par le professeur Reia Byrne-Adamson, Médicomage et Chercheuse en Médecine Hybride
Magie & Principes Physiques
L’une des questions primaires qui a pu être abordée lorsque nous avons entamé nos recherches a rapidement été celle-ci. Comment la magie agit-elle sur l’environnement ? Quels sont les phénomènes physiques ou chimiques s’opérant lors d’un geste d’origine magique, et pourquoi sont-ils si puissants ?
En observant les différents types de magie pratiqués par la population sorcière, nous pouvons aisément nommer quelques-uns de ces principes. Un sortilège de Lévitation défie la gravité et l’attraction terrestre, tout comme le domaine entier de la Métamorphose repose sur le principe de transfiguration. Transplaner est également un bien mystérieux phénomènes pour nos confrères Moldus : que se passe-t-il ? S’agit-il de disparition et création de molécules, ou de leur simple déplacement faisant concurrence à la vitesse de la lumière ?
Il est plutôt aisé d’affirmer que la magie se base principalement sur la déviation des principes physiques inhérents à notre environnement, bien que la recherche à ce sujet soit encore à un stade embryonnaire. En effet, au fil de nos recherches et la curation exhaustive des capacités et phénomènes magiques, nous avons pu arriver à une seule et unique affirmation scientifique. Comme le reste de notre environnement, la magie suit définitivement le principe de Lavoisier :
“Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”.
Genèse : de l’existence d’un gène Magie
L’une des questions les plus sollicitées par mes confrères Moldus concerne donc l’origine de nos deux races, au sens biologique et ethnique du terme. Nous avons rapidement pu déterminer l’existence d’un gène Magie, déclenchant une série d’interrogations médicales. Le gène Magie est-il considéré comme une évolution naturelle de l’espèce humaine, ou comme une pathologie génétique ? Quand s’est-il réveillé pour la première fois chez l’être humain ? Le phénomène des Cracmols peut-il être comparé à une maladie génétique orpheline ?
De nombreuses études ont entrepris de trouver des réponses à ces questions, tentant pour l’heure d’isoler ce gène Magie pour l’observer de plus près. Nombre de laboratoires se sont associés aux Médicomages les plus intéressés par le sujet afin de collaborer sur le développement de nouvelles thérapies géniques, pour le traitement de cancers, de maladies cardio-vasculaires ou d’immunodéficiences héréditaires. La constitution physiologique de la race sorcière a pu être prouvée extrêmement solide face aux pathologies purement Moldues, ouvrant de nombreuses portes au progrès scientifique pour nos confrères.
La contrebande de Nouveaux Sérums : Conséquences Physiologiques
Les autorités sorcières et Moldues ont pu reporter le développement d’un commerce de produits illicites et non-contrôlés au sein d’une élite Moldue, communément appelés “Sérums”. Ces produits promettent aux consommateurs de développer des pouvoirs magiques éphémères, dont la durée de vie varie entre quelques minutes à quelques jours.
Les effets secondaires et conséquences physiologiques de telles substances sont cependant encore inconnus, et les autorités compétentes ont débuté une série d’investigations quant à l’origine de ces produits. Le développement de pouvoirs magiques chez un Moldu implique deux hypothèses quant au phénomène génétique déclenché. Est-ce un simple réveil d’un gène dormant, nous menant à la déduction de l’existence du gène Magie chez les Moldus également ? Ou est-ce que le laboratoire à l’origine de ces substances serait parvenu à initier la création d’un gène éphémère, impliquant une réécriture partielle et temporaire du code génétique du consommateur ?
Adaptation des techniques médicales
Le pouvoir de la magie sur la physique et principalement les structures moléculaires reste un phénomène extrêmement puissant, impliquant de nombreuses problématiques lors de nos recherches autour du développement d’une médecine hybride.
Les individus sujets à nos tests préliminaires nous ont prouvé l’existence d’une sensibilité aux ondes électro-magnétiques chez les sorciers, ayant pu observer des interférences à double sens. En effet, les phénomènes magiques semblent venir perturber les différentes ondes testées telles que les ondes téléphoniques ou magnétiques, dans de résultats probants. Nous pouvons en déduire qu’il s’agit ici d’une raison évidente justifiant du mode de vie du monde sorcier, resté à un âge presque victorien pour le Royaume-Uni. Des études sont également en cours, initiées par des confrères ethnologues extrêmement intéressés par la question.
De nombreuses questions se posent également sur les techniques radiographiques, prouvées inefficaces sur les individus sorciers. Pis, l’injection d’une dose de sérum radioactif chez le premier individu testé s’est prouvée extrêmement dangereuse pour la santé de ce dernier, stoppant tout processus d’expérience à ce sujet
(NDLA: le sujet est aujourd’hui hors de danger et est en convalescence à l’Hôpital Sainte Mangouste, à Londres). Une piste de réponse à cette problématique s’est ouverte en direction des origines mêmes du phénomène de radioactivité, poussant la question des effets de la magie sur la physique non plus à un stade moléculaire, mais atomique.
Hypothèses sur l’électro-sensibilité
La fin de l’ère du Secret a beaucoup apporté à la médecine et aux diagnostics pathologiques Moldus, ouvrant de nouvelles pistes, expliquant potentiellement nombre de maladies encore mystérieuses.
Des théories sont donc en cours, notamment sur le phénomène d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques chez les Moldus. Plusieurs hypothèses sont ici encore à creuser. Cela prouverait-il l’existence d’une infime trace de magie chez un Cracmol, dénué de toute faculté magique, mais sensible aux ondes comme ses parents ? Ou devrait-on en déduire encore une fois de la présence du gène Magie chez tous les Moldus ? Enfin, serait-ce un moyen ici de diagnostiquer des sorciers ayant développé un déni magique, et donc de prévenir de l’apparition potentielle d’Obscuri ?