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 it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi)

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MessageSujet: it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi)   it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi) EmptyJeu 19 Déc - 17:19


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it's the thing about pain. it demands to be felt. ft. Lemmi

La foule était rassemblée en une sorte de demi-cercle autour de quelque chose qu’elle ne pouvait pas voir. Il faisait atrocement chaud et elle sentait sa sueur couler entre ses sourcils, sous le tissu bleu indigo de son tchadri. À force de le porter constamment, elle s’imaginait avoir la peau teinte en bleu, comme les Touaregs dans le Sahara. Ses pieds étaient presque à vif dans ses chaussures qui avaient un jour été blanches, mais qu’elle avait dû teindre. C’était interdit de porter des chaussures blanches, elle l’avait bien compris la première fois que les gardes talibans l’avaient forcée à rester contre un mur, en plein soleil, tant et si bien qu’elle avait failli s’évanouir et qu’elle avait eu une insolation qui l’avait clouée au lit et faite vomir pendant deux jours. Aman attrapait le coin du tissus de sa burqa alors qu’elle s’avançait vers l’émeute. «Arrête, » lui chuchotait-il en Persan, se pressant contre elle un peu plus, et elle se tournait vers lui. « Qu’est-ce qui se passe ? » Demandait-elle dans un souffle. Ils étaient trop proches au goût des gardes car l’un d’eux se dirigeait vers eux, et leur aboyait de s’éloigner l’un de l’autre. Ils obéissaient, baissant tous les deux les yeux, mais Miel les redressait, leur couleur bleue éclairée par la lumière qui filtrait à travers la grille de sa burqa. Le garde le remarquait et s’avançait vers elle. « Tu viens d’où, toi ? » Aboyait-il, et Miel baissait à nouveau le regard, tandis qu’Aman s’interposait devant elle. « C’est ma femme, » disait-il, et le garde le poussait violemment sur le côté, s’adressant de nouveau à la jeune sorcière qui sentait la sueur perler à encore plus grosses gouttes, ses mains cachées sous le tissus se tordant l’une dans l’autre. « Alors ? » Demandait l’homme armé, insistant, et elle gardait les yeux baissés. « Euh… Je… » Elle tremblait de peur à l’idée que son accent la trahisse. Elle aurait dû faire quelque chose pour ses yeux, bien sûr, mais elle s’était crue en sécurité. Aman se rapprochait de nouveau. « On était juste venus participer, c’est tout, » expliquait-il d’un ton suppliant. « Elle est sotte, ne perds pas ton temps à parler avec elle, » plaidait-il, Miel se contentant d’hocher la tête. « Pourquoi tu la gardes alors ? Répudie-la si elle est sotte, » grognait le soldat, serrant son arme à feu entre ses mains alors que son compère qui agrippait un fouet venait le rejoindre. « J’ai pas besoin qu’elle soit intelligente, au contraire, » Rétorquait Aman avec un sourire, et les gardes riaient. Miel avait envie de pleurer. Elle se blottissait derrière lui. Dire qu’ils étaient venus en ville pour lui changer les idées après le mariage de Khorshid… « Bon, allez y alors. Mais tiens ta femme, sa sottise ne sera pas toujours une excuse. » Aman semblait respirer imperceptiblement mieux. « Allez viens, Jamilah, » lui ordonnait-il, et elle allait pour sortir sa main de sous son tchadri et prendre la sienne, mais il ne la laissait pas faire. « C’est interdit, » lui rappelait-il. « Déjà qu’on a eu chaud… » Elle baissait la tête. Normalement, elle était bien plus prudente que ça. Elle était simplement… Troublée. Elle faisait n’importe quoi. Et maintenant il allait falloir participer, pour faire baisser les soupçons. Ils se frayaient un chemin dans la foule pour arriver dans les premiers rangs, entre les corps chauds vêtus de tissus râpés, et là, Miel comprenait pourquoi il lui avait dit de ne pas s’approcher. Il y avait un tas de pierres, et, un peu plus loin, à demi-ensevelie sous un monticule de terre, une forme floue, de couleur bleue. La finnoise avait un mouvement de recul, mais un homme derrière elle lui bloquait le chemin. « On n’a pas le choix, » disait son mari à voix encore plus basse que précédemment. « Elle va mourir de toute façon. » La jeune femme se raidissait, mais son corps ne lui obéissait plus, et elle prenait une pierre dans sa main comme un robot, tentant de résister de tout son être. En même temps que tous les autres, elle levait la main, ses phalanges blanchies autour du caillou. Ses yeux écarquillés, le souffle court, le sang battant dans les tempes. Non. Non, elle ne pouvait pas faire ça. Elle ne pouvait pas. Elle ne… La burqa de la condamnée s’ornait de tâches de sangs alors qu’elle poussait des cris à peine perceptibles parmi le vacarme de la foule en colère. Finalement, son bras se tendait, la pierre quittait l’emprise de ses doigts, et…

« NOOOON ! NON ! AGHHHHH- N- NON ! » Le corps couvert de sueur, elle se débattait dans le tissus humide qui lui collait à la peau, hurlant à pleins poumons, les joues ruisselant de larmes. Elle se noyait dans les fibres du tissus, paniquait, gesticulait, ses bras et jambes partant dans tous les sens. Elle arrivait à peine à respirer et se griffait en tentant d’arracher les draps qui la retenaient. « AMAN ! AMAN ! AAAAMAN- » appelait-elle à s'en déchirer les cordes vocales comme si ça allait changer quelque chose. Mais rien, ça ne changeait rien. Il faisait noir, et elle distinguait à peine les contours des meubles, en proie à une peur panique qui lui glaçait le sang, raidissait tout son corps et lui donnait des sueurs froides alors que ses cheveux s’emmêlaient devant son visage.


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MessageSujet: Re: it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi)   it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi) EmptySam 21 Déc - 11:57

Lemmi était en train de marcher fébrilement dans le couloir, pour descendre dans l'escalier. Il s’était réveillé par une envie pressente, et une fois faite, il s’était dirigé vers la cuisine pour boire un verre d'eau, avant de retourner se coucher. Ce n’était donc pas étonnant qu'il soit totalement dans les vapes, les yeux a peine entrouvert, l'esprit encore dans le royaume des songes. Ce fut avec un peu de mal qu'il parvint finalement a se frayer un chemin vers la salle en question.

Il leva la tete, en allumant la lumière qui le rendit un peu hagard pendant une poignée de secondes, les yeux fermés, puis plissés, essayant de les habituer a la luminosité changeante. Finalement, il parvint a s'approcher du placard pour récupérer un verre, et alla s'asseoir a la table, en prenant la carafe d'eau a demi-pleine pour se servir. Il n'avait pas eu beaucoup de mal a s'habituer a vivre ici, avec sa sœur, a être a l'aise. Finalement, ce que l'on se disait était vrai. Le lien entre deux jumeaux étaient indestructibles, et après une poignée de jours, il avait juste l'impression que tout était redevenu comme avant avec elle. Il n’était tout simplement pas aussi proche d'une autre personne sur terre.

Il s'etait fait quelque contact également, a la salle de sport, au pub qu'il aimait bien dorénavant fréquenter, et il avait meme rendu deux articles depuis son arrivé, qu'il avait fait payer un bon prix, lui permettant ainsi de proposer a sa sœur de participer a la décoration de l'endroit. Il avait même songer a lui proposer de prendre un appart plus grand, mais il ne voulait pas la mettre mal a l'aise pour une histoire d'argent. Et puis il n’était pas riche non plus. Il y travaillait, certes, et s'amusait d'y penser de temps a autre, mais ce n’était pas le cas pour l'instant.

Il termina finalement son verre, et se releva, avant de le passer sous l'eau du robinet, puis de l'essuyer avant de le remettre a sa place a l'intérieur du placard. Puis il se dirigea vers la sortie et vers l’étage, l'esprit malheureusement désormais trop éveillé pour pouvoir replonger aussitôt dans le sommeil. Mais bon, il n'aurait pas besoin de beaucoup de temps pour se rendormir, ou du moins, il l’espéra. Il n'avait pas regardé l'heure, mais il était encore le milieu de la nuit. Pas encore l'heure pour débuter la journée.

En passant devant la porte de la chambre de sa sœur, il cru entendre des petits gémissements, qui attirèrent son attention, et s’arrêta net, pour écouter. Il devait avouer qu'il était de plus en plus inquiet pour elle. Si leur relation était au beau fixe, il avait l'impression qu'elle allait mal. Enfin, c’était plus qu'une impression, il en était sur. Ce n’était pas la première fois qu'il avait l'impression de l'entendre, la nuit, mais cette fois, les gémissements déboulèrent sur des cris, et il ouvrit la porte.

Ses yeux habitués a nouveau a l'obscurité la virent allongée dans son lit, gesticulant en gémissant a voix forte. Il s'approcha tout doucement, et quand il fit ces quelques pas en avant, elle se redressa comme un diable de sa boite, en hurlant a pleins poumons, ne manquant pas de le faire sursauter, et faisant accélérer son rythme cardiaque.

- Ohé, Miel !

Il effectua les quelques pas qui le séparait du lit, mais elle semblait juste ne pas le voir. Elle avait les yeux grands ouverts, mais il n’était même pas sur qu'elle était vraiment réveillée.Il cligna plusieurs fois des yeux, pour achever de les habituer a l'obscurité, en se maudissant d’être rester trop longtemps a la lumière, et attrapa sa sœur par les épaules. Histoire de l'immobiliser, difficile de savoir ce que l'on pouvait faire dans une crise de panique. Et d'une voix plus autoritaire, il reprit.

- Mielikki, je te parle !

Il lui tapota brièvement la joue, deux petits coups, pour essayer d'attirer son attention, tout en la serrant contre lui.

- Respire, je suis la.
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MessageSujet: Re: it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi)   it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi) EmptyLun 23 Déc - 18:51


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Elle se débattait, désespérément, entre les griffes du sommeil qui ne voulait pas la laisser partir. Le tissus de son rêve se déchirait à ses ongles, mais elle était toujours piégée dedans, impuissante comme une mouche engluée dans la toile d’une araignée. Elle sentait qu’une voix l’appelait, de très loin, comme à travers des couches et des couches d’ouates, et elle l’entendait à peine, essayant de se diriger vers elle, alors que son corps lui continuait à convulser, à griffer, que ses yeux aveugles à tout roulaient dans tous les sens. Elle sentit des mains qui l’attrapaient, la voix parlait de nouveau, mais la finnoise y restait sourde, ses cris angoissés couvrant tout le reste. Finalement, elle sentit une peau contre son visage, un main dont elle distinguait les doigts, et on l’enlaçait. Elle distinguait finalement des mots, des sons, le langage était familier. C’était celui de son enfance. L’angoisse restait, mais sa manifestation physique se calmait peu à peu, au bout de longues minutes. Les hurlements se changeaient en cris, les cris en gémissements, les gémissements en sanglots silencieux qui ruisselaient de ses yeux, coulant sur ses pommettes avant d’aller se perdre dans le tissus du t-shirt que portait son frère. Car oui, elle reconnaissait son odeur, le contact déterminé de ses bras autour d’elle, c’était Lemmikäinen. Celui qui lui avait manqué toutes ces années comme le sel manquerait à la mer s’il venait à s’en séparer. Elle respirait mal, de manière saccadée, sa gorge émettant encore des sons rauques presque inaudibles alors qu’elle reniflait sans se soucier d’être discrète. Finalement, ses bras venaient s’enrouler autour de son jumeau, elle se blottissait contre lui, se serrait comme si elle voulait rentrer dans son corps. Elle enfouissait sa tête auréolée de cheveux en meule de foin dans le cou de son frère, fermant les yeux un instant pour laisser couler les larmes. Et puis, après encore ce qui lui paraissait une éternité, elle avait sa salive, puis une grande goulée d’air comme un noyé qui reprendrait soudain vie, et hoquetait d’une voix à peine compréhensible. « Oh, » elle tentait de reprendre son souffle, « Lemmi… » Et les larmes revenaient de plus belle. Ses lèvres tremblaient tellement qu’elle arrivait à peine à articuler des sons cohérents. « J-J-Je- J’ai eu… Je devais… Ils voulaient que- » Sa voix était de nouveau noyée dans les sanglots « M-M-Mais moi j-je voulais pas, mais c’é-c’était c-comme si… » Elle se raidissait, ses phalanges blanchissant autour des pans du vêtement auxquels elle s’agrippait désespérément comme à une planche de salut.

Et Aman ? « O-Où est… Aman, où il est ? » Demandait-elle en se redressant légèrement et faisant mine de regarder autour d’elle. Alors qu’elle distinguait où elle se trouvait, elle était confuse. Puis, elle finit par reconnaître l’endroit. Elle était en Europe. À Atlantis, pour être précise. C’était pour ça que Lemmi était là. Elle prenait une inspiration tremblotante. « Je- J’ai cru que… Ça avait l’air tellement vrai, je… » Elle prenait le visage de son frère entre ses mains, l’explorait, le tournait d’un côté puis de l’autre, et un sourire commençait à se dessiner sur sa bouche avant de se briser tout comme sa respiration. Elle laissait retomber sa tête, son front heurtant le torse de son frère. « J’ai cru mourir… » Elle même n’était pas sûre de ce dont elle parlait, si c’était le cauchemar, le flashback qu’il contenait, la guerre sorcière ou bien l’Afghanistan. Elle n’était sûre de rien, pas même de l’heure, du lieu, de qui elle était. Elle eut un soubresaut, cherchant à se dégager des bras qui l’entouraient. Elle voulait s’allonger un instant, respirer, permettre à son corps de se détendre, au moins un peu, au moins autant qu’il le lui était possible depuis quelques mois qu’elle était rentrée. Elle ferma les paupières, ses yeux la brûlaient trop pour qu’elle les garde ouverts, et elle déglutit. « J’ai tellement soif, j’ai… » Elle songea à lui demander d’aller lui chercher un verre d’eau, mais paniqua immédiatement à cette pensée, et elle s’agrippa de nouveau à son t-shrit. « Me laisse pas, me laisse pas toute seule, je t’en supplie Lemmi ne me laisse pas toute seule sinon… » Elle n’était même pas sûre de sinon quoi, mais elle avait trop peur de se retrouver dans le noir à devoir faire face à ses peurs et à ses souvenirs. Elle ferma les yeux et inspira profondément, pour essayer de retrouver une respiration normale. Elle bredouilla d’une voix douce. « Tu pourrais s-sortir la boite qui est dans l-le tiroir de ma table de nuit ? » Il fallait qu’elle se détende, et rien de tel qu’un peu de nicotine ou bien, idéalement, un peu de THC, même si pour cette dernière option, ce n’était peut être pas la plus sage au vu des circonstances.


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MessageSujet: Re: it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi)   it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi) EmptyVen 27 Déc - 16:25

Sa sœur n’était clairement pas une pleureuse. Plus jeune, c’était même plutôt elle qui l'encourageait a faire des bêtises plutôt que l'inverse. Il se souvenait d'un petit coté garçon manqué qu'elle avait pu avoir enfant, aussi, il ne se souvenait pas véritablement d'une période ou il avait pu l'entendre pleurer de la sorte. Ce n’était même plus pleurer, c’était hurler de peur. Il n'avait cependant pas besoin d’être un génie pour comprendre ce qui avait pu la mettre dans cet état. A l'entendre, cela devenait provenir d'un de ses voyages. De son grand voyage, même.

Il soupira en maudissant intérieurement le fait qu'il aurait du être la, histoire de l’empêcher de partir aussi loin, dans des endroits aussi dangereux. Même si, d'un coté, il était forcément mal placé pour ce genre de constat, puisqu'il avait fait exactement la même chose de son coté. Et même si il avait était la, il aurait sans doute eu bien du mal a la faire changer d'avis. Mais il aurait pu aller avec elle. Il aurait du. Et il s'en voulait souvent de ne l'avoir pas fait. Lui aurait pu changer ses lieux d'études. Et c’était son devoir de frère de veiller sur sa jumelle. Mais ce qui était fait était fait, de toute manière. Il n'avait plus qu'a vivre au présent.

- C'est bon, je suis la maintenant. Respire. C'est toujours la même chambre qu'hier.

Il l'écouta bredouiller des phrases qu'il avait bien du mal a comprendre, il avait du mal a suivre les fils de la pensée de sa sœur, qui était focalisé sur des songes qu'il n'avait lui, pas vu. Il songea que c’était inutile pour le moment d'essayer de décrypter, et il hocha simplement la tête dans l'obscurité, sans avoir en tête qu'elle ne devait même pas le voir. Il lui frotta un peu le dos, avant de retirer la pression qu'il avait mit sur elle, tout en la regardant d'un air désolé.

- Il n'est pas la, ma sœur. Il n'y a que toi et moi ici. Souviens toi. Tu es en sécurité ici. Et puis je suis peut être moins beau...mais je suis la, c'est déjà pas mal.

Il essaya, visiblement vainement, de détendre l’atmosphère, mais elle resta totalement crispée contre lui. Il écouta la suite de ses paroles en hochant la tête. Plus vrai que nature, c’était ça, les rêves, et encore plus les rêves semi-lucides, ou l'on avait l'impression que la réalité se mêlé aux rêves, une fois éveillé. Le subconscient pouvait être bien cruel, parfois. Il sentit qu'elle s'écartait de lui, et la laissa aller en répondant :

- Respire bien fort. C’était juste un rêve. Un rêve un peu mesquin, mais un rêve quand même. Tu es en sécurité ici.

Enfin, il l’espérait. Il avait entendu parler par l'un des sorciers du clan ou il avait séjourné, de rêve qui, pour les sorciers, relevaient plus du prémonitoire que du simple rêve. Il n’était pas véritablement calé sur le sujet, pour être tout a fait honnête, il n’était, après tout, pas sorcier lui même. Et puis, pour toute les peurs que cela pouvaient engendrer a sa sœur, il décida d'éviter de dire cela a haute voix.

- Je vais te chercher de l'eau al....

Trop tard, il la sentait déjà contre lui a nouveau, en larmes, le suppliant de ne pas partir. C’était plus sérieux que ce qu'il avait cru, un rêve a même de la terroriser jusqu'au plus profond de son être. Il resta donc finalement sur le lit un nouveau moment, et se retourna, en souriant. Depuis le temps, elle devait mieux voir dans l'obscurité, a présent.

- Voyons, tu ne devrais même pas penser a ça. Même séparé par la planète entière, nous avons fini par revenir habiter ensemble. C'est une belle preuve que nous serons toujours ensemble, non ?


Il hocha finalement la tète a sa remarque, et ajouta doucement:

- Mais il va falloir que tu me relâche alors. Je ne suis pas aussi doué que toi pour la magie sans baguette.

Il lui sourit doucement, pour qu'elle comprenne que c’était une blague, et lui prit doucement la main pour la faire lui relâcher son t-shirt. Il pu ainsi se décaler jusqu’à l'armoire en question qu'il ouvrit, sans jamais arrêter de parler, comme pour combler l'absence de proximité physique avec sa voix.  

- Continu de respirer tranquillement. Tout vas bien. Inspire doucement, puis respire.

Il revint presque aussitôt, sans lui avoir trop laissé le temps de se rendre compte qu'il était parti. Il voyait bien, du peu qu'il pouvait voir, qu'elle n’était pas entièrement dans la chambre avec lui. Pas mentalement en tout cas. Il alluma finalement la petite lampe de chevet qui éclaira chaleureusement l'endroit. Et posa la boite a coté d'elle en revenant s'asseoir sur le lit, en lui reprenant la main:

- ...C'est celle la j’espère ?
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MessageSujet: Re: it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi)   it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi) EmptyMar 28 Jan - 17:34


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Les mots, la voix de son frère dans la noir, avec leurs angles arrondis, leur texture douce, aidaient à apaiser son âme comme un baume qu’on passerait sur une brûlure. Mais, comme un baume passé sur une brûlure, c’était loin d’être suffisant. Embourbée dans les draps, elle se sentait encore loin de la réalité, comme engluée dans le goudron noirâtre du cauchemar qui s’agrippait encore à elle. Elle fermait les yeux, s’accrochant à son frère comme à une bouée dans une mer qui la ballotterait de vague en vague pendant une tempête, alors qu’il lui disait des choses qu’elle comprenait à peine, s’efforçant de laisser sa voix envelopper son esprit et le calmer. Il lui rappelait l’absence d’Aman, et bien sûr elle savait qu’il n’était pas là mais son cœur se pinça encore davantage. Où était il ? Etait-il seulement encore en vie ? Elle n’avait aucun moyen de le savoir, et se faisait un sang d’encre. Elle demandait de l’eau, mais alors que Lemmi esquissait un mouvement pour se lever elle paniquait et s’agrippait à lui de toutes ses forces, ses ongles griffant les vêtements du jeune homme. Il décida donc de rester et elle demanda sa boite, boite qui était loin, et elle dû donc le laisser partir, à regret, alors qu’il continuait à lui parler. Elle entoura ses bras autour d’elle pour se donner l’impression d’être protégée, s’efforçant de respirer à un rythme normal, tremblant de froid et de peur. Il finit par revenir après ce qui lui sembla une éternité, posant la boite à côté d’elle, sur laquelle elle fondit avec à peine un « Merci. », l’ouvrant de ses doigts tremblants et mal assurés, récupérant d’abord plusieurs feuilles qu’elle enfourna dans sa bouche pour les mâcher. Le dictame avait un goût poivré, assez désagréable, qui créa de nouvelles larmes dans ses yeux qui n’avaient même pas encore pleuré les précédentes. Elle s’efforça de mâcher en gémissant. Le dictame était bon pour le corps mais aussi pour l’esprit, et c’était de toute façon le mieux qu’elle avait. Enfin non, pas le mieux.

Elle saisit une cigarette d’une main tremblotante et, incapable de produire la moindre once de magie, en alluma le bout à l’aide d’un petit briquet argenté. Elle inspira la première bouffée comme un marin à moitié noyé aspirerait la première bouffée d’air en retournant à la surface : comme si ça survie en dépendait. La nicotine monta presque immédiatement à son cerveau, lui procurant un tournis assez agréable, celui des fumeurs occasionnels. Elle ferma les yeux et les larmes vinrent de nouveau s’y loger puis en rouler, alors qu’elle tenait la cigarette entre ses doigts, les cendres consumées menaçant de tomber dans les draps à tout instant, mais elle s’en fichait bien à cet instant là. Elle inspira d’un souffle tremblotant, recrachant la fumée, et tournant vers son frère des yeux rougis par les larmes. Elle avait du mal à parler et balbutia un moment avant de réussir à articuler un mot. « Désolée… Désolée, Lemmi. Tu dois être fatigué. » Sa voix traduisait une lassitude intense, celle de quelqu’un qui n’a pas bien dormi depuis des mois voire des années, celle de quelqu’un de vidé par les larmes. Elle prit une nouvelle bouffée de sa cigarette. « Je fais des cauchemars depuis la guerre, mais depuis que je suis rentrée d’Afghanistan, c’est encore pire… Et comme je n’ai pas de nouvelles d’Aman… » La fumée sortait d’elle même de son nez et de sa bouche et elle prit une nouvelle bouffée, plus longue celle là. « Il va falloir que j’y aille. Que j’y aille et que je demande où il en est, s’il va bien… Il me semble que la vérité, quelle qu’elle soit, est toujours moins terrible que l’incertitude… » Elle réfléchit un instant. « Même si avec l’incertitude il reste toujours de l’espoir… » Une larme roula sur sa joue, et sa lèvre tremblait toujours. Un cylindre de cendres ornait sa cigarette et menaçait de choir dans le lit. De toute façon, il faudrait qu’elle change les draps. Elle attrapa néanmoins le verre vide qui trônait sur sa table de nuit et y tapota le bâton incandescent. « J’espère que je ne t’ai pas réveillé, » dit-elle d’une voix qui gagnait de nouveau en assurance, tremblant un peu moins. Elle arrivait mieux à faire semblant que ça allait, même si les images de son rêve tournoyaient encore dans sa tête, lui faisant des nœuds à l’estomac et des palpitations. Elle se décida finalement à allumer la lampe de chevet, plutôt que de les laisser tous deux dans la pénombre de la chambre éclairée seulement par les lumières de la ville et celle de la lune.


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MessageSujet: Re: it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi)   it's the thing about pain. it demands to be felt. (Lemmi) EmptyMar 28 Jan - 22:33

Il avait du mal a saisir toute la situation. Après tout, n'avait elle pas fait en sorte qu'il ne soit jamais au courant de rien ? Il pouvait difficilement lui répondre sans analyser plusieurs fois ce qu'elle venait de lui dire. Il aurait bien envie de lui dire que c’était un peu sa faute, que c’était idiot d’être parti dans un pays aussi dangereux, mais pouvait il vraiment la juger sur ce point ? C’était sa faute de s’être amouraché d'un garçon qui etait totalement éloigné de sa vie a elle, a la base. Elle avait mêlée son travail avec sa vie personnelle, une erreur que lui n'aurait pas fait. Même si, au final, il etait un peu dans le sens inverse, et se retrouvait plutôt tout seul en général. Difficile de savoir ce qui était le mieux, en l’occurrence.

Ce garçon, déjà. Aman. Un gars qu'elle avait utilisé pour rentrer dans le pays, si elle avait bien compris. Pourquoi avait il fallut qu'elle tombe sous le charme ? Si seulement elle avait simplement fait ses recherches avant de rentrer, elle ne serait pas dans cet état la. Mais c’était sans doute sa faute a lui. Il en était sur. Il avait sans doute fait le forcing, surtout avec une belle Finlandaise comme sa sœur, il n'avait aucun doute de l’intérêt qu'on pouvait rapidement lui porter. Malgré son empathie habituelle, en regardant dans quel état était sa sœur, il n'arrivait absolument pas a trouver le moindre point intéressant vis a vis de ce prénom qu'elle répétait en boucle.

- J’espère bien que ça m'aurait réveillé, si j'avais étais endormis. Tu as vu dans l’état que tu es ? Qu'est ce que j'aurais retrouvé demain matin, si je t'avais laissé dans ton cauchemar? Cesse donc de t’inquiéter pour moi, ma sœur. C'est toi qui a besoin d'aide.

Il commença a tendre le bras vers le premier contenant qu'il avait vu dans la pièce, mais sa sœur fut plus rapide, sans le remarquer, visiblement, et attrapa le verre sur la table de chevet, avant d'allumer la lumière par la même occasion. Il laissa son regard se perdre sur la fumée qui sortit d'entre les lèvres de sa sœur, a la fois emplit de questions, et ne sachant pas vraiment par ou commencer, de la même façon. Il avait l'impression que tout ce qu'il pouvait dire ou répondre allait simplement empirer la situation. De ce qu'il en savait, depuis le temps, ce mec pouvait très bien avoir trouver une autre femme avec qui se marier. Ou alors il était peut être même mort ? Il n'allait clairement pas laisser sa sœur retourner comme ça, aussi loin, toute seule.

- Ne dis pas n'importe quoi. Tu ne retournera pas la bas. Pas comme ça en tout cas. Tu as vu ton état ? On dirait un fantôme. Il faut commencer par respirer, reprendre ses esprits. Souffler un grand coup. Et je parle pas de nicotine.

Elle savait très bien ce qu'il en pensait. Depuis toujours, il avait etait un fervent ennemi du tabac. Il n’était cependant pas du genre a lui dire quoi faire, ou la juger de fumer, ou quelque chose dans ce genre la. Elle était grande, non ? En revanche, si il constatait que cela devenait un problème, il n'aurait aucun scrupule a le dire. Enfin, dans cette situation, cela semblait l'avoir un peu apaisé. Il était cependant un petit peu septique sur le fait qu'on ne puisse pas se calmer autrement qu'en prenant une drogue, quelle qu'elle soit, mais ce n’était pas le sujet, actuellement, il n'ajouta rien de ce coté la.

Avant de foncer tête baisser sans avoir aucune idée de ce que tu vas trouver la bas, commence...commençons par essayer d'avoir des informations d'ici. J'ai beaucoup de contact en Afrique. Certains disposés a me rendre ce genre de service d'aller jeter un œil. Et je suis persuadé que, de toute façon, toi aussi tu as déjà des gens que tu peux essayer de recontacter sans te mettre en danger.

Il la regarda un petit moment, en silence, essayant de jauger sa réaction, avant de monter carrément sur le lit a coté d'elle, et de se coller, d'abord, épaule contre épaule.

- Ce que je dis t'énerve peut être. Je sais que tu es forte, que tu es capable de te débrouiller et tout mais....je suis revenu maintenant. Et même si ca t'énerve, je vais pas te laisser t'écrouler sans rien faire. Et sache bien une chose. Si jamais tu ar...enfin...on arrive pas a obtenir des info, et qu'il faut vraiment que tu ailles la bas...


Deuxième fois qu'il se reprenait. Il ne la laisserait plus toute seule, désormais. Il passa le bras autour de sa taille et la serra contre lui.

- N'envisage même pas un seul instant de quitter cette île sans moi. J'irais ou tu iras, cette fois. Et tu n'y échappera pas.
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