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A Tale of Muggles and Wizards
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 La curiosité est un dangereux défaut - Idalina

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Irvin FowlerIrvin Fowler
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MessageSujet: La curiosité est un dangereux défaut - Idalina   La curiosité est un dangereux défaut - Idalina EmptyDim 23 Fév - 16:09


Mars 2002

La journée promettait d’être paisible. Torvi était partie chez mes mères avec Rosie, laissant à Matthew et à moi tout le champ des possibles pour la journée. Je les rejoindrais le soir-même, après que mon Français est parti au travail ; en attendant, je savourais chaque minute en sa présence. Nous avions commencé cette journée en dormant tout notre saoul ; inauguré la matinée par un interminable petit déjeuner suivi d’un bain tout aussi long, puis entamé l’après-midi au cinéma. Nous avions beaucoup parlé, de notre vie, de notre futur. C’était simple, et simplement parfait. Je n’attendais rien de plus.

Aux yeux des gens de mon âge, je vivais probablement comme un vieux. Comme un type de cinquante ans coincé dans un corps de 26, ou en tout cas le cliché qu’iels collent à ces deux innocents chiffres. Tranquille, casanier, satisfait à la perspective de passer une soirée avec mes proches – tout cela je l’assume. Mais ils ne voient pas l’envers, ce qui rend ces moment si précieux. Ce n’est pas le changement perpétuel, l’imprévu, qui m’attirent et me stimulent, car chez moi l’inattendu a souvent été malheureux. Une heure de discussion autour d’un thé sans être interrompu par Rosie est un évènement rare ; une soirée à élaborer des théories improbables sur Star Wars avec Matt sans craindre l’ombre d’une crise de SEP et sans surveiller l’horloge qui l’emmènera loin de moi jusqu’à son travail, une petite fête.  Une sortie dans un bar, un restaurant, un cinéma, un dimanche à bricoler avec Mom, un dîner en famille ou en tête-à-tête, tout cela m’est inestimable, familier mais toujours unique. Après presque deux années de solitude, de silence, de voix robotiques, six mois après mon opération, tout me semble plus vivant. Mon quotidien, depuis août, s’est illuminé de sons, de voix, de mélodies que j’avais perdus ou oubliés. J’ai été ramené dans le vivant, le réel, par ses bruits. Et puis je fête la deuxième semaine d’arrêt de mon traitement anti-dépresseur. Je rédécouvre la joie non-artificielle, mes vraies émotions, et c’est un soulagement intense que de ne plus dépendre de ces potions au quotidien.

Oui, cette journée avait bien commencé, et c’est tout ce que je lui demandais.

Maintenant, je me promène dans la brocante. Matthew est parti vers son travail, je tue le temps jusqu’à ce soir en cherchant un cadeau pour l’anniversaire de ma sœur. Je fouille les stands de livres, ceux de musique, un peu distrait par la foule de choses qui m’entoure et l’inspiration qui en jaillit. Les brocantes sont des cavernes aux trésors à ciel ouvert, c’est ce que dit Mom. Je ne compte plus les objets récupérés n’importe où qui a atterri dans notre garage pour devenir une pièce centrale d’une de ses inventions – mummy a abandonné à mom cette partie de la maison, pour contenir l’invasion, selon elle. Seuls les livres ont eu le droit de s’infiltrer un peu partout, dans les bibliothèques et sur les étagères aménagées au dessus des portes. J’ai hérité de cette habitude moi aussi, mais j’ai le désavantage d’avoir une maison plus petite et un portefeuille bien moins garni.

Le budget que je peux allouer à ma chère sœur est donc très serré et mon exploration se réduit. Et elle se réduit drastiquement alors que je la vois surgir à quelques mètres de moi, fonçant vers son but comme à son habitude malgré la foule qui nous entoure. Bien sûr, elle m’a déjà repéré. Et bien sûr, elle file vers moi.

- Irvin ! Tu tombes bien ! Toi aussi tu cherches un cadeau pour mom ?

L’anniversaire de mom. Par Merlin. J’acquiesce en me donnant un air très convaincant.

- Viens, j’ai repéré un stand de babioles. T’as plus l’œil que moi pour ça, tu viens m’aider ?

Son corps est déjà étiré dans la direction qu’elle m’indique et elle n’attend que mon hochement de tête pour s’élancer. Je la perds presque, manque d’écraser quelques pieds. Je la rejoins devant le petit stand qu’elle m’indique, triomphale, tendant le bras pour que je désigne le Graal qui satisfera notre mère à coup sûr. C’est mon domaine d’expertise, un des rares dans lesquelles elle prend moins de place que moi. Enfin, presque ; elle a déjà engagé la conversation avec le vendeur, un sorcier qui a l’air aussi vieux que l’énorme gramophone posé à côté de lui. Je lui adresse un bonjour et plonge mes yeux dans l’étalage de trésors en devenir qui s’étale devant nous.
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MessageSujet: Re: La curiosité est un dangereux défaut - Idalina   La curiosité est un dangereux défaut - Idalina EmptySam 29 Fév - 17:08

La curiosité est un dangereux défaut

Il avait installé son stand de ses mains usées par le temps, sachant exactement où placer chaque article pour aguicher l’oeil des clients. Ses pièces étaient uniques, rares. Inaccessibles, même, dans une vaste majorité de cas. Les acheteurs pouvaient se considérer chanceux ; depuis des années qu’il se démenait à dénicher les perles les plus rares, simplement pour les mettre à leur disposition. Son âme généreuse se mettait parfois dans un tel pétrin pour ses trouvailles ! Mais le sourire sur le visage de ses clients, ces mercis pleins de satisfaction, ces regards émerveillés face à collection… tout cela en valait la peine ! Et l’argent au bout du compte aussi, tout de même. N’exagérons rien.

Il avait rapproché un tabouret, histoire de reposer ses jambes frêles et ses genoux victimes d'arthrite. Son comptoir était suffisamment bas pour surveiller de ses yeux experts les jeunes gens qui s’aventureraient à le voler. Certains essayaient, parfois. Ce qu’ils ignoraient, c’était que le marchand lui-même maîtrisait cet art mieux que quiconque. Autrement, comment aurait-il compilé sa panoplie de trésors ? Allons, ne le jugez pas ; les affaires, c’est un marché bien compliqué. Se renouveler en respectant l’ensemble des règles, ce n’est pas toujours facile.

Enfin, il répondit à une première venue, mais comprit d’un rapide coup d’oeil qu’elle n’était pas sérieuse. Alors il s'assit à nouveau et attendit. De sa matinée, il ne vendit pas grand chose : un collier de fausses perles, un vieux Rapeltout et une plume de paon blanc. Mais un couple de jeunes gens se dressa bientôt devant lui. L’homme, le regard perdu vers les objets, ne lui accorda pas une grande attention. La femme, cependant, se dépêcha de lui expliquer ce qu’ils cherchaient. « Votre mère, est-ce exact ? Oui… Oui, j’ai ce qu’il vous faut. » Il se pencha à l’arrière de son stand, non sans en faire craquer son dos courbé, et dénicha un bracelet oriental. « Qu’en dites-vous ? Sa coupe exotique saurait plaire à toute femme ! Et les pierres changent de couleurs selon l’humeur ! Idéal pour finalement saisir ce que votre mère attend de vous ! Ha ha ha ! … Non ? Non. Bon, d’accord. » Il prolongea ses recherches, proposant les items sans les montrer, par peur de perdre du temps. Puis, il attrapa un objet circulaire recouvert d’un petit drap, et l’apporta à l’avant de son présentoir pour le montrer aux clients. « Et ça ? » Il retira le tissu pour présenter un miroir, parfaitement circulaire, pouvant tenir dans une main habile. « Assez petit pour tenir dans un sac à main, assez grand pour être utile. C’est un objet bien pratique ; il peut servir à autre chose qu’à se faire coquette. Et, vous devez l'admettre... il est magnifique. » En effet, les contours de la glace étaient décorés de fioritures d’argent, qui semblait étonnamment véritable. Les détails étaient impressionnants ; ce qui semblait être divers motifs abstraits arrivaient tout de même à attirer la curiosité. « Alors ? »
 
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