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 I need a doctor.

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Arno KvelgenArno Kvelgen
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MessageSujet: I need a doctor.   I need a doctor. EmptyDim 10 Nov - 6:14

I need a doctor. ft. Theodora Rose Knight

Ma tête tournait. L'alcool faisait son effet. Peut-être qu'il n'y avait pas eu que de l'alcool dans mon verre, mais qu'importe. C'était ça la vraie vie. Oublier ses problèmes en se défonçant la tête au point que j'avais l'impression qu'un séisme secouait la boîte de nuit où j'étais. Je sentais que l'addition allait être salée, mais cela n'importait pas. J'avais toutes les excuses pour me défouler sans me préoccuper des conséquences. Mon ex me hantait et m'empêchait d'avoir des relations épanouies. J'étais dans des études qui ne me plaisaient pas pour faire plaisir à ma famille et éviter de passer pour un fragile aimant l'Art. Je n'avais pas d'avenir dans ma famille car j'étais né garçon. Les moldu chassaient les sorciers et faisaient des expériences tordues. Bref, j'avais toutes les raisons de me mettre dans cet état. Pourtant, aucune d'elle n'était la réelle justification de ce train de vie. La vérité était bien moins mélodramatique. Elle était simple et tenait en quelques mots : J'y avais pris goût. Au départ ce n'était qu'un moyen pour fuir mes problèmes, maintenant elle était une partie de moi. Je voulais que la fête ne s'arrête pour rien au monde, ne rien faire d'autre de ma vie. Ne pas penser, juste profiter, sans conséquences. Par Merlin ce que j'aimais ma vie. Après avoir commandé une autre quantité non raisonnable d'alcool à quelques partenaires de parties et à moi-même, on pouvait reprendre là où nous nous étions arrêté alors que la musique jouait toujours à un rythme effréné.

Ma tête tournait. Je dansais à m'en déhancher avec une jolie fille, une jolie blonde aux yeux bleus. Son sourire avait de quoi vous donner envie de décrocher la lune, courir sous la pluie pour faire une déclaration enflammée. D'accord, mes pensées étaient bien moins poétiques que ça, elles tournaient en effet autour d'une lune à décrocher, mais cette dernière ne se trouvait pas dans un ciel étoilé. Bref, avant de m'emballer il allait falloir passer quelques étapes, même si la charmante demoiselle semblait très réceptive à mes avances. On dansait ensemble, corps contre corps, chacun avec ses mains baladeuses. L'instant aurait pu durer des heures. Il aurait pu. Non, je n'avais pas des soucis de précocités, il ne s'était rien passé encore. Par contre, une main lourde s'était posée sur mon épaule, me disant que je dansais avec sa copine. Ah. Voilà qui était inattendu. J'hésitais. J'aurai bien proposé de partager, mais je n'étais pas d'humeur. « Dommage, je crois qu'elle est intéressée par un peu de changement. » Bizarrement la fille en question continuait de danser, mais avec moins d'entrain et plus de distance. Ce n'était visiblement pas suffisant pour que son copain me lâche. Il me poussa dans le dos après que j'étais retourné à mes petites affaires. Les insultes fusèrent des deux côtés, puis il eut le mot de trop, il insulta ma mère. Mon poing parti directement dans sa mâchoire. Il répliqua, avec un coup identique qui manqua de peu de me la déboîter. J'avais peut-être fait une erreur, l'homme en question était grand... Trois têtes de plus que moi, large d'épaule et ça se voyait qu'il faisait du sport. Oups.

Ma tête tournait. Les coups pleuvaient. Nous étions sortis de la boîte, dans une petite ruelle sombre. Deux des amis de l'homme avec qui j'avais ma querelle étaient intervenus. Déjà que je n'avais pas vraiment l'avantage dans ce combat, si en plus ils étaient trois... Heureusement pour moi, seul le cocu me frappait. Malheureusement pour moi, les deux autres me tenaient les bras et s'assuraient que je ne tombe pas. Mon estomac était devenu un punching ball. J'essayais au mieux d'accompagner chaque coup pour amortir la douleur, mais je me terrai dans mon silence, poussant les grognements de douleur sans demander pitié. J'étais bien trop fier pour ça. Le rythme s'accéléra et je regrettai fortement de ne pas être resté sur la piste de danse. Après quelques longues minutes de cette danse violente, ses poings montèrent, comme dans un grand final. Ce fut ma tête qui fut touchée. Une fois, deux fois, trois fois, puis je perdis le compte ainsi que mes esprits. Je n'ouvris les yeux que quelques instants après. Ma joue était humide. Il me fallut quelques instants pour me rendre compte que j'étais étalé sur le sol, tel un déchet. J'essayais de me relever, en vain. Mes jambes avaient du mal à m'obéir, encore sous le choc de la douleur. Si seulement je n'avais pas oublié ma baguette, ça serait passé sans doute différemment. En attendant je me tirai comme je pouvais vers le trottoir le plus proche à la force de mes bras. Toutefois, l'effort demandé était trop important, je retombai, restant étalé sur le sol humide ne sachant pas s'il avait plu ou s'il m'avait frappé au point de faire saigner... Ce qui expliquerait le goût de sang dans ma bouche. Dormir... J'avais besoin de dormir.  

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MessageSujet: Re: I need a doctor.   I need a doctor. EmptyMar 12 Nov - 12:14

C’est à contre cœur qu’elle verrouilla avec sa carte personnelle le sas de son laboratoire. Elle serait bien restée plus tard, mais l'heure avancée n’était pas raisonnable. Pourtant… Pourtant elle sentait qu’elle était à la veille de progresser dans ses recherches et l’excitation était à son comble même si comme à l’ordinaire bien peu de signes pouvaient le laisser paraître ? Ses yeux pétillaient sans doute plus que d’ordinaire et un léger sourire de satisfaction se dessinait sur ses lèvres, mais c’était bien tout. Les mains dans les poches de sa blouse blanche brodée à son identité et sa fonction sur la poche de poitrine et la tête un peu vaincue par la fatigue, elle se dirigea vers son vestiaire personnel sans croiser plus qu’une cireuse de sol qui profitait de la nuit pour accomplir son travail. La généticienne adressa un sourire reconnaissant à la pilote de la shampouineuse dont les brosses rotatives écoutaient les secrets que le sol voulait bien lui compter. Secrets d’urgence et de guérison, secrets douloureux de pas qui trainent après une défaite contre le destin.

“Bonne nuit Professeur.
_ Bonne nuit Fenella.”


Fenella Hasting ne supportait pas son patronyme et avait demandé à la rouquine de la nommer par son prénom. Theodora en avait autant mais, chacun ses contradictions, la jeune femme n’avait pas réussi à se plier à cette demande. A cette heure, malgré la présence des infirmières de garde, l’hôpital semblait fonctionner au ralenti. Il fallait approcher du service des urgences pour retrouver l’activité frénétique et contrôlée du ballet des infirmières et des médecins de garde.

Elle s’assura, comme si elle donnait de l’importance à cette vérification, que le stylo qui sortait la tête de sa poche de blouse sagement suspendue à la patère, s’y accrochait encore solidement et l’attendrait jusqu’au lendemain. Quelques minutes plus tard, elle saluait le vigile et l’infirmière d’accueil du jour et elle foulait le parvis du centre hospitalier. Ses talons claquaient dans la nuit. Elle fronça le nez sous les piques des odeurs de fumée qui flottaient dans l’atmosphère. Heureusement que l’hôpital était équipé de purificateurs d’air parce que les patients seraient sans doute en plus de leur pathologie atteints d difficultés respiratoire. La généticienne se demandait souvent comment ce n’était pas le cas de plus de personne. L’air froid de l’hiver semblait accentuer la nuisance des particules invisibles mais non moins en suspension dans l’air marin. L’air marin. Elle adorait tout ce qu’il charriait de souvenirs, d’imaginaire et l’usine thermique de la cité le souillait lui aussi.

La seule chose qu’elle désirait maintenant était rejoindre son appartement et se coucher pour pouvoir reprendre ses travaux à la première heure. Les pistes qu’elle explorait commençaient à porter leurs fruits et si le chemin pouvait encore être long, les derniers résultats étaient prometteurs. Tout en marchant elle tentait de faire le compte de ce qu’elle devrait maintenant mettre en œuvre. En termes de prélèvement elle avait tout ce dont elle avait besoin, mais il lui faudrait sans doute rameuter les quelques sorciers qui grossissaient les rangs de Gloriam. Elle devait faire quelques vérifications du rôle des différents éléments qu’elle avait réussi à isoler.

Elle repensait aux différentes rencontres qu’elle avait faites sur l’île et à l’ironie de penser c’était parfois des sorciers qui l’avait mise sur ses meilleures pistes. Elle remonta le col de son manteau fauve et le retint serré sous son menton d’une main pour éviter au vent de s’engouffrer dans sa veste tailleur gris orage et sa chemise noire. Malgré le froid qui tentait de gâcher sa soirée en rafraîchissant ses jambes à travers son pantalon assorti à sa veste, elle souriait avec la sensation du devoir accompli et la perspective de s’approcher d’une victoire dans la guerre qu’elle menait contre la magie. Elle regrettait presque d’avoir dû s’arrêter ce soir, mais elle tombait de fatigue. Elle avait juste gardé assez de lucidité pour se dire qu’elle risquait de gâcher des prélèvements, mal interpréter des résultats, bref, compromettre les avancées du jour.

Est-ce qu’elle buta sur lui ? Est-ce qu’un gémissement attira son oeil vers le sol ou fut elle attirée par cette masse sombre, plus sombre que le trottoir en pleine nuit ? Rétrospectivement, elle ne saurait le dire, mais c’était bien le buste et les bras d’un homme qui émergeait de l’obscurité d’une ruelle perpendiculaire. Atlantis pouvait se vanter de ne pas attirer les plus déshérités de l'humanité et les sans-abris ainsi que les mendiants y étaient bien peu nombreux. Pourtant c’est à l’un de ceux-ci qu’elle pensa dans un premier temps. Sous ses allures de petite bourgeoise, la rouquine n’a pas fait médecine pour rien. Elle n’a pas besoin de se rappeler le serment d’Hippocrate. Il fait partie d’elle et il n’est pas question une seconde qu’elle passe son chemin en abandonnant le malheureux à son sort.

L’homme respirait profondément comme après une course et si elle en jugeait à son état, il n’avait pas dû la gagner. Au mois il était vivant. Dans l’obscurité et avec ses contusions, difficile de voir si ses yeux étaient ouverts et s’il était conscient. Sa lèvre était fendue et un filet de sang commençait à coaguler aux commissures. La pommette droite bleuissait et l’oeil droit commençait à enfler. Son agresseur devait préférer son poing gauche. Débraillé, une main sur l’abdomen et l’autre au sol au niveau de la tête. Elle s’accroupit au niveau du torse de l’homme qui allait sûrement prendre froid. Que faisait-il sans manteau ? Dépouillé ? Mais il y avait plus urgent. Elle posa doucement ses doigts sur la poitrine de l’homme pour lui signifier sa présence. Un relent alcoolisé lui arriva mais elle était trop habituée à ces situations pour s’en offusquer. C’était juste un signal qui pouvait augurer de difficultés de conscience ou respiratoire en cas de vomissement. Il faudrait choisir entre les risques de paralysie et d’asphyxie. Le deuxième était plus immédiat

“Monsieur ? Est-ce que vous m’entendez ?”

Elle prit la main qui gisait sur le ventre de l’homme et continua.

“Si vous m’entendez, serrez deux fois ma main.”

Une fois pouvait être dû à un réflexe, deux fois était plus sûr. Une pression puis deux la rassurèrent. Toujours en laissant sa main dans celle du blessé, elle sortit son téléphone en même temps qu’elle poursuivit son auscultation d’urgence.

“Est-ce que vous pouvez bouger ?... J’appelle les urgences. Rassurez-vous, Ils ne vont pas tarder.”

Un “non” qui ressemblait plus à un râle ne réussit pas à la faire changer d’avis bien au contraire. Elle ne pouvait pas se permettre de la manipuler elle-même, mais l’homme n’avait plus toutes ses capacités et une PLS aurait été prudent. Elle était bonne pour surveiller sa respiration de près. Son pouce pianota l’écran qui jetait une pâle lueur dans la nuit. Le service d’urgence allait sans doute le placer en observation pour effectuer quelques radios, prévenir un traumatisme crânien ou un problème à un organe interne tel que la rate. Le genre de rixe qu’elle imaginait à l’origine de l’état de l’homme sur le trottoir n’était en général pas sérieux, mais il arrivait que les participants développent des séquelles ! Elle ne pouvait pas prendre ce risque.

“Vous pouvez me dire ce qui s’est passé ?”

Elle avait la chance d’être confronté à un patient conscient et il était toujours intéressant de le maintenir ainsi au moins le temps que les secours arrivent.

“Je m’appelle Theodora Knight. Je suis médecin...”


Elle regarda autour d’elle, mais à cette heure, la rue était déserte et l’aide dont elle avait besoin pour mettre en application ses connaissances de médecine ne viendrait pas de là. Pas question d’abandonner le blessé. Il allait falloir rester au chevet du blessé un petit moment. Elle mit un genou au sol pour être plus stable et tant pis pour la blanchisserie.
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MessageSujet: Re: I need a doctor.   I need a doctor. EmptyMar 12 Nov - 16:11

I need a doctor. ft. Theodora Rose Knight

Je perdis connaissances pendants quelques instants. Oui, instants. Je ne savais pas combien de temps le tout avait duré. Cela aurait pu être des secondes comme des heures. Pendant que mon esprit voyageait au pays des rêves, il me remontrait la scène en boucle. Tout avait commencé avec mon premier coup de poing. Puis, l'homme m'avait rendu coup pour coup. Rapidement, il me sorti à main nues de la boîte. Ce fut-là que je cherchai ma baguette, à mon grand regret, je l'avais oublié. Sans quoi cet homme aurait fini à Sainte Mangouste plus vite qu'il n'aurait pu dire Protego. Malheureusement, ces événements appartenaient à une réalité alternative. Réalité où je ne finissais pas par embrasser le sol. Et encore, ce n'était pas l'oubli de ma baguette qui m'avait conduit à cet état. Deux de ses amis étaient venus, le cherchant. Quand ils virent que leur ami se battait, ils lui proposèrent de l'aide. Je ne savais pas si leur proposition venait avant ou après que j'avais dit qu'il y en aurait pour tout le monde... Alors que je perdais déjà à un contre un... Mon ego allait me faire tuer un jour, au sens littéral du terme. Les deux hommes m'avaient saisi et ainsi avait commencé le bal. Je revoyais cette scène encore et encore alors que j'avais les yeux fermés. Chaque coup que j'imaginais me faisait mal réellement qui parcourait l'ensemble de mon corps. J'avais même découvert des zones de mon corps que j'ignorais tant la douleur était bien répartie. Il avait fait du bon travail... Il aurait dû être auror ou quelque chose comme ça. Heureusement que j'avais encore ma dérision, sans quoi cette soirée aurait été triste...

Bizarrement, ce ne fut pas la douleur qui me fit revenir à moi, mais la voix d'une jolie femme. Oui, jolie femme alors que je ne l'avais pas encore vue, mais elle avait une jolie voix et dans ma tête toutes les femmes étaient jolies. Principe de vie largement contesté par mon expérience visuelle à l'université, mais ce n'était pas le moment de débattre sur la beauté féminine surtout pour une femme qui semblait inquiète. Je l'entendais de très loin, comme si j'étais ailleurs. Elle me demandait si je l'entendais. J'aurai bien parlé, mais imaginer l'effort de bouger ma mâchoire était inimaginable. Elle prit alors ma main et me demande de la serrer deux fois si je l'entendais. Avec une grande difficulté je serrai sa main deux fois, mes bras me faisaient atrocement souffrir, je m'étais sans doute tordu ou démis quelque chose en essayant d'échapper aux deux amis de la brute alors qu'ils immobilisaient mes bras. Je m'étais rarement fait rosser aussi violemment, ce n'était pourtant pas ma première bagarre, ni ma première défaite. Jusque là ma plus grosse désillusion fut face à mon ami qui m'avait laissé un œil au beurre noir, après que je lui avais sauté dessus. D'accord, dit comme ça je passais pour le méchant de l'histoire, mais j'avais une bonne raison, il avait couché avec mon ex de l'époque. Et j'avais perdu la dispute contre lui... Je m'étais définitivement senti humilié. Enfin... Au moins lors de cette humiliation je pouvais encore tenir sur mes jambes, ce qui n'était le cas désormais. J'avais même du mal à penser clairement. Pourquoi je pensais à ce vieux traître alors que je gisais sur le sol et qu'une femme essayait de me maintenir éveillé ? Il avait dû me frapper à tête plus fort que je n'avais pensé. Au moins c'était la preuve que j'avais quelque chose dans la tête, contrairement à ce que pouvaient penser mes sœurs.

Je revins à moi quand cette dernière parla des urgences. Je fus pris d'un mouvement de panique. Mouvement étant synonyme de spasmes surtout, j'étais trop mal pour réellement bouger, ce qui prouvait qu'elle n'avait pas tort. Pourtant, je me forçais à articuler un mot après avoir rouvert les yeux. « Non... » Je sentis une crampe dans mon estomac et une douleur dans ma cage thoracique. Elle ne fit pas attention à moi et je ne voyais pas vraiment ce qu'elle faisait. Ma vision était encore un peu floue. Quand elle devint plus nette je vis la femme qui prenait soin de moi. Une rousse, mon type de femmes avec les blondes... J'avais peut-être un peu de chance ce soir... Oui, non... Pas vraiment vu mon état. Elle me demanda ce qui s'était passé. J'aurai adoré lui faire une grande déclaration pour obtenir des bisous magiques, mais j'étais trop mal pour me lancer dedans. Chaque mot me coûtait à dire. De plus, avec l'alcool dans le sang, même les rares moments lucides que j'avais ne pouvaient être mis à profit. Le cerveau le plus clair ne pouvait faire fonctionner une langue alcoolisée. Du moins pas avec cohérence. J'essayai alors d'aller à l'essentiel. « Jolie fille... » Oui, le joli était essentiel, peu importait mon état. « Copain... » D'accord, bon les phrases j'allais oublier, juste les mots, c'était suffisant. « Insulte. Premier coup. Deux amis. Bagarre. » J'avais réussi à ne pas prendre de pause entre chacun de ces mots, mais une phrase complète était encore un trop gros challenge. J'avais besoin de repos, mais alors que j'allais de nouveau sombrer dans un sommeil plus que mérité, j'entendis son prénom. Theodora. Un prénom qui ne reflétait pas son charme, même si j'aimais bien et que son charme était peut-être dû aux coups que j'avais reçus. « Arno... Kvelg... » La fin de mon nom de famille mourut dans mes difficultés d'articuler. Il était déjà admirable que je sache parler anglais... J'espérais d'ailleurs que mon accent norvégien ne l'empêchait pas de me comprendre. En parlant de se faire comprendre... « Pas ma sœur... Pas ma famille. » De nouveaux spasmes parcoururent mon corps tant la douleur était vive. « S'il vous plaît... »

 

Theodora Rose KnightTheodora Rose Knight
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MessageSujet: Re: I need a doctor.   I need a doctor. EmptyMer 13 Nov - 16:05

Impression étrange d’avoir quitté son travail et de pourtant encore être en fonction. Envolés la blouse et les instruments, le badge et toute l’équipe dont on s’entoure pour mener à bien sa tâche mais toujours présents, les réflexes, les compétences professionnelles. Où se trouve en cet instant qui la trouve à genoux à côté du blessé, la personne Theodora? Elle regarde sa montre pour évaluer le temps que vont mettre les secours. Elle les a appelés de façon tellement automatisée qu’elle pourrait réciter ce qu’elle a dit sans se souvenir du moment entre deux paroles au blessé. Il avait eu beau protester avec le peu d’énergie dont il disposait encore, elle avait passé outre.

L’appel, la caractérisation de l’urgence, la localisation elle avait passé toute l’information nécessaire comme si le pronostic vital était engagé, ce dont elle doutait. Une bonne bagarre tuait rarement. Le docteur Theodora Rose Knight prends le pouls, soulève la paupière et tente de distinguer le réflexe photomoteur en se servant de la lueur de son téléphone. Elle écarte également les vêtements pour détecter des fractures et des hémorragies afin de faire gagner du temps aux équipes qui ne vont pas manquer d’arriver. Heureusement rien de tout cela ne semble observable. Theodora se mord la lèvre à la recherche de quelque chose à dire à cet homme qui visiblement a les plus grandes peines du monde à s’exprimer et à mettre ses idées en ordre. Pas de papiers sur lui, Impossible de s’enquérir d’une famille de son âge...

Le principal est qu’il est conscient. Le reste dépendra de la gravité de ses blessures et de la rapidité des secours. La passante agenouillée près du blessé est encore capable de sourire en imaginant les causes de l’accident. “Jolie fille !” « Copain ! » Pfff ! Encore une histoire de fille et de coqs possessif ! Existe-t-il réellement une fille qui apprécie que des mecs se détruisent les uns les autres pour elle ? En valent-elles la peine ? En tout cas, apparemment, elle n’en vaut pas la peine. Cela ne lui est jamais arrivé et c’est tant mieux. Facile de l’imaginer désemparée devant l’expression des hormones en ébullition non sublimées. Qu’ils aillent au diable tous ces débiles ! Et pourtant, allongé sur le bitume avec sa gueule cassée et constellée de contusion et de sang, il est presque aussi attendrissant qu’un enfant qui dort. Sans doute le bénéfice de l'adolescence tardive qu’il porte tout de même sur son visage ravagé par, elle n’ose imaginer, quels coups et en quel nombre.

Finalement, les voici qui arrivent, les secours. Deux minutes ! Il semblerait qu’avec l'avènement de la mixité des disciplines, l'ère des sirènes qui annoncent leur arrivée soit révolue. Fini cet effet Doppler familier qui annonce l’approche des ambulances. Maintenant les ambulances ne sont pas là et puis soudain, elles sont là. Et tout devient plus rapide. C’est dans ce genre de situation que peut lui venir un doute sur sa lutte contre la magie. Mais elle en est certaine, la technologie et la science permettront les mêmes prouesses. Ce qui n’a pas changé ce sont les gyrophares, les damiers jaunes et verts et les uniformes qui repèrent les professions. Ce qui ne change pas non plus c’est l’agitation millimétrée qu permettra en cas d’extrême urgence la survie du blessé ou du malade.

“Ecartez-vous Madame.”

Elle obtempère sachant que des protestations ne ferait que gêner la bonne marche des opérations. Elle se contente de transmettre les informations qu’elle a réussi à dégager de son observation et son auscultation sommaire.

“Je suis médecin. Homme jeune, la vingtaine. Pouls régulier à 87. Légère hyperventilation. Pas de perte de conscience depuis que je suis arrivée. Aucune fracture apparente. Arno Kvleg si j’ai bien compris. Pas de papier sur lui.
_ Merci. Madame?”


L’urgentiste l’interroge sur son identité mais est déjà en train de prendre en charge le blessé.

Docteur Knight du Centre Hospitalier.
_ Minerve ! Civière !”


A peine les injonctions ont-elles été aboyées que les brancardiers et le matériel demandé arrivent et se mettent en position. Dans les étincelles bleues des gyrophares qui vous font cligner des paupières surtout lorsque vous êtes fatiguée et que vous étiez juste partie pour aller vous coucher, avec professionnalisme, méthode et sûreté, le corps est déplacé d’un bloc et sanglé sur la civière, une minerve immobilisant ses vertèbres. Rapidement il est acheminé vers le véhicule qui repartira par des moyens conventionnels par précaution.

Pardon... Rien de grave ?
_ En apparence non.
_ Je peux monter avec lui ?


Elle indique la porte ouverte à deux battant de l’ambulance tandis que l’urgentiste tord la bouche en une moue contrarié avant de se raviser.

“Vous savez bien… Allez ! Vous êtes de la maison… Permission d’embarquer.”

Puis il hèle ses collègues qui s’apprête à refermer le véhicule sanitaire.

“On emmène le Docteur Knight!:”

Elle se demande bien ce qu’elle fait. Ce n’est plus son problème après tout, les médecins des services d’urgences sont bien assez compétents pour le prendre en charge et puis comme tout le monde semble s’accorder sur ce fait, cela n’a pas l’air si grave. Il est juste à espérer que cela lui servira de leçon. Elle ne sait pas pourquoi, mais hélas, elle en doute… Elle pense au proverbe qui dit que qui sauve une vie en est responsable. Hm ! Elle ne l’a même pas sauvé ! Elle a juste un peu hâté son arrivé aux urgences et si ça se trouve une fois remis il l’incendiera pour ne pas avoir respecté sa volonté de na pas appeler les secours.

“Merci.”

Les portes se ferme dans un claquement mat. Un médecin et un infirmier en uniforme sombre aux bandes réfléchissantes sont installés à côté de la civière et elle a trouvé un recoin et un rebord de tôle pour s’asseoir. Elle tend le cou pour voir le visage du blessé. Pas de masque, ni de perfusion pour ce cas qui mérite une surveillance mais sans alarme excessive. L'ambulance démarre et le médecin échange un sourire compatissant avec la rouquine.

“Votre fils ?”

La question la laisse sans voix quelques secondes. Biologiquement, certes, elle pourrait sans doute être sa mère mais quand même ! Que cela vienne naturellement à l’idée du soignant, la perturbe au plus haut point. Ca y est ! Elle fait presque partie du troisième âge! Pourtant elle oublie de s’offusquer.

Non, en fait je ne le connais pas. Je suis tombée sur lui par hasard…
_ Pas de famille ?
_ Aucune idée.


Elle a répondu instinctivement ce mensonge. Elle se remémore la supplique pour que ni sa soeur ni sa famille ne soient prévenues et après tout, s’il était majeur et qu’il était hors de danger… Elle sourit en pensant que sa soeur devait être un vrai dragon pour qu’il la craigne plus que sa mère ou son père.
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