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 Lubies passagères | Isalie

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Isaac N. MonaghanIsaac N. Monaghan
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MessageSujet: Lubies passagères | Isalie   Lubies passagères | Isalie EmptyMer 7 Aoû - 12:39



LUBIES PASSAGÈRES
Ollie/Isaac
Ça te dis que l'on change les rôles ?
Tu deviens fou de moi, et moi j'men fou de toi.

Affalé sur le canapé, à côté de sa petite soeur, les doigts qui glissent doucement sur sa chevelure, les yeux émerveillés par le cadeau de son aîné. La maison est calme, pour une fois. Pas de pleurs, pas de cris. Isaac profite de cet instant de silence. Juste Lucy, les yeux grands ouverts qui fixe son nouveau balais. Et elle sourit. Encore et encore. Sourire béat qui ne s’estompe pas malgré la fatigue sur le visage de la jeune fille. Malgré les aléas. Malgré l’ambiance au sein de la famille Monaghan, depuis quasiment un an. Ils sont en instance de divorce, adultère qui fut dévoilé en début d’année, brisant la famille en un milliard de morceaux, fines particules, qui virevoltent encore dans le salon de la maison familiale de ce mois de novembre. Le soleil est assez timide en ce début de matinée, la cheminée crépite, le tourne-disque fait résonner un air de Frank Sinatra. Day by Day fait frémir le garçon, alors que le vent frappe les carreaux de la petite fenêtre derrière eux.

« Il te plaît ? » finit-il par lâcher avec le sourire. Pas encore de réponse, qu’il se redresse sur le bord du canapé pour croiser le regard de sa soeur, toujours en pleine contemplation face à son nouveau meilleur ami. « Je sais que ce n’est pas évident depuis quelque temps pour toi..Je ne subis pas autant les sautes d'humeurs de maman que toi. Je sais qu’elle se montre assez sévère avec vous, mais il ne faut pas lui en vouloir d’accord ? »  Son bras entoure les épaules de sa cadette, la pièce demeure silencieuse, hormis peut-être le crépitement des flammes qui dansent face au canapé de tissu vichy.  « Elle s’inquiète pour vous.. » Les médias locaux ont fait de cette histoire d’adultère un véritable fait divers à Inverness. Et les rumeurs vont bon train. Erin Monaghan n’en a que faire des on-dit, la seule chose qui l’inquiète, c’est le bonheur de ses enfants. Certes, Isaac est assez mature pour comprendre et d’ailleurs il reste aussi loin que possible de cette histoire, cependant ses cadets sont bien plus fragiles, en première ligne face aux remarques des habitants du quartier, tout comme à Poudlard où la rumeur s’est rapidement propagée dans les couloirs de l’établissement. Blaine, Calum et Lucy ont découvert cette histoire à travers les paroles de certains camarades. Si Blaine et Calum n'ont pas vraiment réagi, trop abasourdis par la révélation, la petite dernière Lucy a été très longtemps durant affecté par la trahison de son géniteur, qui voyait en lui, son héros. Les lippes de l'adolescente demeurent muettes durant une bonne dizaine de minutes. Alors qu'une silhouette s'esquisse au détour de la cuisine, lueur dans ce tumulte chaotique qui baigne à l'extérieur.

Erin, mère et complice du cadeau de la jeune fille, observe la scène tout aussi silencieuse. Voir cette scène lui réchauffe le coeur, lui redonne presque un semblant de couleurs aux pommettes. Son visage est creux, fade, alors que sa chevelure ordinairement flamboyante est prise dans une pince à cheveux assez négligemment. Lèvres rouges qui s'étirent faiblement en un sourire affectueux. Les voir ainsi, proches, là, l'un pour l'autre, lui redonnerait presque espoir d'un semblant de vie de famille, souvenirs qui lui semble si lointains qui semblent parfois imaginaires. Quelques fragments lui reviennent en mémoire, alors qu'elle se rapproche sur la pointe des pieds du canapé. Effleure l'épaule de son aîné et prend place sur le fauteuil abîmé par le temps « Vous êtes matinaux.. » le murmure qu'elle lâche se brise sur la dernière syllabe, alors qu'elle pose sa tasse de café sur la table d'appoint en bois clair.

Les effluves de café et de brioches encore chaudes titillent les narines de l'étudiant, qui quasi d'un bon, lance un regard amusé à sa mère. « Tu as vraiment envie que ton fils devienne obèse c'est ça ? » il embrasse la joue de son interlocutrice et manque presque de courir face à tant de tentations. « Tu devrais te servir maintenant p'tite soeur, tu sais bien que mon estomac est sans fin. Et encore plus pour la cuisine de maman. » La concernée suit de près son frère, talons sur talons, ils s'emploient à remplir une bonne assiette de brioches, de confiture ainsi que de l'incomparable haggis de la famille Monaghan. Cela faisait une éternité de la matriarche n'avait pas mit à la main à la pâte et notamment de faire son fameux haggis, héritage de la famille de son ex-mari. Plat traditionnel Ecossais, dont raffole sa progéniture. Ils reviennent lourds comme des poneys, bras chargés d'un plateau et d'un pichet de jus de fruits.

Silence qui plane toujours sur la maison de famille, les deux ogres, sont là, las, dans le fin fond du canapé, les penses satisfaites, ils savourent encore le délicieux festin offert par Erin pour l'anniversaire de sa cadette. « Tu as des nouvelles de Flora ? Cela fait un moment qu'elle n'est pas venue à la maison..Comment va-t-elle ? » Ah Flora..sujet depuis peu épineux, sensible, voir suicidaire. La jeune femme s'est évanouie dans la nature après avoir refusé la proposition de son petit-ami. Vivre avec lui, est-ce donc si difficile d'imaginer de vouloir vivre avec la personne que l'on aime. Il faut le croire, puisqu'elle n'a pas eu la décence de donner de ses nouvelles depuis une semaine. Elle a besoin d'air d'après ce que le garçon a comprit. « Elle va bien, les partiels lui prennent beaucoup de temps. » Doux menteur, qui préfère ne pas inquiéter sa mère davantage. Elle a déjà son pesant de soucis. Inutile de rajouter une couche. Le corps s'enfonce dans le creux du canapé, les prunelles qui ne quittent plus les flammes, comme à son habitude, il préfère mentir, garder ce qu'il ressent au fin fond de sa poitrine, alors que la myocarde brûle à l'intérieur de son crâne. Il a mal à la tête, Flore lui donne des maux de tête, prêt à s'arracher la tête pour ne plus penser à elle, que fait-elle ? Avec qui ? Où ? Pourquoi les femmes aiment-elles tant faire souffrir les hommes ? Est-ce donc si compliqué de l'aimer lui ?

Alors que les dernières lueurs de l'astre solaire déclinent, il décide de sortir, soupire, étire son corps endormi, endolori après avoir passé sa journée sur le canapé, face à sa soeur et un jeu de cartes. Les iris qui s'égarent un instant vers la cuisine où sa mère prépare le dîner. Le garçon lance un « Je vais boire un verre avec Tobias, ne m'attendez pas pour manger ». Lèvres qui touchent délicatement la joue de sa mère, elle n'a pas le temps de répondre qu'il a déjà disparu dans le soleil couchant. Silhouette qui se faufile dans l’immense bâtisse en pierre. La Rotonde des Portails est assez calme pour un samedi soir, démarche assurée, chemise immaculée, l’effluve de son parfum laisse sa trace derrière ses pas. La veste en cuir sur l’épaule, il scrute sa montre. En retard, encore et toujours en retard. Mais Tobias connaît l'attachement d'Isaac pour l’art délicat d'être constamment en retard. Qu’importe, à l’heure actuelle son ami devait très certainement boire un verre en l’attendant. Il avait soif, envie de boire de l’alcool jusqu’à oublier son nom, faim de la douce peau d’une inconnue, boire les paroles sans vraiment comprendre le sens et dévorer son corps sans réfléchir, se perdre à travers les silhouettes qui dansent, s'enlacent sur la piste de danse. Jusqu’à en perdre la tête, jusqu’à ne plus sentir son coeur battre dans sa poitrine, endormir sentiment, fragilité, humanité.

Mais alors qu'il lève le regard une fraction de seconde, il aperçoit un attroupement loin non de là, il y a un mouvement de foule, des personnes qui crient, qui sourient, qui s'excitent. Incompréhensible sur le moment. Il fait un pas de côté pour éviter de se prendre plusieurs personnes qui courent vers le lieu engorgé. L'intrigue qui grandit en lui, le mène vers la source de cette animation. Il y a un géant vêtu de noir, qui repousse un homme trop virulent, il arbore une affiche, mais n'en aperçoit pas le dessin. Il semble entrevoir un balais peint, qui percent les airs. Quidditch ? Et puis il y a cette chevelure qui transcende la foule, mèches de cheveux qui virevoltent, dansent, caressent sa nuque, ses épaules, des épaules qui lui provoque un élan de recule. La plus belle des chevelures rousses. Evidement qu'il reconnaît cette paire d'épaule. Il semble sentir son parfum alors qu'il se trouve beaucoup trop loin pour vraiment la sentir. Lippes qui dessinent un sourire, le destin aime le faire souffrir. Décidément, quel fin farceur ce destin. Il y a la nostalgie qui le bouffe, qui mord, des relents maussades qui frappent avec amertume pour mieux emporter les remembrances dans un océan de souvenirs. Il y a la courbure de ces mots qui traverse la foule, qui le percute, l’inclinaison des syllabes, qui le caressent alors qu’il prend le large, pour essayer de l'apercevoir dans cet amas de fans surexcités.

Et il a un rictus aux bords des labres, il ne pourra jamais lui faire signe. La foule est trop compacte, bruyante. Il est aussi invisible que la trentaine de personnes qui crient le nom d’Ollie Debenham.


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Ollie V. DebenhamOllie V. Debenham
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MessageSujet: Re: Lubies passagères | Isalie   Lubies passagères | Isalie EmptyMer 7 Aoû - 17:37



► Rotonde des portails -Juillet 2001
You're absolutely smitten
Isaac & Ollie

« C’est la dernière, Ollie ! » Ultime changement de tenue, photographe et assistants s’activaient autour d’elle tendit qu’elle enfilait l’une des vestes tendue par l’une des costumières. Le changement de tenue s’était fait en une fraction de secondes, puis coiffeuses et maquilleuses n’avaient pas tardé à venir faire de rapides retouches sur son visage et sa chevelure, les deux mis à rude épreuve sous la chaleur des projecteurs. C’était le dernier set photo de la journée : elle devait encore maintenir son sourire, suivre les indicatives du photographe. La dernière ligne droite, avant un repos bien mérité : changement de pose, sourire, flash. Elle se déplaçait sur le set, s’appropriait un peu plus l’espace. L’exercice n’était pas facile et elle ne l’appréciait guère : pourtant, elle devait s’y plier. C’était le prix à payer : elle était une marque déposée qui se devait de se montrer de temps en temps. Enfin, le dernier flash résonna dans l’espace confiné du studio et elle fut enfin congédiée pour vaquer à ses activités. Le photographe l’avait invité à regarder les dernières photos qu’il avait prises et elle avait doucement approuvé d’un signe de tête fatigué, ne tardant pas à laisser l’exercice à Ashley, sa manager.

Elle était ressortie exténuée de la salle, démaquillée, les cheveux recoiffés en son habituelle queue de cheval. La blonde trentenaire qui lui servait de manager lui parlait à présent, mais elle ne l’écoutait que d’une oreille peu attentive, enfilant la casquette et les lunettes de soleil qu’elle lui avait tendu. Nikolaï, son garde du corps depuis peu, les attendait, ouvrant la porte et s’engageant devant les deux jeunes femmes. Lentement, Ollie se reconnectait avec la réalité : Londres était bruyante en ce début de soirée et le mal de crâne n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez. Elle n’avait qu’une envie : rentrer chez elle et se prélasser, un thé entre les mains, un livre sous les yeux. Ils traversèrent quelques rues, se dirigeant vers la rotonde des portails. S’ils avaient la prétention de s’essayer à la discrétion, un homme d’une carrure imposante, costard noir, et une petite rouquine qui se cachait derrière sa silhouette ne passaient pas vraiment inaperçu au milieu des passants. Plusieurs visages s’étaient tournés vers eux et il ne fallut que peu de temps avant qu’une jeune fille ne s’approche d’elle, lui demandant si elle était bien Ollie Debenham.

Ollie Debenham, la jeune espoir de l’équipe d’Atlantis, la petite étoile montante qui brillait au côté du célèbre Sebastian O’connor. Leur début de saison s’était passé incroyablement bien : ils étaient montés dans le classement à une vitesse fulgurante, guidé par leur coach et leur capitaine. Et elle venait de se terminer en beauté : ils avaient fais leurs preuves en tant que nouvelle équipe, et si certaines les prenaient peu au sérieux, leur résultat était indiscutable et ils avaient remporté le coeur du public au passage. C'était dans cette optique, qu'Ashley avait bon espoir de lui décrocher un contrat avec une équipe nationale d’ici quelques mois. Et elle en voulait, Ollie, elle n’avait pas peur d’avoir plus de travail, bien au contraire. Mais tout ce tumulte d’événements s’enchaînait à une vitesse déconcertante ses derniers temps. Il y avait comme une arrière sensation de noyade et d’étouffement qui la guettait depuis l’ombre : elle n’avait pas l’habitude d’être le centre d’attention, encore moins seule. Si les fans s’étaient intéressés à elle, dans un premier temps, ça avait toujours était en compagnie de Sebastian. Maintenant qu’elle faisait ses preuves, les fans s’intéressaient bien plus à ses talents qu’à ses relations.

Elle avait signé quelques autographes, ses lunettes de soleil à présent bloqué dans le col de son pull, Ashley et Nikolaï n’avaient pas tardé à faire barrage pour lui permettre de passer le portail, adressant quelques mots aux personnes qui voulaient à présent les suivre. EN moins d’une seconde, elle était arrivée à Atlantis, quelques fans les avaient bien évidemment suivit, essayant d’obtenir faveurs et autographes de la jeune joueuse. Si elle avait réussi à faire les premiers mètres sans trop de difficulté, elle s’était bientôt retrouvée accostée par une puis plusieurs personnes qui venaient lui demander sa signature, lui posant quelques questions. Nikolaï avait repoussé un fan un peu trop engageant, et cet attroupement étrange n’avait pas tardé pas à agiter la rotonde toute entière. L’agitation ambiante devenait presque dérangeante et il semblait difficile de s’en tirer sans un transplanage d’urgence, possible uniquement à l’extérieur de la battisse.

Un œil attentif aurait vu la fatigue lui tirer les traits. Un œil attentif aurait vu qu’elle ne voulait pas être spécialement dérangée à ce moment-là. Mais elle gardait la face, le sourire. Elle adressait un petit mot gentil à chaque fan, souriante. Si certains fans essayaient de prendre des photos avec elle, Ashley et Nikolaï les repoussaient gentiment, mais fermement. Mais ils furent bientôt dépassés par les événements et avancer au travers de la trentaine de personnes qui s’agglutinait autour d’elle semblait fortement compromis.

Il lui fallait trouver une solution. Ses yeux s’étaient relevés sur la foule qui s’étalait devant elle. Elle aurait menti si elle avait dit qu’elle n’était pas capable de reconnaître sa silhouette à des kilomètres. Elle avait peut-être une vue perçante – joueuse de quidditch oblige – mais il lui était tellement familier, tellement cher, qu’elle était capable de sentir sa présence et repérer ses prunelles chocolat. Surtout depuis leur… Altercation de Juin, qui ne l’avait pas laissé de marbre. Le beau brun qui faisait chavirer son cœur autant qu’il le brisait se trouvait à deux pas de là. Au milieu de la foule. Et elle ne pouvait s’empêcher de lui adresser un vrai sourire. Pas celui qu’elle accordait par politesse à ses fans, mais celui qui illuminait son regard émeraude et réchauffait les cœurs. Elle se perdit un instant dans sa silhouette, revenant bientôt à ses dédicaces. Son regard le capture de secondes en secondes. Il est là. Elle veut tant lui parler. Retrouver son ami. Retrouver son parfum. Entendre sa voix se perdre contre ses tympans. Mais la foule l’en empêchait. Elle se mit à réfléchir, comme rarement auparavant. Il lui faut une idée, une distraction. Quelque chose qui l’espace d’un instant détournerait l’attention de ses pairs. Un signe discret échangé avec Ashley, cette dernière se rapprocha pour cueillir les chuchotements de la rouquine. Leurs regards se tournèrent vers Isaac, elle hocha doucement de la tête. Un échange rapide avec le garde du corps, elle a les autorisations. Tout s’était passé en quelques instants, sans que personne ne puisse se rendre compte de la supercherie en préparation.


Elle avait relevé le regard, croisant ses délicieuses prunelles chocolat. Se détournant de lui, un léger souffle en sorti de ses lèvres : il était temps de déclencher le piège. Déployant ses talents d’actrice, elle avait agité la main vers un Sebastian imaginaire, dressée sur la pointe des pieds, appelant un court instant son meilleur ami. « SEBASTIAN ! PAR ICI ! » Elle n’était pas sûre que son plan fonctionnerait, mais ça valait le coup d’essayer. Il ne lui fallait qu’un instant de distraction. Les fans à ses côtés se tournèrent dans la direction vers laquelle elle s’était elle-même tournée : c’était le signal. Elle s’élança à l’opposé, passant au travers des fans qui avaient commencé, pour certain, à se diriger vers le Sebastian imaginaire. Elle tenait sa casquette d’une main serrée, frôlant Isaac au passage, attrapant son poignet et l’entraînant à sa suite. Les voilà qui cavalent jusqu’à la sortie de la rotonde, s’élançant dans la rue adjacente, Ollie vissant sa casquette sur le haut de son crâne. Elle se souvenait à présent des conseils de Mathilda, une amie qui lui était très chère et avec qui elle avait partagé ses états d’âme vis-à-vis de ce beau brun. « dirige toi vers lui d'un pas félin, souris lui, t'es belle, t'a de supers beaux yeux! » Et elle avait filé comme un guépard : après tout, il faisait aussi parti des félins.

Elle n’avait pas réellement réfléchi à ses actes. Elle était maladroite après tout, agir sur un coup de tête devenait une habitude. Peut-être était-ce la faute de son meilleur ami ? Mais elle était portée par ses émotions, elle était passionnelle, la rouquine. Et son cœur lui avait crié de le rejoindre. Oui, il était en couple, il l’était probablement encore. Mais après tout, il était aussi son ami. Et bon sang qu’elle voulait le voir, lui parler, de tout, de rien, de lui, d’elle. Ils continuaient de s’envoyer une lettre, de temps en temps. Mais la chaleur de ses mots sur le papier n’avait pas la même saveur que la chaleur de sa présence à ses côtés. Il lui manquait, toujours, inlassablement. Ses jambes la portaient au travers des ruelles, bifurquant, passant au travers des badauds, bousculant et évitant. Elle n’avait pas l’impression qu’ils étaient suivis.

Ils arrivèrent bientôt dans une ruelle bien moins fréquentée, le lourds de la foule se pressant les bars et les restaurants à cette heure-ci de la journée. Elle avait ralenti la cadence, la main enserrant toujours le poignet de son ami, le relâchant bientôt pour venir s’appuyer contre le mur d’une bâtisse, le souffle au bord des lèvres. Elle avait beau être une athlète quasiment accomplie : fatiguée et sans préparation, tenir la cadence ne lui semblait pas facile. Ses joues étaient rosies par le vent et l’effort fournit, mais ses yeux étaient brillants d’excitation, comme ceux d’une enfant ayant commis une bêtise.

Il était impossible que son teint ne puisse tourner plus rouge, mais il semblait qu’impossible n’était pas une notion connue de son métabolisme. Elle ne s’était pas rendu compte de la portée de ses actions, encore une fois. Il avait probablement des choses à faire, des amis à voir, une soirée à passer en leur compagnie. Peut-être même devait-il rejoindre sa dulcinée – cette pensée lui arrachait le cœur. Mais elle l’avait probablement pris par surprise et … C’était encore une fois laissée porté par ses émotions. Bon sang qu’il fallait qu’elle dresse son cœur en sa présence. Sa petite voix intérieure ne faisait que ressasser les dernières minutes qui venaient de se dérouler. « Oh merde, j’aurais dû te prévenir. Je suis désolé. Merde …. Merde. Merde. » Elle avait baissé le regard sur ses chaussures, relevant sa casquette pour remettre ses cheveux en arrière, évitant quelque peu son regard de peur d’y trouver un semblant de réprobation. Le souffle s’échappe de ses lèvres. Nikolaï et Ashley ne les avaient pas suivis, gérant probablement la foule seul, la dispersant. Elle allait sûrement pouvoir rentrer tranquillement, sans plus le déranger, lui. Peut-être même pourrait-elle transplaner et s’enfermer chez elle pour la soirée.

Ses cheveux coincés en partie derrière son oreille, elle daigna enfin relever son regard vers lui, jaugeant sa réaction, le souffle court toujours au bord de ses lèvres. Et elle s’arrête presque un instant de respirer, l’observant, presque candide. « Ca va ? » Parce qu’elle, si elle n’était pas déjà si essoufflée et si rouge, le serait devenu à sa vue. Par Merlin, chaque fois le souvenir de lui qu’elle avait ne lui rendait pas justice. Sa veste en cuir, sa chemise blanche, légèrement froissée par leur effort, ses cheveux décoiffés. Pourquoi était-il si désirable, bon sang. Qu’il est beau et qu’elle a l’air gauche à ses côtés. Mathilda se trompait, il n’y avait rien de beau chez elle face à lui : avec son jean et son Sweat à capuche trop grand dont le col menaçait de s’évader de ses épaules, elle faisait pâle figure. Et elle se demandait encore pourquoi il la faisait défaillir ? Il sortait tout droit d’un magazine alors qu’il n’y figurait pas alors que son visage à elle était régulièrement placardé sur les étendards des revues people. Il n’y avait donc pas de justice en ce bas-monde.

Et il en avait encore moins quand elle se remémorait qu’elle avait laissé filer sa chance, il y a de cela quelques années.



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