenirs et des peurs qu’il conservait habituellement soigneusement dissimulées au fond de ses protections mentales, là où son esprit ne regardait jamais.

Mais la situation était la suivante : le 20 janvier 2002, Draco Malfoy s’était éveillé à 4h56 du matin, trempé de sueur dans ses draps de coton égyptien, frissonnant comme s’il avait reçu un mauvais présage. Le même jour, il s’était rendu chez sa voyante, qui, avant même de lui tirer les cartes, l’avait regardé longuement (l’odeur de l’encens était toujours entêtante, presque sirupeuse, chez elle ; et son esprit se perdait souvent dans les volutes de fumée de ces bâtonnets qui se consumaient, avant de ricocher dans les plis tentures dont la pièce était drapée) avant de déclarer : une ombre vous suit. Il avait ensuite tiré l’arcane majeure numéro 13 – la Mort – mais ce n’était pas un présage de mort ; puis il avait tiré une arcane mineure, le 3 d’épées, et c’était un présage de mort ; et enfin, il avait tiré le 7 d’épées, et sa voyante avait dit : vous êtes hanté. Il ne savait pas si elle voulait dire qu’il était hanté, physiquement, ou s’il était hanté, mentalement. Alors il était rentré chez lui, et des lettres étranges, incomplètes, étaient apparues sur son miroir couvert de buée alors qu’il se douchait ; des murmures avaient semblé venir des murs (et Draco Malfoy, ancien (?) Mangemort, était habitué aux murmures – mais ceux-ci étaient différents) ; une tasse avait glissé, se brisant en mille morceaux sur son carrelage ; il lui avait semblé entendre son violon être joué, alors qu’il ne l’avait pas touché ; et, enfin, il avait senti un ombre, là, au niveau de sa cage thoracique, sans pouvoir expliquer pourquoi. Le 21 janvier à 4h56 du matin, Draco Malfoy s’était éveillé à nouveau. Cette fois-ci, il eut le temps de déceler une forme furtive au-dessous de son visage avant qu'elle ne disparaisse, et de ressentir la pression qu’elle avait fait peser sur ses lèvres ; le pincement qu’on avait infligé à ses narines ; le souffle étranger qui avait chatouillé sa gorge. Le 21 janvier à 4h57, Draco comprit que quelque chose avait tenté de le tuer – il n’était juste pas certain de quoi.

Alors il avait contacté cet exorciste, en ville, se demandant s’il valait quelque chose ; et surtout, s’il était véritablement hanté. Le 22 janvier à 4 heures du matin, Draco était donc encore éveillé, vêtu de cachemire et d'un pantalon chino, assis dans un des fauteuils de son luxueux penthouse des tours d'or blanc, entouré d’objets collectionnés et d’objet acquis ; de choses familières et de mensonges ; une tasse de thé à la main, alors que l’exorciste – Ezekiel – s’affairait à faire des choses d’exorciste. Le thé était brûlant, et sa chaleur irradiait, près de son visage, le maintenant éveillé.

Draco était habitué à ce qu’on souhaite le tuer. C’était pourtant la première fois que quelqu’un – quelque chose – tentait de le faire avec si peu de manières.

« A votre avis, qu’est-ce que ça peut être ? » demanda-t-il pour rompre le silence de la nuit.


(c) AMIANTE

Ezekiel G. WolfeEzekiel G. Wolfe
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MessageSujet: Re: I can see the end as it begins + Zeke   I can see the end as it begins + Zeke EmptyLun 14 Oct - 15:49

I can see the end as it begins

- Ezekiel G. Wolfe — Draco Malfoy -


"Long lost words whisper slowly to me. Still can't find what keeps me here when all this time I've been so hollow inside. I know you're still there, watching me, wanting me.
I can feel you pull me down.
" Haunted - Evanescence
C’est étrange de se balader dans les rues d’une ville à quatre heures du matin. C’est vide, et plein à la fois : on ne peut voir personne dehors, à part quelques fêtards trop alcoolisés qui rentrent chez eux pour cuver de tout leur saoul, mais on ressent l’énergie de toutes les âmes contenues dans les bâtiments alentours, endormies, mais foutrement vivantes. C’est un fourmillement dans le bout des doigts qui se propage jusqu’au coude, avant d’arriver au cerveau dans une onde toute particulière. La sensation de n’être qu’une ouvrière dans la gigantesque ruche qu’est le monde. La solitude de l’homme dans un univers bien trop vaste pour qu’il puisse le comprendre. La vacuité de notre point de vue sur une existence absconse.

Cette nuit-là, lorsqu’il fut réveillé par un hibou énervé – celui-là même qui gère les affaires de l’agence, il avait moins de deux heures de sommeil dans les pattes. Zeke a toujours du mal à s’endormir, c’est un processus long et laborieux, où son esprit s’agite constamment dans tous les sens, ses bras et ses jambes sont pris de spasmes inconscients, où il se tourne et se retourne sur son oreiller, sans cesse à la recherche d’une position qui l’apaiserait suffisamment pour que le sommeil vienne le délivrer de cette torture. Il fallut que l’oiseau lui picore le visage pour qu’il daigne ouvrir les paupières : il n’a pas signé pour ça, lorsqu’il a ouvert la succursale Atlante de "Death and Company". Les morts, ils sont morts, alors ils peuvent attendre qu’il fasse jours pour qu’on s’occupe d’eux. Il est suffisamment fatigué comme ça lorsqu’il se réveille, souvent, vers une heure de l’après-midi, pour ne pas se rajouter des interventions en pleine nuit.
Et pourtant, le voilà qu’il marche dans les rues d’Atlantis, jusqu’à la ville haute. Il peut déjà voir, au loin, les tours d’or blanc qui se hissent insolemment au-dessus du niveau des nuages, comme un pied de nez des nantis aux misérables mortels qui habitent tout près du sol. Savent-ils ce qu’on pense d’eux en bas ? Ils ont probablement peur de tout, confondant les chiens et les loups, faisant des pièges où ils tomberont un jour : des jeux de rois. Ne l’a-t-il pas entendu quelque part, cette rengaine ? Peut-être bien. Toujours est-il que l’exorciste est en route pour la demeure de Draco Malfoy, et c’est probablement la raison pour laquelle il a accepté de s’arracher à son lit malgré l’heure tardive.

Dans le monde sorcier, c’est une petite célébrité, après tout – oh, pas de celles dont on lira les exploits dans les journaux ou qu’on verra en interview dans les magazines. C’est une sale petite célébrité, celle dont on se passerait bien et qui nous colle à la peau, qu’on le veuille ou non : presque autant que la Marque sur son bras, en tout cas, Zeke s’en doute. Est-ce qu’elle est encore là ? Est-ce qu’il pourra la voir ? Est-ce qu’il pourra sentir chez ce jeune homme à peine sorti de l’enfance les relents de ténèbres qui accompagnent son passé ? La curiosité du musicien est débordante, autant qu’elle est mal-placée. Il sait qu’il doit rester professionnel, d’autant que l’affaire semble délicate, vu les éléments fournis dans la lettre griffonnée à la va-vite, mais le Wolfe ne peut cacher son excitation. Alors, arrivé en bas de la tour, il sonne, monte à l’étage qu’on lui indique d’une voix blanche. Et puis, le voilà, le Malfoy. Aussi blond qu’on le raconte, aussi pâle, aussi. Il aurait pensé qu’il était plus grand, par contre.

Des salutations d’usage, et voilà que Zeke parcourt l’appartement, sa baguette à la main. Il essaie de capter des zones de froid dans l’appartement, qui indiqueraient que c’est bel et bien un fantôme à qui l’on a affaire ici, mais cette théorie semble peu plausible. Si la chose a pu toucher Draco, c’est qu’elle a une forme matérielle, ce qui n’est pas le cas des fantômes. Si c’est autre chose… et bien, ça se complique. Déjà, parce qu’il y a l’hypothèse que ce ne soit pas un esprit, et, dans ce cas-là, l’exorciste devrait prendre congé – il n’est absolument pas qualifié pour gérer ce genre de choses, que ce soit la faute d’une créature vivante ou d’un sortilège – mais aussi et surtout, la possibilité que ce ne soit que l’imagination du Sang-pur qui lui joue des tours – et y’a définitivement pas marqué psychomage sur le front de Zeke.

Plongé dans sa réflexion, le guitariste des Chicken Nuggets est surpris d'entendre la voix de Draco retentir dans le silence, et il sursaute alors que le fil de ses pensées est interrompu soudainement.

« - Oh, euh, m’sieur Malfoy… Pour l’instant, je peux pas être vraiment sûr, il va falloir que j’écarte des possibilités… Ca fait longtemps que vous habitez ici ? Les esprits ont tendance à s’accrocher aux lieux, ou aux objets… Un nouvel achat, peut-être, d’un truc ancien auquel le spectre aurait pu s’attacher, c’est souvent des babioles sentimentales, vous voyez… Ses yeux regardent les objets de collection qui ornent les meubles luxueux, tous plus étranges les uns que les autres. Les riches et leurs goûts bizarres, décidément. Et puis euh… Vous m’avez dit que c’était pas la première fois que ça vous arrivait, c’est ça ? A la même heure ? Les fantômes, de base, c’est pas censé être violent. J’veux dire, ils peuvent être chiants comme leurs pieds hein, mais y’a quelque chose qui les retient sur terre, et ils arrivent pas à se détacher de ça, c'est une obsession. Y’en a certains qui pensent que c’est la faute des vivants, mais c’est loin d’être la majorité, souvent ils sont un peu tristes et ils arrivent pas à prendre leur courage à deux mains pour passer de l'autre côté. Donc j'me dis, que peut-être... vous avez énervé quelqu’un dans votre vie ? Assez pour qu’il veuille… Vous buter dans votre sommeil ? »

Il regarde le blond, et puis il se dit que sa question est un peu stupide. Il connaît la réponse, en fait, mais s’il commence à prononcer un mot qui finit en mort, genre, au hasard, Mangemort ou Voldemort, ça risque de jeter un froid dans la conversation.
code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 1039 WORDS.

Draco MalfoyDraco Malfoy
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MessageSujet: Re: I can see the end as it begins + Zeke   I can see the end as it begins + Zeke EmptyDim 27 Oct - 13:02

I CAN SEE THE END
AS IT BEGINS
Il fouillait, il tournait, il touchait à tout. La main de Draco se crispait légèrement sur la anse de sa tasse de porcelaine, observant les vas-et-viens de l’exorciste. Il commençait à regretter d’avoir fait appel à cet énergumène – mais, d’un autre côté, ne rien faire pour contrôler une créature qui avait tenté de vous tuer aurait vraiment été stupide. Même pour lui.

« J’habite ici depuis presque deux ans, oui. Et ce n’était jamais arrivé. » Ses yeux se mirent à parcourir sa collection, tentant d’identifier les objets qui étaient arrivés peu avant le début des symptômes. « J’ai acquis ces vases il y a une semaine », commenta-t-il en pointant du doigt des porcelaines chinoises entreposées sur une commode de bois d’ébène. « Mais elles provenaient d’un vendeur moldu, donc je serais surpris d’y découvrir un quelconque phénomène magique. »

Il porta la tasse de thé à ses lèvres, et avala une gorgée alors que l’exorciste continuait de lui poser des questions. Il avait tout à fait conscience qu’un fantôme n’était pas supposé être violent, mais les mots de sa voyante – vous êtes hanté – combinée à sa capacité redoutable à attirer les choses dangereuses (ou à être attiré par elles) l’avaient poussé à vérifier, au cas où. Les derniers mots de l’exorciste lui firent serrer les doigts sur l’anse de la tasse, et ses articulations blêmirent ; il avala pourtant sa gorgée en silence, fermant brièvement les yeux, travaillant sur ses tours & ses labyrinthes.

« Personne qui soit mort, si c’est le sens de la question. » A part peut être Potter, songea-t-il – mais il était un peu trop grand et surtout Gryffondor pour s’abaisser à cela ; quelle que soit l’aventure qui l’attendait après la mort, il l’avait forcément empruntée. « Et cela ne peut pas être un intrus vivant, l’appartement est protégé contre les intrusions. »

Soudainement, il était 4h56. Draco le sut car il senti un ombre grandir, là où il ne regardait pas ; au coin de son œil, dans son angle mort, là où les monstres se dissimulaient. L’ombre commença à l’envelopper, et il se mit à frissonner, en dépit de son cachemire duveteux. Il saisit sa baguette et se redressa, tentant d’ériger ses barrières mentales, plus par réflexe que par réelle stratégie ; mais c’était inutile, car l’ombre n’était pas une attaque mentale.

Tournant sur lui-même, tentant de localiser la menace, il articula ; « Vous sentez ça ? ». Et il porta la main à sa gorge, surpris de sentir une pression contre celle-ci. Toussant, il murmura « Protego » et un bouclier se matérialisa autour de lui, mais la pression était toujours là, et l’ombre qui serrait sa cage thoracique contre ses poumons et ses organes commençait à voiler son regard. Ou peut-être que c’était le manque d’oxygène, alors que la pression sur sa gorge s’intensifiait ?

Ses jambes tremblèrent sous son poids (ou sous la pression d'autre chose ?) et il bascula en arrière, tenta de se rattraper à la table basse de noyer noir qui trônait à ses côtés ; mais il ne réussit qu’à renverser la théière, qui se brisa en mille morceaux à ses côtés – et il vit le thé imbiber la laine de son tapis, comme une hémorragie.

Tout devenait noir, et Draco n'en était pas surpris.

(c) AMIANTE

Ezekiel G. WolfeEzekiel G. Wolfe
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MessageSujet: Re: I can see the end as it begins + Zeke   I can see the end as it begins + Zeke EmptySam 9 Nov - 19:10


I can see the end as it begins

- Ezekiel G. Wolfe — Draco Malfoy -


"Long lost words whisper slowly to me. Still can't find what keeps me here when all this time I've been so hollow inside. I know you're still there, watching me, wanting me.
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La décoration d’une habitation en dit souvent long sur la personne qui vit en ces lieux. Prenons Ezekiel, par exemple. Ezekiel habite dans une petite maison qui ne paye pas de mine, dans les Faubourgs, avec sa meilleure amie Gersende. On rentre dans le pavillon par une barrière blanche bien droite qui, en apparence, correspond sans mal à l’idée dont on se fait de la maison familiale traditionnelle, avec 2,5 mouflets et un border collie. Mais rien que dans le jardin, déjà, on comprend sans mal que ce n’est pas un joli petit couple et leurs enfants qui habitent ici. Des fantômes aiment à paresser à l’ombre du grand sycomore rongé par des tâches goudronneuses, jacassant de leurs vies passées, en attendant que l’exorciste rentre du travail : ils hantent divers objets qu’il a ramassé ici et là, pour des clients désireux de s’en débarrasser, et forment une petite bande de joyeux lurons qui entretient le chaos constant de l’existence de Zeke. On passe la porte, et on continue dans l’illustration parfaite de la débâcle permanente qu’est la vie du jeune homme. Si les parties communes sont relativement rangées, à cause d’une Gersende légèrement maniaque qui ne cesse d’harceler son colocataire pour qu’il fasse preuve d’un minimum d’hygiène, sa chambre est jonchée de détritus et d’objets hétéroclites : des amplis, des guitares, et des médiators, bien sûr, mais aussi divers magasines, des jouets de Happy Meals, et des vêtements qui n’ont pas été lavés depuis plusieurs mois. Son grand lit, qui occupe une majeure partie de la pièce, arbore des draps froissés qui ne peuvent pas cacher bien longtemps l’agitation de ses nuits, et sous son oreiller, on peut trouver un peigne d’argent ancien, soigneusement entretenu. C’est son univers, son royaume. Et tandis qu’il parcourt celui de Draco Malfoy, il ne peut pas s’empêcher de penser "putain, qu’est-ce que c’est cliché". Des œuvres d’art, des objets de collection, tout ça pue le luxe à plein nez. Il ne manquerait plus qu’il tombe sur un elfe de maison en train de se flageller parce qu’il n’a pas assez ventilé le visage de Môsieur Malfoy alors qu’il a un peu trop chaud, le pauvre garçon, et le tableau sera complet.

Il s’arrache à sa réflexion pour mieux s’occuper de sa célébrité de client, cependant, et l’écoute d’une oreille attentive. Malgré ses nombreux défauts, Ezekiel sait rester professionnel quand il le faut (surtout à cause des remontrances incessantes de son frère à ce sujet) et il a conscience que de ferrer un client comme le Sang-pur pourrait lui ouvrir des perspectives de business intéressantes à Atlantis, dans la communauté des nantis et des puissants. C’est difficile de réprimer sa nature bien longtemps, cependant, et il ne peut empêcher de taper du pied, de tambouriner sa cuisse de ses doigts, alors même qu’il répond à Draco.

« - On ne sait jamais, peut-être qu’ils ont eu un propriétaire sorcier auparavant. Je peux les emporter pour les tester, si vous le désirez, m’sieur. S’ils ne sont pas en cause, ça sera vite déterminé, et j’vous les redonnerai, sinon… et bien, vous aurez plus à vous soucier d’un p’tit malin qui voudrait venir vous buter pendant la nuit, hein ?

Il rigole, de cet humour déplacé qui le caractérise si bien. Le blondinet a l’air très calme, concernant toute cette situation. C’est pourtant assez flippant, comme schmilblick, mais il se contente de boire son thé sans céder à la panique. Après, quand on a été embrigadé dans les histoires de Potter, de tuer Dumbledore et toutes ces conneries, probablement qu’on est habitué à avoir une vie… agitée.

- Ouais, c’était le sens de ma question, m’sieur, j’suis exorciste, c’est assez logique quand on y réfléchit. Il rigole encore une fois, très fier de sa blague pourtant pas très fine. Mais bon, si vous le dites, j’vous crois sur parole. Après, des fois, on est surpris, c’est un gars ou une meuf auquel on aurait jamais pensé qui est devenu un esprit relou qui vous a pris en grippe, genre une fois j’ai eu un cas où c’était le mari de la cousine de l’arrière…

Il est coupé en plein milieu de son discours par une ombre et un Malfoy bien à cran qui saisit sa baguette. Ouais, peut-être qu’il est plus paniqué qu’il n’en a l’air, et ça se comprend. Zeke a peur, lui aussi, mais il le cache bien, parce que si même l’exorciste se barre en courant en hurlant comme une fillette, on est pas dans la mouise, hein ! Il se redresse, faisant glisser à son tour sa baguette dans sa main. Il observe. Quelque chose cloche.

- Ce n’est pas un fantôme. Il s’approche de Draco, et voit l’ombre autour de sa gorge et de sa poitrine. Il peut voir son torse être enserré par cette chose, peu importe ce que c’est, et son épiderme s’orner des marques caractéristiques d’une pression trop violente pour la délicatesse de la peau d’albâtre de l’ancien Serpentard. Les fantômes n’ont pas d’enveloppe physique, ils devraient pas… pouvoir vous toucher !

Ouais, peut-être, mais en attendant, le gamin continue de se faire attaquer, et il sait pas trop quoi faire, Zeke. Il entend la théière se briser, voit le liquide se répandre sur le tapis comme s’il était dans un de ces dessins animés moldus là, Tex Avery. Le Protego du Malfoy n’avait pas marché, alors, que faire d’autre ? L’ombre ne semblait pas s’intéresser à lui, au moins, c’était déjà ça, mais il se voyait pas se carapater en laissant le blondinet se débrouiller avec cette créature bien trop vénère pour son propre bien. Non-assistance à personne en danger, c’est pas trop son esthétique, au musicos. P’têtre que c’est un mauvais sort ? Ca coûte rien d’essayer, de toute façon.

- Destructum, lance-t-il en serrant les dents, espérant de toutes ses forces que ça fonctionne.

Rien à faire. Zeke se précipite sur le Malfoy mais ses doigts à lui traversent l’ombre comme si elle n’avait aucune enveloppe physique. C’est à n’y rien comprendre. C’est peut-être l’adrénaline qui l’empêche de réfléchir correctement, la panique aussi, probablement, mais il n’arrive pas à mettre le doigt sur ce que peut bien être ce truc. Et y’a Draco, pépère, qui devient bleu à côté de lui sans même l’aider. Pas cool, gars, pas cool du tout.

- Bon euh… J’vais vous faire du bouche-à-bouche pour que vous puissiez respirer, m’sieur Malfoy, j’ai vu comment faire dans Urgences. George Clooney, donne-moi la force ! »

Il relève le menton de Draco pour dégager ses voies respiratoires, et s’approche de ses lèvres, un air décidé peint sur le visage.
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