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Catharsis :: Atlantis & Manadh :: Le Centre-ville :: Scottish Inn
 

 Look after the truth... [Idalina]

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Rafe W. EverettRafe W. Everett
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MessageSujet: Look after the truth... [Idalina]   Look after the truth... [Idalina] EmptyLun 29 Juil - 5:25



Look after the truth...

17 Novembre 2001, Scottish In

◊ ◊ ◊

Rafe se regarda une dernière fois dans le miroir de l'entrée. Son reflet bougea sans qu'il ne fasse un mouvement, se tournant sur lui-même pour que son 'propriétaire' puisse apprécier son apparence dans son ensemble. Plutôt satisfait, le jeune homme releva le col de son manteau long en fermant quelques boutons. Merilyn lui avait dit un jour qu'il ressemblait à un certain Sherlock ainsi. Il ignorait qui était ce Sherlock, mais il avait prit cela pour un compliment. Il allait ouvrir la porte quand un couinement l'interrompit. Il tourna la tête vers la petite boule de poil beige qui sautillait sur la console de l'entrée et il soupira.

R - Ok ça va... Tu peux venir...

Il prit le boursouf dans ses mains, replaça son cache œil miniature et le logea dans le col de son manteau. Il était fin prêt à y aller. Il s’engouffra dehors refermant la porte d'un coup de baguette au dessus de son épaule et prit la direction du centre ville...

Nombre de gens sur cette île était d'accord pour dire qu'il se tramait ici des choses pas très nettes. Et bien qu'il n'était pas là depuis longtemps, il avait eu un aperçu de ces bizarreries dès son arrivée sur l'île. Quelques jours seulement après son installation un dragon s'était invité en plein centre ville au beau milieu de la journée. Il l'avait encore amère d'ailleurs cette histoire là, mais il commençait à s'en apaiser. Merry lui avait souvent fait remarquer qu'il était ridicule de se plaindre pour quelque chose dont il avait tord. Mais il était d'une mauvaise fois telle que parfois, il avait du mal à s'en remettre. Et cette histoire d'avertissement en était l'illustration même.

En attendant, il n'était pas le seul à partagé cette impression qu'il se tramait quelque chose et il avait repéré plusieurs personnages intéressantes à rencontrer durant l'épisode avec ce breton à l'accent bourru. Il avait d'ailleurs revu une jeune femme durant un autre évènement tout aussi chaotique et il avait décidé de lui écrire pour lui proposer un rendez vous et papoter un peu de ce qui se passait. Mettre leurs infos en commun et tenter de trouver une explication à ce qu'il se passait sur l'île... Il n'était pas tout à fait persuadé qu'ils trouveraient réponse à tout, ou qu'elle partagerait ses infos avec lui, mais il tentait le tout pour le tout. Elle lui avait paru sensé et curieuse en plus d'avoir une agréable silhouette. Alors pourquoi ne pas tenter ? Il n'avait rien à perdre ! Et c'était souvent ce qui le motivait pour se lancer dans diverses embrouilles d'ailleurs...

En ce mois de Novembre, l'air tournait froid très vite et humide aussi. L'île n'était pas épargnée par les vents forts et les embruns envahissaient très vite le centre ville. Peut-être que les hauteurs étaient épargnées, mais lui dans son quartier des salines ne l'était absolument pas. Il avait l'impression d'avoir les lèvres salés en permanence dès qu'il mettait un pied dehors. En sortant il glissa les mains dans ses poches, serrant la poignée de sa baguette quelques secondes par pur réflexe et s'engagea dans la rue avant de transplaner dans un craquement caractéristique. Il atterrit en centre ville non loin de l'endroit où il avait donné rendez-vous à la demoiselle : le Scottish Inn. Si le centre ville regorgeait d'endroit où ils auraient pu se rencontrer, il affectionnait tout particulièrement cet établissement à la façade traditionnelle pour son intérieur. En effet, les places, nichés dans des alcôves, permettaient une discrétion que peu de lieux publics permettaient avec autant de facilité. Non pas qu'ils complotent sur quelque chose d'illégal -cela le changerait de ses habitudes- mais il ne tenait pas particulièrement à être entendu de tous. Alors le pub écossais avait toute sa confiance et son affection en ce jour.

Il ne pouvait pas dire qu'il était un habitué des lieux. Mais il avait déjà passé sa lourde porte à la vitre épaisse à plusieurs reprises. Il avait même son coin préféré. Et quand il passa le seuil, il fut ravi de voir que son alcôve adorée était libre. Il passa par le bar pour prendre commande d'un café agrémenté d'une touche de Bailey's et alla s'installer dans son alcôve. Elle donnait une vue imprenable sur le reste de la salle, tout en étant un peu à l'écart. L'endroit parfait. Il déposa son manteau sur une potence près de lui -baguette accessible de suite au cas où- et déposa Odin sur la table. Aussitôt, le boursouf tenta de lui chiper un peu de son breuvage et il n'eut d'autre choix que d'en mettre un peu dans sa coupelle de tasse pour qu'il cesse son manège. Cette petite bête, aussi mignonne soit-elle, avait le don de le rendre fou parfois... Il prit une gorgée de son café amélioré et laissa son regard se promener sur la salle. Il n'y avait plus qu'à attendre la douce Idalina...

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MessageSujet: Re: Look after the truth... [Idalina]   Look after the truth... [Idalina] EmptyMar 6 Aoû - 6:10

Le Scottish Inn. C’est sans doute à ça qu’on reconnaît un endroit à succès. Le nombre de gens qui s’y donnent rendez-vous. Ce n’était pas la première fois qu’on m’y conviait et je gageais que ce ne serait pas la dernière. Le cadre chaleureux et traditionnel, malgré la courte vie l’endroit, y était sans doute quelque chose. En outre il ne désemplissait que très rarement et on se sentait assez en sécurité pour oser y rencontrer un inconnu ou une personne en qui on n’avait pas une confiance absolue. Ce soir-là aucun des deux n’était vraiment en jeu. Je ne pouvais pas dire que Rafe Everett soit un inconnu et pour l’heure, il s’était plutôt montré franc du collier et je n’avais donc pas de raisons objectives de me méfier de lui hormis une certaine déformation professionnelle et mes dernières mésaventures dont une, en particulier, me restait encore en travers de la gorge, mais passons. Mon rendez-vous du jour n’en était pas responsable.

Son hibou m’avait à la fois fait sourire et intriguée et je ne savais pas trop à quoi m’attendre à l’issue de cette rencontre. Les petits accents flatteurs n’étaient pas forcément pour me déplaire, mais j’étais bien plus motivée par sa proposition de parler des derniers événements de l’île que par désir de badiner. Les semaines passaient et je faisais patienter depuis trop longtemps mon rédacteur en chef en lui promettant un article que je n’arrivais pas à pondre. Honnêtement, j’avais bien assez de matière pour écrire un article correct, mais je n’arrivais pas à m’en satisfaire et cherchais toujours plus d’informations qui le rendraient, je l’espérais, si ce n’est décapant, tout au moins un peu plus intéressant et poussé qu’une simple dépêche. Certains soirs en relisant mes notes et brouillons, je désespérais d’y parvenir. Aussi, la mention des mystères de l’île m’avait décidée à accepter cette rencontre.

Novembre, déjà! L’été était bien loin désormais et je devais affronter une froide humidité à laquelle je n’étais pas accoutumée. Il fallait descendre loin dans le sud de l’Argentine pour trouver pareil climat et je devais bien avouer que mon passé de citadine à Buenos Aires et d’élève au milieu de la forêt tropicale ne m’y avait préparée. Toutefois, il était assez facile de s’adapter ne serait-ce qu’en observant les autochtones.

Ce jour-là, donc j’avais choisi, pour pouvoir survivre, une robe automnale, je veux dire aux jolis tons fauves, rehaussée d’empiècements noirs et d’une simple ceinture blanche. Je comptais que son décolleté serait compensé par le manteau de lainage blanc au large col noir et épais que j’aimais remonter sur mes joues lorsque le vent se montrait trop familier et surtout trop froid. De même dans mes bottines de cuir noir, évidemment à talons, mes collants blancs aux noirs motifs végétaux étaient censés me protéger les jambes. Depuis toujours je préférais la mode moldue aux mises un peu austères de mes semblables les sorciers. Devant la glace, je jetais un regard à mon visage au milieu duquel mon nez me faisait la nique comme un nifleur avant sa prochaine bêtise. Le reste semblait en ordre et je saisi mon ample bonnet noir de mailles lâches et l’ajustai sur mes cheveux, pour une fois lâchés, pour un rendez-vous professionnel. J’avais depuis plusieurs jours changé de sac pour aller avec le changement de saison, mais il était toujours paré à me fournir tous les accessoires que je pouvais souhaiter, en particulier plumier et carnet de notes. Ma baguette, quant à elle, était glissée dans une de mes manches. Sa petite taille, lui permettait de trouver facilement sa place dans chacune de mes tenues…

A côté du miroir, une horloge me signifia qu’il était grand temps d’y aller et j’avais horreur d’arriver en retard. Depuis les temps que je connaissais les lieux j’aurais pu me résoudre à transplaner mais malgré la mixité en vogue à Atlantis j’estimais que ce genre d’apparition un peu théâtrale relevait du manque de respect pour les moldus. Sans doute un héritage de ma famille mixte… Maman avait pris l’habitude de n’utiliser la magie devant papa, que lorsque cela était vraiment nécessaire et simplifiait grandement la vie, l’ensemble du concept restait un peu flou pour moi, mais je supposais que mes parents s’étaient mis d’accord sur les domaines où la magie était “indispensables”. J’avais fini par penser que mon père était des plus tolérants mais ne pouvait s’empêcher d’être agacé par certains sorts. Le genre d’agacement incontrôlable comme celui suscité par une fourchette qui crisse au fond d’une assiette. Je crois que surtout voir les objets du quotidien se mouvoir seuls sans surveillance était difficile pour lui.

Il ne me restait donc plus qu’à allonger le pas autant que ma petite taille me le permettait quitte à faire claquer un peu trop fort, le pavé sous mes talons. Outre le respect que je me sentais devoir à papa, le trajet me permit de rassembler mes esprits et faire défiler les événements dont nous allions avoir à nous entretenir et peut être tenter de faire des liens entre eux et poser des jalons qui me permettraient de poursuivre mon travail.

J’espérais simplement que je ne tomberais pas sur une de ces têtes brûlées qui se mettent en tête de résoudre tous les mystères et me prenaient pour une source d’information, quitte à inverser les rôles. C’était très agaçant. Si tout le monde se mettait à jouer les journalistes ou les policiers!... Le pire avait été James Finnerty. Depuis notre première rencontre plus tendue, nous avions appris ce que nous pouvions attendre l’un de l’autre et les choses s’étaient quelque peu détendues mais j’espérais ne pas tomber sur un autre type en mal de jours au finaud. Mais cela faisait partie du jeu même, si, mauvaise perdante, elle avait toujours du mal avec la frustration et l’échec. Composer avec les nécessités de son métier et son caractère était encore ce qui lui demandait le plus de travail

Le vent marin auquel peu d’endroit de l’île échappait, rabattit une mèche brune entre mes lèvres que j’écartai de mon index tandis que mon autre main pinçait le haut de mon manteau, un peu machinalement pour protéger mon cou. Pourquoi n’avais-je pas pensé à un foulard? La bruine ou la brume, difficile de faire la différence entre les deux par moment, déposait de petits diamants sur mes manches et je redoutais de voir mes cheveux frisotter en arrivant au Scottish-Inn. Raison de plus pour accélérer la cadence et finalement arriver à l’heure sans avoir trop eu l’impression de courir après le temps. Je poussai la porte de l’auberge qui était plus que cela en réalité et y pénétrai avec le soulagement de quitter l’humidité extérieure pour un endroit plus cosy. J’ôtai mon couvre-chef et secouai mes longueurs brunes un peu machinalement, un peu pour en chasser l’humidité et prendre le temps de me faire une idée de l’ambiance de l’endroit en laissant traîner mon regard alentour. Les convives de midi n’avaient pas encore déserté les tables et les premiers clients de l’après-midi en mal de chaleur étaient déjà attablés devant un thé ou un café. Rafe Everett n’était pas dans la salle ouverte et devait avoir trouvé une place dans une des alcôves qui avaient fait la réputation de l’endroit..

Finalement, je finis par l’apercevoir en train de céder au caprice d’un boursouf. Je reniflai légèrement de dépit. J’espérais bien que la bestiole nous laisserait nous entretenir sans nous couper trop souvent des sujets que nous devions aborder. J’aime beaucoup ces petites boules de poils, mais elles sont complètement insensibles aux préoccupations des humains et dans un rendez-vous professionnel pouvaient devenir de vraies pestes. Plus généralement, je me passais volontiers de la compagnie des animaux de toutes sortes, magiques ou non. Les soins qu’ils étaient légitimement à même de revendiquer prenait un temps que je n’étais pas certaine de pouvoir leur accorder. Le plus simple serait sans doute d’avoir un chat, animal indépendant et débrouillard et néanmoins grand dispensateur de câlins, mais je n’avais pas franchi le pas et avec les déménagements et voyages successifs je m’en étais toujours félicitée. Pour être honnête, un certain égoïsme assumé pouvait aussi expliquer que je vise sans la compagnie d’un animal.

Je m’avançai d’un pas décidé vers l'alcôve et tendis la main vers celui que je n’avais pas eu de peine à reconnaître

“M Everett… Bonjour.”

Je n’ajoutai pas le traditionnel, “vous me reconnaissez, on s’est déjà rencontré blabla”. C’était lui qui m’avait convié à ce rendez-vous…
Puis j’ôtai mon manteau qui prit une place au fond de la banquette qui faisait face à mon hôte (c’est lui encore une fois qui m’avait invitée), soigneusement plié, avant de m’asseoir à côté, mon sac posé debout contre moi.. Jetant un oeil à la boule de poils en train de laper consciencieusement son café, je demandais.

“Et comment s’appelle cette boule de douceur?"

C’était un peu hypocrite, je préfère dire socialement correct afin de me mettre dans les bonnes grâce de Rafe Everett et pourquoi pas du boursouf.
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MessageSujet: Re: Look after the truth... [Idalina]   Look after the truth... [Idalina] EmptyMer 7 Aoû - 4:33



Look after the truth...

17 Novembre 2001, Scottish In

◊ ◊ ◊

Il l'avait vu arriver ; passer la porte, traverser la salle pour le rejoindre. Avec élégance et une certaine grâce même. Et il le savait, elle ne manquait pas de tempérament. Elle savait ce qu'elle voulait et il ne doutait pas qu'elle l'obtenait, presque par "quelque moyen que se soit". Un peu comme lui en somme. Ou presque. Il n'avait pas le tact et l'a grâce féminine. Il se savait parfois trop brut, trop indiscret, et d'une mauvaise foi sans limite. Et cela lui portait préjudice. Parfois. Pour ne pas dire souvent. Il espérait seulement que cette fois, les choses seraient de son côtés. En tout cas, qu'elle, elle serait de son côté. En attendant, son regard céruléen la suivit pas à pas dans sa traversée de la salle et son installation en face de lui. Il reposa doucement sa tasse pour lui sourire et répondre à son salut, autant physiquement que verbalement.

R - Bonjour ! Installez-vous je vous en prie.

Courtoisie limitée. Il ne se levait pas pour prendre son manteau ou quelque chose dans le genre. C'était surannée comme geste de toute manière... Et même si le monde sorcier était parfois bloqué au siècle dernier, il se voulait plus moderne désormais, et pour lui, cela allait de paire avec l'égalité entre les hommes et les femmes. La galanterie se perdait selon lui. Ou en tout cas, elle évoluait.

I - Et comment s’appelle cette boule de douceur?

Il eut un léger rire à cette question, son regard se faisant brillant d'amusement. Il se laissa un instant aller contre le dos de son siège canapé et reporta son regard sur la fameuse boule de poil en pinçant tout à coup les lèvres. Odin lui, était trop occupé à lapé son caché alcoolisé pour faire attention à eux.

R - Odin... Pour le cache œil. Mais concernant la douceur, il n'en a que la sensation. Jamais je n'ai rencontré de ma vie un boursouf aussi peu ressemblant à ses congénères. L'avantage cependant est qu'il ne nous embêtera pas. Après avoir bu son café il se contentera de trouver un coin où dormir ou ira se promener seul... Il est aussi explorateur que l'est son maître ! Ce qui est parfois un peu embêtant...

Mais rien qu'un Accio bien placé ne puisse régler. Il soupira et reporta son attention sur la jeune femme, fronçant soudain les sourcils doucement.

R - Voulez vous boire quelque chose ? Je pense reprendre quelque chose de plus doux que ce café.

Autant prendre commande pour eux deux en même temps. Tout en écoutant sa réponse cependant il fit signe au serveur, levant une main amicale, le jetant un regard et un sourire chaleureux. Il fallait toujours rester poli et dans les bonnes grâces des tenanciers et personnels de tels établissements. Un investissement dans le temps qui conduisait parfois à des avantages, une fois que l'étiquette "habitué" est apposé sur votre front. Et il s'employait à faire cela ici. Petit à petit.

Bien vite cependant, il reprit la conversation avec la belle latine. Ses avant bras se posèrent avec délicatesse sur la table, son regard se fronça légèrement alors que ses iris se plantaient dans les siennes. Il devenait plus sérieux. Mais après tout ils étaient là pour cela non ? Pour parler de choses sérieuses...

R - Depuis quand êtes vous sur l'île exactement ?

Sa question n'était pas innocente, ni non plus pour simplement faire la conversation. Il cherchait à savoir ce qu'elle avait vécu ici. De combien d'événements étranges elle avait été témoin de ses propres yeux. Si ele l'avait vu après l'exposition McLean, il n'avait pas souvenir d'avoir vu son visage pendant ladite exposition. Mais avec le monde qu'il y avait eu ce jour là, difficile de reconnaître tout le monde. Et à priori, elle semblait connaître le sujet. Mais qu'en était il du reste ? De la nuit du premier mai ? De ce dragon qui avait amener avec lui un vent de panique sur le centre ville ? En somme, il prenait doucement la température. Quand le serveur se présenta, il donna sa commande avec douceur -un thé noir avec du lait, tout ce qu'il y avait de plus simple- et ne se concentra plus que sur Idalina...

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MessageSujet: Re: Look after the truth... [Idalina]   Look after the truth... [Idalina] EmptyVen 9 Aoû - 9:06

Le moment où j’allais enfin savoir à quoi m’attendre avec le sieur Everett approchait. On pouvait même dire que je le touchais du doigt. Sa manière de m’accueillir en dirait sans doute beaucoup sur ses intentions. Je ne pouvais pas dire déjà qu’il se montrait des plus empressé à mon égard. Tout juste courtois et cela me rassurait qu’il ne se répande en parade galinacienne. Cela montrait ou en tout cas pouvait laisser penser qu’il n’était pas là pour autre chose que le sujet abordé dans sa missive et c’était heureux. D’un autre côté, je devais bien avouer que j’appréciais que les hommes manifestent un tantinet d’admiration pour ma personne ou plutôt je me demandais ce qui cloche avec moi lorsqu’ils ne le font pas. C’est comme s’ils me faisaient remarquer mon nez, ma petite taille… Toutes mes insatisfactions sur ma personne me sont alors jetées au visage pour ce qui était de mes principaux complexes… Dans ces cas-là je bénissais la mode et la cosmétique moldue bien utile pour atténuer ce qui nous empêche d’être à la hauteur…

Evidemment je serais la première à rentrer dans les plumes de celui qui me soutiendrait que le paraître est la seule façon pour une femme d’être à la hauteur. ¡ya vale! Le genre de position rétrograde qui empêche par exemple un directeur de journal d’envoyer une fille à l’autre bout de la terre pour couvrir les événements sur une île écossaise ! Pour l’instant, je ne vois pas ce qu’aurait pu faire de mieux un homme dans ma situation. J’étais assez fière d’avoir réussi à avoir su convaincre mon patron en même temps que je pestais contre la nécessité de toujours avoir besoin de prouver qu’on est à la hauteur dès qu’on est une fille.

Je regardai mon vis-à-vis et son compagnon en me félicitant, outre sa bonne humeur apparente, de l’assurance de ne pas être dérangés par la créature durant notre entretien. Odin, original pour un boursouf! L’analogie entre le maître et son compagnon me fit un peu sourire. Je tentai d’imaginer le sorcier avec un bandeau sur l’œil. Ça n’aurait sans doute rien ajouté à son physique. Avoir ses deux yeux est tellement plus séduisant et utile sauf lorsqu’on a pu se payer les services d’un bon artisan qui vous confectionne un œil gadget capable de toutes les prouesses inimaginables, mais qui ne passe que rarement inaperçu. Je retins une grimace dépréciative à cette pensée. Le caractère explorateur et sans doute curieux dont se targuait Rafe Everett répondait en partie à mon interrogation sur les motivations qui poussent les gens à se lancer dans des enquêtes qui ne les concernaient pas forcément même si elles portent sur des événements dont ils avaient été les protagonistes.

“Volontiers. Personnellement, un café fera très bien l’affaire.”

C’était ma seule drogue, si on pouvait dire, et je se contente même de café de qualité médiocre pour m’y adonner, même si je peux, par ailleurs, me considérer comme amatrice et capable d'apprécier les grands crus comme au Holiday’s Coffee. Ici les cafés étaient moins choisis mais très corrects. Je me tournai vers la salle en espérant croiser le regard d’un des serveurs qui accomplissait son office le plus sérieusement du monde et lui fit un petit signe de la main pour l’inviter à venir prendre leur commande, ce qu’il fit avec zèle.

“Un expresso s’il vous plait.”


Je laissai le maître d’Odin commander sa boisson “plus douce” que le café, me demandant ce qu’il classait dans cette catégorie. Le café avait beau avoir la réputation d’être une boisson un peu corsée, surtout lorsqu’il contenait du robusta, il n’était tout de même pas à classer dans les breuvages si puissants que cela. J’eus bien vite sa réponse et un petit sourire l’accueillit., petit sourire dont je ne me départis pas lorsqu’il entra dans le vif du sujet. Il ne semblait pas devoir s'embarrasser de salamalecs et cela me convenait tout à fait même si je préférais avoir la maîtrise de l’entretien. Mais c’était de bonne guerre et j’étais assez grande pour s’accommoder de ce genre d’entrée en matière et reprendre la main si besoin.

“Depuis fin mai, et vous ? Vous êtes là pour affaire ?”


Quelque chose de de mûr en lui m’avait fait évacuer l’hypothèse qu’il soit étudiant. En outre, je tentais de lier ses occupations avec le fait qu’il veuille creuser les événements.

“Auror peut-être ?”


Cette hypothèse était trop simple à formuler et je m’attendais à une infirmation, mais je ne voyais pas de prime abord ce qui pouvait le motiver à la rencontrer sur le sujet à moins qu’il soit aussi franc du collier que James Finnerty et cela promettait encore de longues minutes tendues à tenter de tirer son épingle du jeu dans celui du chat et de la souris. Dans tous les cas, il y avait fort à parier que s’il était effectivement auror, il ne me l’avoue pas aussi facilement. Il me faudrait comme toujours, vérifier par ailleurs les informations du jour. Je me crus obligée de justifier cette pauvre hypothèse avec un petit rire d’autodérision.

“Il est rare, pour moi de ne pas avoir à courir après les gens pour obtenir leur… confidences ?”

Au moins il serait fixé sur mes attentes j’attendais des informations de sa part. D’ailleurs s’il comptait m’en soutirer, il faudrait que cela en vaille la peine. Comme pour el señor Finnerty, il faudrait sans doute en passer par une phase d’apprivoisement. En la matière, j’étais à peu près prête à tout si j’estimais que le jeu en valait la chandelle et espérais au bout du compte, décrocher sa confiance. A cause de ma détermination, certains collègues m’affublent parfois de surnom qui ressemblent plus à des insultes, mais qu’importe ! Se contenter de poser des questions et essuyer en retour des refus ou juste un peu de langue de bois ne faisait pas toujours avancer les investigations, alors je devais savoir utiliser les atouts qui était les miens...
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MessageSujet: Re: Look after the truth... [Idalina]   Look after the truth... [Idalina] EmptyMar 13 Aoû - 5:30



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17 Novembre 2001, Scottish In

◊ ◊ ◊

I - Volontiers. Personnellement, un café fera très bien l’affaire.

Il sourit, acquiesçant d'un bref hochement de tête. Une caféique donc. Cela ne le gênait pas au contraire. Après tout, elle faisait bien ce qu'elle voulait. Elle espérait simplement qu'elle ne ferait pas rajouter quelque chose d'alcoolique dedans sinon, elle serait harcelé par le boursouf. Alcoolique l'animal ? Peut-être un peu sur les bords, il devait bien l'avouer. En attendant, elle interpella un serveur et il la laissa faire, levant les yeux vers le porteur de boisson pour apporter sa petite touche à lui.

R - Thé noir, bergamote, avec du lait concentré sucré... Merci.

Plus doux donc. Un jour il avait entendu que le thé guérissait tous les maux. Mais à son avis, c'était plutôt la bonne dose de sucre qu'on ajoutait dedans qui adoucissait les cœurs et les esprits. Il n'en avait pas besoin avec Idalina, mais il appréciait cette touche sucrée à l'arrivée des jours froids et pluvieux de l'hiver. Et dans cette île un peu trop au nord à son humble avis, il arrivait bien trop vite. Il commençait presque à regretter les régions plus agréables auxquels il avait l'habitude... Mais ce n'était guère le sujet. Le serveur reparti avec leur commande la question de l'arrivée de la jeune femme sur l'île s'était posée. Et la réponse n'avait pas tarder.

I - Depuis fin mai, et vous ? Vous êtes là pour affaire ?
R - Depuis début février ! Et oui, exactement.

Fin mai... Elle avait donc loupé la réjouissante nuit du premier mai. Et le dragon... Et les autres trucs qui s'étaient passé avant mais cela aussi, Rafe les avait loupé. Il en avait simplement entendu parler. Les événements étaient si étranges en même temps qu'ils restaient longtemps dans les mémoires et passaient souvent dans les conversations. Alors quand on prêtait un peu l'oreille à ce qui se disait dans les bras et les cafés, on se mettait un peu au courant. Par bribes certes, peu efficaces, mais c'était déjà ça. C'était mieux qu'un rien.

I - Auror peut-être ?

L'américain eu un sourire amusé. Lui ? Auror ? On ne lui avait jamais faite celle-là ! Et il devait bien avoué que c'était une blague assez amusante. Les Aurors n'étaient pas spécialement le type d'autorité qui le poursuivait mais il essayait de ne pas trop les côtoyer quand même. Il se félicitait simplement de ne pas trop entrer dans la catégorie de leurs cibles privilégiés.

R - Oula non... Se serait trop d'honneur ! J'ai monté les "Transports Everett". C'est une boîte de transport d'animaux magiques. Et je suis aussi explorateur. Ou du moins je l'ai été avant de monté les Transports Everett. J'ai passé pas mal de temps à organiser et à participer à des expéditions un peu partout dans le monde. Archéologie, spéléo, mais aussi tout bêtement des lieux inconnus ou inexploré...

Et une très jolie façade pour le reste de ses activités, plus illégales, mais cela, il n'avait pas besoin de lui dire. Ce n'était pas vraiment ce dont il se vantait face à des inconnus. Bien que de plus en plus de gens soient au courant de ses activités "annexes", cela restait une petite poignée de gens seulement. Et il préférait que les choses restent ainsi pour l'instant d'ailleurs... Il avait déjà eu quelques soucis pour cela alors...

I - Il est rare, pour moi de ne pas avoir à courir après les gens pour obtenir leur… confidences ?
R - Oh ! Oui c'est vrai... Je crois que les gens se méfient des journalistes en fait. Mais ce n'est pas trop mon cas. Après tout, vous faites votre boulot comme tout le monde alors... Pourquoi vous en empêcher ?

Il haussa des épaules. Certes les journalistes étaient parfois décrier pour leurs méthodes un peu trop brutes mais... Il n'était vraiment pas en position de les blâmer. Il releva les yeux sur le serveur qui s'approchait pour déposer leurs breuvages chauds et il accueillit sa tasse avec une sourire de plaisir manifeste. Il avala les dernières gouttes de son café précédent d'un coup pour rendre la tasse vide et posa à nouveau les yeux sur la brune. Il prit une légère inspiration et se lança, un peu plus sérieux dans son ton.

R - Pour tout vous avouer, j'espérais que l'on pourrait échanger des informations. Vous êtes sans doute plus douée que moi pour l'enquête et vous avez sans doute glaner des infos déjà.. Et de mon côté, je suis là depuis un peu plus longtemps. J'ai peut-être des infos que vous n'avez pas. Ou peut-être pas mais, je voulais tenter ma chance !

Il eut un léger sourire et reprit.

R - Alors, comment voulez vous qu'on procède ?

Il était ouvert à tout. Mais surtout, il espérait aussi ne pas l'avoir offensé en étant aussi direct. Mais il préférait jouer carte sur table. Et advienne que pourra !

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MessageSujet: Re: Look after the truth... [Idalina]   Look after the truth... [Idalina] EmptyDim 8 Sep - 9:45

Ce type est plutôt détendu je trouve. D’un côté je ne peux qu'apprécier un entretien dans lequel je ne serai pas tendues comme un arc, de l’autre, ma parano se demande si cette façade affable n’est pas un piège. En fait, il a peut-être réussi à me faire oublier la nature de notre entrevue. A cette pensée, elle me revient parfaitement. Pour moi, ce n’est pas un simple divertissement. C’est tout à fait professionnel et si je ne suis pas obligée de me montrer rigide et abrupte, je ne perds pas de vue les différents événements qui nous ont conduits jusqu’ici. Certains apportant plus de questions que de réponse et d’autre carrément tragiques plongeaient les protagonistes dans des sentiments contrastés de curiosité, d’angoisse ou de révolte. Certains parmi eux s’étaient lancés dans le même genre de quête que moi et avaient croisé plusieurs fois ma route comme Rafe Everett…

A chaque fois j’avais l’impression que des pièces se mettaient en place mais d’autres questions venaient déstabiliser la construction logique que je tentais de mettre sur pied. J’espérais alors que d’autres rencontres allaient pouvoir affermir mes théories mais pour le moment, c’était en pure perte.

Pour l’heure j’étais plus dans l’observation de Rafe Everett. Thé noir bergamote, rien de plus classique mais lait concentré sucré ?!!! Je ne suis pas adepte de la petite guerre entre les buveurs de thé et de café, mais trop de sucre me paraît dénaturer des produits qui devraient se suffire à eux-mêmes… Allez Ida, tu ne vas pas juger sur ce genre de faute de goût ou que TU considères comme une faute de goût ?!!! Si j’essayais de voir plus loin, cela rendait le personnage plutôt rigolo. ¡Cuidado con eso! Je ne suis pas là pour ça.

Par contre ce type semble ne se formaliser de rien ni d’aucune question en tout cas pour le moment, considérant aussi qu’elles ne sont pas pour le moment très indiscrètes. C’est aussi un encouragement pour moi à en poser davantage. J’espère juste qu’il ne va pas se recroqueviller dans sa coquille. C’est étrange comme cet entretien qui a tout de l’entrevue facile à mener me pose plus d problème que celles où je suis obligée de marcher sur des œufs ! Encore une fois j’ai peur que la facilité apparente ne cache des chausse-trappes alors que l’ambiance générale me pousse à être détendue. Pour me remettre dans le droit fil de mi trabajo, je sors mon matériel de prise de note, mon fidèle carnet et mon crayon graphite, quitte à ajouter un peu de stress à mon interlocuteur.

“Et dans quel domaine s’exercent vos affaires ? Dites-moi si je suis indiscrète…”

Je fais jouer mon crayon entre mon index et mon majeure et je n’envisage pas qu’il me confirme que je sois indiscrète. Cela ne se fait pas d’opposer une fin de non-recevoir à mes désirs. Heureusement pas besoin d’insister et je note sans vergogne le CV de Rafe Everett. C’est toujours mieux de savoir à qui on a affaire. Pour le lecteur, je ne sais jamais dans quelle mesure c’est utile pour le lecteur de se faire une idée sur les témoins. Cela ajoute en précision mais fait aussi parfois appel aux préjugés de chacun. Les équilibres sont parfois difficiles à tenir et poussent à une étrange schizophrénie, entre désir de partager ses informations, déontologie, et parfois aussi pression de sa rédaction. Je me suis accommodée de cette dernière. A croire que la qualité de ce que je produis justifie assez bien le sale caractère dont mon rédac’ chef me taxe. Je souris à la fois en pensant à lui et sa patience mais aussi sous l’effet de la réponse de mon interlocuteur dévalorisant ses occupations face à celle d’auror.

Il est vrai que l’aura dont ils bénéficient semble devoir perdurer dans notre monde. Certes ils en sont les protecteurs mais pas forcément plus que les magico-pompiers ou les enseignants, ou même ne vous déplaise les journalistes. C’est assez agaçant cette dévotion pour ses types, qui d’ailleurs sont aussi souvent des femmes. Pour en avoir côtoyés quelques-uns, je sais qu’ils sont des êtres humains comme les autres et même, plus souvent que d’autres soumis au vertige de leur fonction. Mais c’est une autre histoire et je préfère rassurer, si besoin était, l’explorateur sur ses occupations.

“Mais c’est tout aussi intéressant je trouve. Chacun à sa place, non ?

Je sentis mes yeux se plisser en même temps qu’un petit sourire méfiant. Non seulement il était rare que je n’aie pas à courir après les témoins mais il était tout aussi rare que je reçoive des compliments sur mon métier. Évidemment, des gens soutenant la presse, il en existait mais ma parano remonta à la surface et je me demandais s’il n’était pas en train d’essayer de m’amadouer. L’impression, soudain, d’être en face d’un renard se frayait un passage jusqu’à la surface de mon esprit sans doute trop confiant jusque-là.

“Si seulement vous pouviez être entendu.”

Mais le serveur déposait les tasses devant nous et je m’interrompis. Machinalement je tournai la tasse sur sa coupelle dans un petit frottement. C’est un réflexe de gauchère à qui on présente toujours les choses à l’envers. Parfois je le fais sans vérifier quitte à répéter l’opération car en fait ma latéralisation avait été prise en compte.

Je suis contente, le mec n’y va pas par quatre chemins et les choses sont vite claires. Je lève le regard de nouveau vers le serveur qui met un peu trop de temps à s’éloigner avant de répondre.

“Des infos que je n’ai pas, certainement. Et vous allez peut-être pouvoir éclairer mon lumos sur quelque chose qui me turlupine depuis le début de cette affaire. Après de tels événements, il est rare que les protagonistes aient envie de mener leur enquête, or, là, chacun semble avoir à cœur de démêler le pourquoi du comment. Je dois dire que je suis assez étonnée…”

Je plantai mon regard dans le sien comme pour insister sur ma question et l’inviter à la plus grande franchise. Ca ne marchait pas à tous les coups mais au contraire de mon nez, mon regard pouvait à l’occasion être un atout dans les relations. Papa disait qu’ils (mes yeux) ne doutaient jamais de rien et qu’à moins de tomber sur d’autres qui étaient pires qu’eux (merci pour le “pire”) je pouvais tout espérer de leur insistance.

Je finis par lui envoyer un sourire entendu et un peu triomphant lorsqu’il me laissa la direction des opérations. C’était assez logique puisque c’était moi la journaliste, mais je repensais à James Finnerty qui avait maîtrisé notre entrevue du début à la fin, occasionnant chez moi une de mes plus grandes frustrations de professionnelle. Cela me permettait de savourer d’autant plus les interviews qui se passaient selon mon mode opératoire comme aujourd’hui. Je me rejetai doucement au fond de ma banquette mon crayon et mon carnet entre mes mains posées sur le haut de mes cuisses. Hors de question qu’un accio vienne me dépouiller de mes notes même si je les doublais ensuite chez moi. Je n’avais pas envie qu’elles trainent n’importe où. A cette pensée je me dis que dans cette affaire, je devrais les brûler une fois utilisées… Il faudrait que j’y réfléchisse.

Mais pour l’heure, pas d’agression en vue et je n’eus pas trop de mal à répondre à la question de stratégie qui m’était posée.

“Comme vous êtes à Atlantis depuis plus longtemps que moi, je vous propose de commencer par un récit chronologique de ce que vous avez vécu avec les questions qui se posent à vous. Vous me direz si vous préférez que je vous coupe pour vous poser les miennes ou si j’attends la fin de votre récit. Qu’en dites-vous ?”

J’étais la championne des questions rhétoriques ! Je n’attendais pas qu’il soit d’un autre avis, mais cela faisait toujours bien de laisser penser à son interlocuteur qu’il avait le choix. Après tout, il m’avait laissé les rênes. Je n’allais pas m’en priver.
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MessageSujet: Re: Look after the truth... [Idalina]   Look after the truth... [Idalina] EmptyMer 27 Nov - 6:01



Look after the truth...

17 Novembre 2001, Scottish In

◊ ◊ ◊

I - Des infos que je n’ai pas, certainement. Et vous allez peut-être pouvoir éclairer mon lumos sur quelque chose qui me turlupine depuis le début de cette affaire. Après de tels événements, il est rare que les protagonistes aient envie de mener leur enquête, or, là, chacun semble avoir à cœur de démêler le pourquoi du comment. Je dois dire que je suis assez étonnée…

Il sourit l'américain, à cette réponse. Elle n'avait pas tord en même temps. Chacun y allait de sa spéculation en y mettant son grain de sel. Jamais il n'avait vu autant de personne se pencher avec autant de passion sur un même sujet. En même temps, après tout ce qu'il s'était passé, il était également naturel que les gens se pose des questions. La vie ici était bien loin d'être tout à fait normale. Il avait connu de nombreux lieux magiques, mais celui-ci dépassait tout ce qui lui avait toujours paru normal ou du moins, explicable. Et c'était un sentiment partagé, sinon, personne ne se poserait de questions sur cette île maudite... Ou cette maudite île...

I - Comme vous êtes à Atlantis depuis plus longtemps que moi, je vous propose de commencer par un récit chronologique de ce que vous avez vécu avec les questions qui se posent à vous. Vous me direz si vous préférez que je vous coupe pour vous poser les miennes ou si j’attends la fin de votre récit. Qu’en dites-vous ?
R - Procédons ainsi alors ! Coupez moi si vous le souhaitez, ce n'est pas vraiment un problème. Je ne perds jamais le fil d'une conversation.

Encore un léger sourire et il prend un peu de temps avant de commencer son récit. Il boit une gorgée de son thé hyper sucré le temps de rassembler ses idées et finalement il se lance, avec une assez bonne idée de ce qu'il  compte lui raconter.

R - Je suis arrivé sur l'île en janvier deux mille un, seul. Mon assistante en affaire et colocataire, Merrlin, est arrivée quelques temps après moi. J'ai eu l'occasion de m'installer correctement et de visiter un peu la ville et l'île dans son ensemble. Le douze février de la même année, j'étais là quand le dragon a débarqué au milieu de la place du marché. Sa présence reste toujours inexpliqué d'ailleurs, bien que les autorités semblent avoir eu quelques théories... Je ne suis pas certain d'y adhérer vraiment mais bon... Pourquoi pas. J'ai lu dans les journaux qu'il y avait eu d'autres soucis à ce moment là, avec la rotonde des portails, mais je pense que de ce point de vue là, vous avez les même infos que moi...

Il fait une légère pause l'atlante, le temps de donner une petite caresse au boursouf et reprit.

R - Le lendemain, mon assistante est arrivée, et nous sommes retourné sur les lieux de l'affaire. Nous sommes monté sur le toit et étonnement, nous avons détecter une trace de magie très ancienne. Elle peu tout à fait être propre au dragon en lui-même mais je reste persuadé que c'était plus que cela. Pour l'instant, nous n'avons pas identifier la source de cette magie... Mais j'ai commencé à me poser des questions à ce moment là. Le dragon avait vraiment un comportement étrange, peu commun... Et pourtant j'en ai vu quelques uns de ces spécimens, dans le cadre de mes affaires. Alors l'étonnement était d'autant plus grand.

Une gorgée de thé ponctue son récit. Il parle avec sincérité, une part d'innocence même, presque comme s'il se confiait. Pourtant Idalina n'est pas encore une personne de confiance. Mais justement il est comme ça Rafe, il fait très vite confiance à ceux qui lui plaisent bien.

R - Ensuite les choses se tassent un peu et nous prenons pleine mesure de notre pied à terre à Atlantis, jusqu'à la nuit du premier mai... Je pense que personne ici n'a loupé cette nuit et ses bizarreries. D'ailleurs, cela me fait encore froid dans le dos rien que d'y repenser. Je sais que le monde magique comporte son lot de choses étranges mais là... C'était plus qu'étrange, c'était dérangeant. Vous avez bien de la chance de ne pas avoir vécu cette nuit du premier mai. Elle était affreuse. Les animaux avaient un comportement extrêmement étrange et ces hybride de la fin... Ce n'était ni humain ni animal. Vous en avez déjà entendu parler de cette nuit là ?

Il frissonne et prend une gorgée de son thé. Il n'est pas encore entrer dans les détails mais cela viendra. Pour l'instant, une simple chronologie des événements suffit.

R - Je n'ai pas participer au Wicked Bazar ensuite. Le boulot a prit le dessus et j'ai dû m'absenter une partie de l'été. Cependant je suis revenu juste à temps pour l'exposition McLean, mais vous connaissez la suite, vous y étiez également...

Un léger sourire et il reprend.

R - Cependant j'ai rencontré Le Bars ici même quelques jours après notre excursion écourté dans la grotte de l'exposition. Nous avons eu une discussion intéressante bien qu'un peu courte. Il a pu me donner quelques détails supplémentaires sur ce que nous avions vu dans l'expo...

L'américain s'arrêta là, cherchant aussi à avoir les questions de la jeune femme avant de poursuivre. Peut-être qu'elle pourrait ajouter des éléments avant qu'il ne donne plus de détails. Ou peut être en avait elle déjà un certain nombre et dans ce cas, il serait inutile de répéter... Mais elle seule savait ce qu'elle possédait déjà en terme d'informations !


HS : Je suis désoléééééée pour ce gros retard... Tu as le droit de me fouetter pour la peine :s

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MessageSujet: Re: Look after the truth... [Idalina]   Look after the truth... [Idalina] EmptySam 30 Nov - 16:42

Les sourires de Rafe Everett m’arrivent avec le double sens que ma parano ne manque pas de leur trouver. D’un côté il semble très détendu mais parfois je me demande s’il ne se moque pas un peu de moi, de ce qui pourrait être ma naïveté ou mon incompétence. Inutile que je déteste cette impression et que je vais avoir à cœur de démêler le vrai du faux. Je sais très bien d’où vient cette méfiance qui est la mienne. En même temps, il est difficile de me dire que je suis encore traumatisée par une mésaventure de gamine du temps où je fréquentais Castelobruxo. D‘un autre côté, je ne peux pas dire que ce ne soit pas une leçon profitable d’autant qu’elle m’a permis d’éviter d’autres déconvenues sans m’épargner de comprendre qu’il y avait toujours plus parano et retors que soi. De quoi me permettre d’assumer mon caractère de teigne...

Alors je réponds volontiers aux sourires éclatants de mon interlocuteur dont le charme est évident tout en restant sur mes gardes. Le bougre semble décider à se soumettre à toutes mes demandes avec un brin de fanfaronnade. Tu parles que tu ne perds jamais le fil d’une conversation ! Ça c’est mon métier de ne pas les perdre et de l’orienter si besoin. C’était assez étrange comme le plaisir de cette rencontre qui commençait se muait soudain en méfiance. Ce n’était pas la première fois que cela m’arrivait et j’avais fini par penser que je dirigeais ma méfiance aussi contre moi et que de peur de me faire me faire mener en bateau je préférais prendre le contrepied de certaines de mes sensations et de me tenir sur mes gardes surtout lorsque tout était réussi pour me mettre en confiance.

Enfin, il entre dans le vif du sujet et mes doigts cessent de jouer avec mon crayon pour le faire glisser frénétiquement sur le papier de mon carnet. La prise de note est un exercice plus compliqué qu’il n’y paraît. Chaque fois que je peux, c’est à dire lorsque leur débit de parole le permet, je prends les paroles de mes interlocuteurs in extenso. Parfois certains flots ont raison de ma dextérité et je suis contrainte de simplifier leurs dire et j’ai horreur de ça. Si je commence à introduire des erreurs dès la première écriture, qu’en sera-t-il lorsque je reprendrai mes écrits et que ma plume personnelle l’es aura en outre trituré et fait passer par le filtre de mes impressions. Ce jeu d’équilibriste est à la fois passionnant et périlleux. Mais comme si cela ne suffisait pas j’annote au fur et à mesure les différents passages de différents symboles destinés à ne pas laisser s’vader les interrogations ou les idées que ce que j’entends provoque chez moi. Cela va au signe typographiques classique tels que des points d’interrogation ou d'exclamations à des mots isolés censés représenter une idée ou d’autres pictogrammes personnels. Bref je mets toute ma concentration dans cet exercice dans lequel je dois rester en alerte et dans une réelle écoute de mon contact. Pas la peine d’en dire davantage pour comprendre que la plupart du temps je sors d’un tel entretien, épuisée, avec un besoin de faire un break même si durant celui-ci je repasse ce qu’il me reste, de mémoire de mon entrevue.

Le récit de l’américain est à la fois précis et mêle le trivial et le concret pour mon travail. Après tout, à moi de faire mon travail de tri. L’épisode du dragon et les théories qui courent à son sujet me mettent en alerte et un point d’interrogation vient surmonter le mot “théorie”. C’est un peu inutile car puisqu’il s’interrompt et qu’il s’est vanté de ne pas perdre le fil d’un entretien, j’en profite pour le questionner là-dessus. De mon côté j’avais développé ma théorie personnelle mais sans pouvoir ne la confronter ni la vérifier et j’étais assez curieuse d’entendre ce que pouvaient en dire d’autres personnes.

“Pouvez-vous m’en dire plus sur ces diverses théories à ce propos ? Avez plus de précision sur cette magie ancienne dont vous parlez ?”

Je ne sais pas trop à quoi m’attendre mais je vais noter tout ça aussi consciencieusement que le reste quitte à le mettre dans un encart rapidement délimité d’un coup de crayon semblable à un coup de griffe d’hippogriffe. En tout cas cela pourrait apporter de l’eau à ma pensine. Il faut pourtant que je modère mon enthousiasme qui permet à mon café de refroidir dans sa tasse. Sinon je pourrais perdre de vue les autres possibilités. D’où l’intérêt de ne pas écrire mes papiers à chaud même si comme tous les confrères je suis soumise à la pression de mon rédac chef qui veut tout, tout de suite.

Je tapote mon carnet de la tête de mon crayon, tic qui indique qu’un détail me turlupine.

“Entendu parler oui, mais jamais de façon posée et au travers de témoignage de seconde main. Aussi si vous pouviez vous attarder sur cette nuit, je vous en serais reconnaissante. Plus tard si vous préférez mais cela me semble important d’y revenir pour me permettre d’avoir une vue d’ensemble la plus précise possible.”

Je sais que mes exigences peuvent paraître fastidieuses à satisfaire, mais pour avoir une vue d’ensemble des événements que j’estime liés entre eux et avec le mal sur la piste duquel James Finnerty et moi nous sommes, je ne peux pas me permettre de laisser passer le moindre témoignage. Le malaise qui semble prendre Rafe Averett à son évocation finit de me convaincre que je ne peux pas faire l’impasse là-dessus.

La suite de son récit est presque sans intérêt à un détail près qui m’a fait plisser les yeux. Il n’y a qu’une personne à qui j’ai dit avoir été présente à l’exposition Mac Lean et encore, suite à un malentendu que j’ai laissé courir comme disent les moldus. Cette personne est l’inspectrice qui m’a interrogée après le fiasco de l’exploration des lieux de l’exposition. Et ce sourire ! De quoi m’encourager dans mes soupçons ! Avait-il des contacts parmi les forces de l’ordre ? Si tel était le cas il fallait que je trouve un moyen de le savoir et de lui soutirer les renseignements dont il disposait. J’entoure pensivement plusieurs fois le “vous aussi” mais garde ma réflexion pour moi pour le moment d’autant que la mention de Maximilian Le Bars relance ma curiosité. Le bonhomme avait disparu avant que j’aie eu le temps de l’interroger sur les intéressantes connaissances qu’il semblait avoir sur les Mac Lean le mal qu’il combattait et toutes ces choses qu’il me fallait relier.

Avec les deux premières questions que je lui avais retournées, il en avait assez pour tenir un petit moment, toujours sans perdre le fil de la conversation, mais je ne pus m’empêcher de relancer le sujet de son entrevue avec le Français.

“Intéressant… Décidément, vous êtes souvent au bon moment au bon endroit… Ça pourrait paraître suspect.”

Je ponctue ma dernière remarque par un sourire complice afin de lui signifier que ce n’est qu’une boutade, que je ne le soupçonne de rien et que cela n’a pas vraiment d’importance.

“Je serais curieuse de savoir ce qu’il a pu vous apprendre qui pourrait nous être utile. J’ai moi-même été frustrée de ne pas avoir pu m’entretenir avec lui. Cette Bomba maxima !”

Je repensai brièvement au geste que j’avais considéré comme inconsidéré de la part d’Adrasteia Rosier et pour lequel même sa grossesse ne pouvait servir d’excuse. Y avait-il un moyen plus sûr d’attirer les aurors que provoquer une explosion ? Mais ce qui était fait était fait et il fallait bien passer à autre chose...
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