Sujet: Althea Faraday ~ Bite your lips cause you know that you feel it Mar 28 Aoû - 15:50 | |
| | Informations civiles | Nom : Faraday, un nom qu'elle a l'habitude d'agiter à tort et à travers, en particulier à Poudlard. Avoir trois grands frères, et pas des plus fluets, ça aide lorsqu’on est une vraie peste, on peut les parader et ils doivent nous protéger coûte que coûte. Et même si le nom n'est pas forcément des plus reconnus, pas comme les sangs-purs dont elle aurait aimé être l'une des pairs, elle sait qu'un jour, il sera étalé en grand dans les magasines, avec sa somptueuse silhouette en double page narguant le monde : alors pourquoi ne pas le parader dès maintenant ? | Prénom(s) : Althea. C’est beau l'althea, c'est une fleur précieuse, parente de l'hibiscus. Elle orne les jardins et on prend plaisir à sentir son parfum : un ornement somptueux qu'on avait l'habitude d’offrir aux princes et aux monarques du Moyen-Orient. Ses pétales sont bariolées, tout en nuances et s'ouvrent délicatement, arrivées à maturité, dévoilant des graines velues, bien loin des délicates corolles. Une main de velours, un cœur repoussant. Quoi de plus à propos pour la rouquine, qui ensorcelle autant qu'elle n'agace ? | Date de naissance : Elle est née le 8 août 1980, sous le signe du 8. Elle se plaît à dire que l'infini lui tend les bras, elle met sur cette symbolique bien plus de poids qu'il n'y en a réellement besoin, pour continuer de magnifier sa légende. Ça n’a d’importance que pour elle, en réalité. | Âge actuel : Elle a 20 ans, elle est plus fraîche que l'ondée du matin. Si jeune, si naïve : elle croit vraiment que le monde est à la portée de sa main. Pour citer une grande philosophe de notre siècle, "À 20 ans, on est invincible, à 20 ans, rien n'est impossible, on traverse les jours en chantant." | Origines : Née à Brighton, comme toute sa petite famille. Elle a tendance à mentir sur ses origines, s'inventant tantôt une naissance à Londres, tantôt à New-York, bref, dans des villes bien plus extraordinaires. Après tout, qui de bien important est jamais venu d'une petite ville côtière comme celle-là ? | Métier, cursus : Elle est étudiante à l'UPA, en formation d'Alchimiste. Elle a choisi cette spécialité un peu par hasard, se disant que, si elle réussissait à changer le plomb en or, elle pourrait s'acheter de nouvelles chaussures. En fait, elle veut être Mannequin et commence à se faire un nom dans le milieu de la mode, mais ses parents, ne croyant pas une seule seconde qu'elle réussirait à percer, l'ont forcés à entreprendre des études universitaires. | Alignement politique : À son entrée à l'UPA, on lui a parlé du Sacre, et de la fantastique villa que la confraternité met à la disposition des élèves sorciers. Il est vrai qu'au départ... Elle les a rejoint pour ne pas avoir à s'embourber dans une chambre minuscule à la Résidence Universitaire. Et puis, petit à petit, les idées ont fait leur petit bout de chemin. Elle avait toujours considéré les moldus comme inférieurs aux sorciers, après tout, ils sont comme... incomplets, n'est-ce pas ? Alors aujourd'hui, elle n'hésite pas à dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. La suprématie sorcière vaincra. |
| Informations Magiques | Statut de sang : Sang-mêlé, à son plus grand désespoir. Elle aurait rêvé d'appartenir à l'aristocratie sorcière, et les a toujours regardé avec référence, se jurant qu'un jour, elle parviendrait à rejoindre les grands de ce monde, même si c'était par la petite porte. | Baguette : Coeur de ventricule de dragon, bois de saule, 23cm, inflexible. Un bloc de bois qui semble encore taillé dans sa branche, tant il semble impossible à briser. | Préjugés : Est-il possible d'être plus remplie de préjugés que cette nymphe aux grands yeux clairs, dont l'apparence lui donne pourtant des airs de saintes, telle que la religion chrétienne aime à mettre sur un piédestal ? Elle pense que tous, sans exception, ne sont que des fourmis tandis qu'elle est la reine de la ruche. Ils ne sont pas du même monde, eux les insectes rampants, elle une créature révérée et adulée. Les moldus ne sont rien, simplement de la poussière sur sa route, et même les Sang-Purs et les puissants, ne sont que des moyens pour arriver à ses fins. Seule sa famille, quelque part, trouve grâce à ses yeux, bien qu'ils n'accèdent décidément pas assez à ses caprices. | Patronus : Une raie léopard : un animal aquatique, bien sûr, pour la naïade qu'elle est. Sa piqûre peut arrêter le cœur d'un homme adulte qui se serait approché d'un peu trop près, hypnotisé par ses motifs exotiques d'un blanc pur, que seul l’absence de soleil a pu forger. Elle se cache sous le sable, la raie, attendant son heure. Sinueusement sournoise, impératrice d'une mer qu'elle croit sienne, oubliant la menace des requins qui ne veulent rien d’autre que de croquer sa chair tendre. | Épouvantard : Elle a peur de l'oubli, surtout. Elle se voit seule, comme l’écho d'un passé autrefois somptueux. Ses cheveux blancs et sa peau ridée portent le poids des années. Rien ni personne ne sait qui elle est, et si elle venait à mourir demain, d'exhaustion d'une vie bien trop solitaire, personne ne remarquerait son absence. Son cadavre viendrait à pourrir et seule l'odeur putride qui s'en dégagerait finirait par alerter des voisins indignés. Elle n’est rien. Qu'un anonyme parmi tant d'autre, rongé par la culpabilité de ne pas avoir su tirer son épingle du jeu. | Miroir du Riséd : Althea est sur un podium, en train de représenter les plus grandes marques de haute couture. Son menton se relève, pour regarder la foule de journalistes en train de la prendre en photo, sous tous les angles possibles et imaginables. Tous la désirent et ne voudraient qu'une chose, c'est qu'elle ôte d'un geste langoureux la robe de soie qui ceint sa taille fine et cache au monde la splendeur de son intimité. Mais elle se fait féline et faussement innocente, et repart sur le podium pour leur tourner le dos. Ils ne méritent pas son attention, après tout. | Ancienne école/maison : Ce ne fut une surprise pour personne lorsqu'elle fut répartie à Serpentard, à son entrée à l'école des sorciers. Surtout pas pour ses proches, en particulier ses frères, qui avaient déjà fait doubler sa cape de vert avant même d'avoir la confirmation du Choixpeau. |
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Descriptions | Caractère de votre personnage
Elle a tellement de visages qu'il est difficile de se faire une opinion sur Althea. Certains vous diront qu'elle est plus douce et innocente qu'un agneau qui vient de naître : cela seront tombés dans le délicieux piège de ses grands yeux bleus. D'autres diront sans mal que c’est l'une des plus grandes pestes que la Terre ait jamais connu, médisante à souhait, menteuse lorsque ça l’arrange, manipulatrice, voire même castratrice. Ses proches auront des propos plus nuancés. Certes, c'est une vipère arrogante, mais c'est avant tout une enfant qui n'est pas encore arrivé à maturité. Elle porte un regard neuf sur le monde, car elle n'en a pas encore compris ses dangers. Elle a vécu dans un cocon, toute sa vie, et c'est probablement la raison pour laquelle elle est si vaine, qu’elle aime les choses qui brillent, les paillettes.. La seule fissure dans son armure, c'est Nick, son frère, qu'elle va voir religieusement tous les premiers mercredis de chaque mois. C'était son héros, son frère, et ça l'est encore. Et elle reste proche des jumeaux également, bien qu'ils aient du mal à supporter ses crises d'hystérie et ses sautes d'humeur. Un temps câline, un temps, sortant ses griffes et mordant la main qui la nourrit. Althea se sait belle, c'est une évidence, se pense géniale, spéciale, la petite dernière parfaite en tout point. On doit céder à ses demandes sans même demander pourquoi. Et si on ose la contredire… Attendez-vous à entendre ses cris perçants.
| Autres informations
~Tantôt blonde, tantôt rousse : ses cheveux blonds vénitiens ont des reflets se révélant au grès du soleil et des saisons. ~Elle n’aime pas les animaux. Elle les trouve inutile, et en plus, ils ne sont pas assez intelligents pour s'occuper d'eux-mêmes. Les enfants et les vieilles personnes, c’est la même chose. Seuls son neveu et sa nièce trouvent grâce à ses yeux, et elle a tendance à les pourrir en leur offrant des cadeaux extravagants, qu'elle pique dans les magasins ou qu'elle se fait offrir par quelques hommes cherchant son agrément. ~Dans ses draps, elle accueille homme comme femme, mais seulement des personnes qui auront réussi à l'apprivoiser. Car elle joue toujours l'ingénue, la virginale, se gaussant du désespoir qu'elle peut voir dans les pantalons des hommes et le désir qu'elle provoque chez les dames. Les jeux de changent en lutte, dans sa chambre à coucher. Elle aime se faire soumettre et remettre à sa place. ~Elle n'aime rien d'autre que de faire les magasins durant toute la journée : elle possède d'ailleurs une collection très impressionnante de sacs et de chaussures. Elle n'hésite pas à "emprunter" dans les boutiques quand elle n'a pas assez d'argent pour se payer ce qu'elle désire, et quelques fois, ses parents ont dû venir la chercher chez les gendarmes, après qu'elle se soit fait attrapé par un vigile consciencieux. ~Elle s'habille de manière sexy, sans être provocante, préférant insinuer plutôt que montrer. On peut apercevoir, sous une jupe innocemment remontée, des dessous qui feront tourner la tête des plus pieux, tant ils appellent à la luxure. ~Sa peau ne porte ni tatouage, ni piercing, même, aucune cicatrice ou tâche de naissance. Elle est laiteuse et sans aucune faille. ~Elle ne cache aucunement ses sentiments envers les moldus, et, en général, envers ceux qu'elle n'aime pas, et redouble d'imagination pour les insulter de manière innovante : c'est l'un de ses nombreux talents. ~Elle ne fait pas de sport mais reste mince, le mystère d'un métabolisme rapide, mais elle est très gourmande et mange tout autant que ses frères, bien qu'elle fasse la moitié de leur poids (et, à son grand bonheur, ce qu'elle ne cesse de répéter, quelques centimètres de plus qu'eux !). Son mètre 78 et sa taille de guêpe la rendent parfaite pour arpenter les défilés.
| Réputation
Elle est à la hauteur de sa réputation : un serpent dans l'herbe. C’est la tentation et la minauderie même, une petite fille dans un corps de diablesse. Elle veut tout, tout de suite, maintenant, et on doit lui donner au risque de subir son courroux. Elle crache allègrement sur les moldus et ceux qu'elle considère comme inférieur : la majorité de la population, en réalité. On ne sait jamais si elle va nous donner de l'ange ou du démon, c’est une eau qui peut être à marée basse, comme se transformer en tsunami. Certains pensent que c'est une icône de sainteté, d’autres la voient pour ce qu'elle est.
| Rêves & Ambitions
Sa plus grande aspiration est de réellement percer dans le mannequinat. Elle a certes fait quelques collaborations avec des grandes marques, sorcières comme moldues, mais ce n'est pas encore assez, pour elle. Elle rêve du jour où on verra son corps à la vue de tous, sur les panneaux géants de Times Square ou les devantures des Champs-Elysées. Elle aimerait aussi pouvoir entendre encore une fois le rire de son frère Nick. Pouvoir le serrer dans ses bras et qu'il réponde à son étreinte.
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Opinions Politiques | Quel est le ressenti de votre personnage vis à vis de la mixité ?
La mixité, c’est vraiment une invention des moldus pour essayer de côtoyer les sorciers. Elle les comprend, quelque part, après tout, ils sont tellement inférieurs qu'ils aimeraient pouvoir toucher du doigt la grandeur sorcière. C’est pathétique. Quant aux imbéciles qui prétendent que ceux n’ayant pas de pouvoirs magiques sont leurs égaux… Soient ils se mentent à eux-mêmes, soit ils sont bien trop crétins pour leur propre bien.
| Que pense-t-il des groupuscules extrémistes sorciers et moldus, tels que Magic is Might et Gloriam ?
Magic is Might a sa sympathie, bien qu'elle trouve qu'ils font trop de bruit pour rien. Les moldus sont bien trop incapables pour leur faire du mal, alors, pourquoi s’embêter à les exterminer ? S'ils dérangent trop, il suffira de les enfermer quelque part, dans des camps, ou un truc du genre, et les faire travailler. Ça les apprendra à rester à leur place. Elle n'est guère effrayée par Gloriam, ne saisissant pas bien la dangerosité de l'organisation. Ce sont de simples fous qui se mettent des œillères en croyant ne serait-ce qu’une seule seconde, qu'ils seraient réellement capable de faire de vrais dégâts.
| La technomagie: bonne ou mauvaise idée ? Pourquoi ?
Elle ne s'est jamais vraiment posé la question à ce sujet. Elle ne s'en préoccupe pas vraiment. Elle serait plutôt contre si on lui posait la question, car les moldus seraient incapables de créer quelque chose qui serait vraiment compatible avec quelque chose d’aussi raffiné et supérieur que la magie, mais elle n'a pas l'habitude qu'on la questionne sur des choses de ce genre.
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Biographie | - 25 décembre 1988:
La petite fille s'installe sur son lit, son précieux carnet dans sa main et une plume dans l’autre. Elle a été enchantée pour qu'elle écrive avec de l'encre à paillettes roses, et c'est sa préférée de toutes. On peut entendre des rires et des verres qui tintent, au dehors de la chambre encombrée de posters de boys band, mais elle ne semble pas dérangée de quitter ainsi la fête. Appliquée, minaudant en mettant une mèche de cheveux roux derrière son oreille, elle se regarde dans le miroir alors qu'elle commence à gribouiller sur une des pages, se disant qu'elle est très jolie sous cette lumière et avec cet air concentré.
« Cher Journal,
Je suis si contente de t'avoir reçu en cadeau de Noël ! Nick me fait toujours les meilleurs cadeaux, et puis en plus, avec ta serrure enchantée, personne ne pourra jamais lire mes secrets. Mais d'abord, je vais me présenter : je m'appelle Althea, et j'ai 8 ans. J'habite à Brighton, avec mes parents. J'ai aussi trois grands frères, Shawn et Ashton, les jumeaux, et puis Nick, et aussi une nièce, Aliviana, qu'on appelle Liv. Voilà, tu sais tout. Aujourd’hui, tout le monde était à la maison pour fêter Noël et j'ai pu revoir mes frères. Ils ne viennent pas souvent me voir, ils sont à Londres la plupart du temps et ils ne veulent pas me dire ce qu'ils y font. C'est vraiment pas juste, d'avoir des grands frères qui te cachent des choses. Maman me dit que je comprendrais quand je serais grande, mais je le suis déjà, grande : je suis la plus grande de ma classe !
D'ailleurs, je ne t'ai pas parlé de mon école. Avant, les sorciers n'allaient pas en classe avec les moldus, Papa me disait que c’était pour éviter qu’ils ne sachent qu'on avait des pouvoirs magiques. Moi, j’aurai préféré avoir un professeur particulier avant d'aller à Poudlard. C'est bizarre, les moldus, je n'ai pas envie de jouer avec eux. J'ai hâte d'aller à Poudlard, comme ça je ne serais qu'avec mes amis sorciers. Je vais te laisser, journal, parce que je vais aller sur la plage avec Nick, on va ramasser des coquillages. Je t'embrasse.
Althea Abigail Faraday »
Elle repose sa plume, heureuse de la façon dont elle a formé les sept A de son nom complet, et des cœurs qui ornent ses I. Soudain, son sourire devient un petit rictus, sur son visage enfantin. Un cri perçant sort de sa bouche, étonnement puissant venant d'une si petite personne.
« -NICKY ! J'AI MAL AUX JAMBES, TU VEUX BIEN ME PORTER JUSQU'À LA PLAAAAGE ?
Comme un écho de sa demande quelque peu mensongère, les pleurs d'un bébé retentissent dans la demeure, suivi d'un juron dont nous tairons la grossièreté. Une voix masculine, celle de Shawn, la réprimande, même à travers sa porte.
-ALI ! ÇA FAIT LA TROISIÈME FOIS QUE TU RÉVEILLES LIV, C'EST PAS POSSIBLE ÇA !
Elle hausse les épaules, peu impressionnée par la voix pourtant impressionnante du médicomage. Refermant avec précaution son journal, elle saute sur ses deux jambes, visiblement en parfait état de marche, et se dirige vers sa porte. Alors qu'elle s'apprête à saisir la poignée, celle-ci s'ouvre, pour révéler le visage de son frère Nick. Un petit sourire charmeur se plaque sur le visage d'Althea : comme d'habitude, elle réussit a l'enrouler autour de son petit doigt. Il se retourne, pour lui présenter son dos.
-Allez grimpe, terreur.
Et la rouquine d’obtempérer, se hissant jusqu'aux épaules de Nick, et lui déposant un petit baiser sur la joue en s'installant sur lui. On lui aurait donné le bon dieu sans confession.
-Merci Nicky. »
- 1er juin 1993:
Le plus dur, c’est de ne pas voir son visage sur le quai du Poudlard Express. Bien sûr, ses parents sont là, mais ce n’est pas vraiment pareil. Nick se débrouille toujours pour venir la chercher. Toujours, qu’il pleuve ou qu’il vente, même s’il est coincé dans ses « affaires » à Londres. C’est plus qu’une tradition, c’est le symbole du lien qui les unit : et à ne pas voir son visage souriant, à savoir qu’elle ne pourra pas courir vers lui pour sauter dans ses bras, c’est la première fois que ça la frappe vraiment. Il n’est pas là. Nick… Est-ce qu’elle entendra seulement, un jour, son rire retentir à nouveau ? Rien n’est moins sûr. Les médecins ne savent pas s’il se réveillera, ne savent même pas s’il serait lui-même, si jamais il venait à ouvrir les yeux.
Althea garde un sourire sur son visage, cependant. Elle est en public, avec ses camarades qui sortent du train, et elle serait damnée avant qu’ils ne la voient pleurer. Merlin sait à quel point elle en a envie, pourtant. L’adolescente remet ses cheveux en arrière, ne manque pas d’apercevoir le regard appréciateur d’un Poufsouffle de cinquième année, et dans d’autres circonstances, probablement qu’elle lui aurait adressé un petit sourire innocent. Pas aujourd’hui. Pas lorsqu’une absence semblait déchirer le tissu même de l’univers, à seulement quelques pas de là.
Elle ne dit rien. Ses parents savent, bien qu’ils ne pourront jamais réellement comprendre. Ils ont perdus un fils : elle a perdu plus que son frère, c’était son meilleur ami, son modèle, celui qui était toujours là pour elle, même lorsque tout le monde s’entendait à dire que c’était peut-être la pire vipère que l’univers ait jamais créé. Pour rompre la tension qui commence à se former, Althea décide de faire diversion, en utilisant le meilleur outil à sa disposition. Sa voix aiguë, et sa propension au drame.
« -Papa, c’est affreux… Le talon d’une de mes chaussures préférées s’est cassé, et les Reparo ne font aucun effet. On pourra aller en acheter des nouvelles ? »
Des fausses larmes dans sa voix : et aussi fausses qu’elles peuvent sonner, ce n’est pas pour les raisons qu’on pourrait penser. Son cœur pleure vraiment, et il plus facile de feindre que de se laisser aller à ses véritables sentiments.
- 13 avril 1996 - NSFW:
Les Gryffondors sont en train de se faire massacrer par les Poufsouffles. Althea peut entendre la foule rugir de colère contre Cormac McLaggen alors qu’il donne un coup de batte au célèbre Harry Potter : et si le spectacle vaudrait la peine d’être vécu, Althea est bien trop occupée pour réfléchir aux possibles implications pour l’équipe des Gryffondors. De toute façon, le Quidditch, ça n’a jamais été vraiment son truc, elle laisse les acrobaties sur balais à ses frères, elle n’a pas envie de se faire décoiffer par une bourrasque de vent. Et présentement, son esprit est bien loin de se préoccuper de balai volant, elle se démène sur un autre type de manche, qu'elle astique avec gourmandise, dans sa bouche. Derrière les gradins, à la vue de n’importe qui déciderait de faire le tour des gigantesques constructions abritant le public venu assister aux matchs de la saison.
Le sang-pur finit par saisir ses cheveux roux et se repend sur sa langue sans même prendre le temps de la prévenir, remontant ensuite sa braguette sans vraiment se préoccuper de son bien-être. La foule redouble de bruit : les jaunes et noirs ont encore marqués un but. S’essuyant la bouche, la jeune fille se relève, faisant la moue lorsqu’elle avise la tâche d’herbe qui macule les genoux de ses collants.
« -Tu es douée Ali, finit-il par lui dire, avec un petit sourire narquois.
-Il n’y a que mes frères qui ont le droit de m’appeler comme ça. Et je sais, lui répondit-elle simplement, sortant un miroir de sa poche pour retoucher son rouge à lèvres, qui s’est étalé de manière bien peu décente sur son menton, suite à ses activités.
-Tu n’as pas volé ta réputation, une vraie petite salope, continua-t-il sur sa lancée. Je me demande combien de gars de la promo te sont passés dessus.
Elle hausse les épaules, bien peu heurtée, visiblement, par ses sous-entendus méprisants. Elle n’a pas honte de sa propension à utiliser son corps pour obtenir ce qu’elle veut. Mieux, elle aime ça, et le revendique. Par contre, elle ne supportera pas longtemps ses remarques pleines de jugement : Althea est peut-être soumise sexuellement, mais certainement pas dans sa vie.
-Je pourrais te dire la même chose, tu as mis tellement de temps à bander que je me suis demandé si tu n’étais pas gay. Avoue, si tu passes tant de temps dans les vestiaires de Quidditch, c'est surtout pour mater les jolis petits culs de tes potes, pas vrai ?
Il la gifle au moment même où elle ferme la bouche. La douleur sur sa joue est immédiate, brûlante, et elle porte sa main sur son épiderme pour essayer de l’apaiser, éberluée de son comportement. Pour qui se prend ce connard ? Si elle avait su, elle aurait mordu au lieu de lécher, et il aurait du revoir ses plans de future descendance.
-Tu me le paieras, enfoiré, siffle-t-elle, une lueur vengeresse sur le visage. Mes frères te démoliront la gueule. »
Elle n’effraya personne par ses mots, mais ce fut bel et bien la dernière fois qu'il eut droit à ses faveurs, au plus grand regret du jeune homme. Althea prit un malin plaisir à l’allumer de toutes les manières possibles et imaginables, et à se faire tous ses amis, pour qu’il soit bien au courant d’à côté de quoi il passait. Si ni Shawn, ni Ashton, ne posèrent le doigt sur le gamin, il en souffrit bien plus que n’importe quelle correction.
- 20 novembre 1997:
Qui aurait pu croire qu’un casteur sauvage viendrait chercher de la chair fraîche à Pré-au-Lard, plutôt que dans des villes plus palpitantes, comme Paris, Londres ou Berlin ? Et pourtant. Ce jour là, Althea marche avec ses amies dans la petite bourgade, flânant en regardant les devantures des magasins. Elles comptent se rendre aux Trois Balais, plus tard, mais pour l’instant, elles se contentent de glousser en médisant sur les produits proposés. L’homme est un peu plus loin, un anonyme parmi tant d’autre : mais la rouquine a toujours été douée pour capter les regards sur elle, c’est comme une sorte de sixième sens. Elle a bien vu son petit manège, la façon dont il la regarde, mais ce qu’elle prend pour du désir, c’est de la conscience professionnelle. Lorsqu’enfin, il s’approche, Althea s’apprête à lui sortir son petit numéro de la frêle jeune fille innocente, mais lorsqu’il dégaine sa carte, ses yeux s’écarquillent. Surtout lorsqu’elle entend ce qu’il a à dire.
« -Vous n’avez jamais pensé à faire du mannequinat ? Car vous en avez le potentiel, mademoiselle. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à me contacter. »
Il repart aussi vite qu’il est venu. Les copines se regardent, un peu sonnées, avant de partir dans des cris de joie stridents. Althea, elle, se contente d’un petit sourire en coin.
- 3 mai 1998:
Tout est fini. La fin de la guerre, la fin de la souffrance : ah bon ? Parce qu’il fallait forcément souffrir ? Althea, elle, ne s’est absolument pas préoccupé de toutes ces histoires de Voldemort, de mangemorts, d’Harry Potter et d’horcruxes. En bonne sorcière, certes de sang-mêlé, mais tout sauf traitre à son sang, et serpentarde de surcroit, ayant plusieurs… accointances avec des sang-purs, elle n’avait pas vraiment de soucis à se faire. Tout ça ne la regardait pas : si on lui demandait son avis, elle n’avait pas honte de dire qu’elle aurait préféré que le Seigneur des Ténèbres remporte la victoire, comme ça au moins, le monde aurait été débarrassée de la racaille moldue, mais elle préfère faire profil bas. Elle n’est pas bête, elle sait que la guerre a ouverte des plaies qui mettront des années à se refermer, si jamais ça arrive un jour, bien sûr.
Elle arrive à tirer son épingle du jeu : ni une victime, ni une innocente. Elle a collaboré avec le nouveau gouvernement, mis en place par Jedusor, avant qu’il ne se fasse vaincre : mais comme tant d’autres, après tout. Est-ce que ça fait d’eux des criminels ? Elle n’a jamais tué personne, n’a même pas fait de mal à une mouche. Althea est très forte, pour passer pour la naïve de service, tellement qu’elle passe, bien souvent, dans les mailles du filet, et c’est encore une fois le cas. Pas de marque à son bras, aucune blessure, aucun traumatisme. Elle continue sa vie comme elle l’a toujours fait.
- 18 janvier 1999:
Un flash, puis un autre. Des crépitements et des bruissements de papier, ainsi que des petits chuchotements couverts par une musique très rythmée : voilà tout ce qu’on peut entendre sur le podium où marche d’un pas vif la jeune Althea. Son regard est fixé droit devant elle, comme on lui a appris. Elle doit faire vivre les vêtements, compléter leur magnificence : ne pas s’oublier dans le processus, les sublimer sans s’éclipser, et à l’inverse, ne pas donner trop de personnalité pour ne pas masquer les subtilités des tissus.
Quand elle arrive au bout de la piste, elle peut enfin regarder les photographes. C’est son moment préféré, le moment où elle peut flirter avec les objectifs, s’abandonner sous les yeux avides des hommes qui désirent bien plus que de simples clichés. Elle se permet même d’adresser un léger clin d’œil à l’un d’entre eux, au dernier moment, alors que sa chevelure rousse fait un arc de cercle tandis qu’elle se retourne enfin. C’est un jeune créateur, il accepte un peu d’excentricité dans ses défilés, et d’ailleurs, ses créations ont un style très avant-garde, innovateur. Althea porte une robe qui ne dévoile pratiquement aucun centimètre de sa peau, avec ses manches longues, sa traine qui descendait bien après ses pieds, et son col se relevant jusqu’à son menton : mais ses formes, pourtant, sont révélées au reste du monde puisqu’elle la moule comme une seconde peau. Le tissu est si fin qu’elle a l’impression d’être nue, exhibée devant tous ces regards, et ce n’est pas pour lui déplaire.
Elle repart sur le tempo de la musique. Lorsqu’elle rentre enfin dans les coulisses, son cœur bat encore à tout allure. C’est un tel rush, une montée d’adrénaline pure, même si ça ne dure qu’environ une minute : et maintenant, elle doit se changer, vite, pour ne pas rompre le rythme effréné du défilé. On l’aide à passer sa robe par dessus sa tête, sans toucher sa coiffure ni son maquillage, et la voilà en sous-vêtements, devant un parterre d’inconnus. C’est le lot du mannequinat, et heureusement, ça n’a jamais dérangé la rouquine.
Personne ne lui prête vraiment attention, de toute façon : ce n’est pas un grand nom. Pas encore. Un jour, elle aura des assistants qui veilleront sur ses moindres désirs 24h sur 24, une coiffeuse spécialement apprêtée pour elle, un maquilleur, aussi. Elle le sait. Elle y arrivera, puisqu’elle finit toujours par arriver à ses fins.
- 25 août 1999:
« -Bonjour Nicky, ça va ?
Bien sûr, seul le silence lui répond. Elle ne soupire même plus, elle sursauterait bien plus si son frère se réveillait subitement et se mettait à lui parler. Ce n’est pas qu’Althea a perdu espoir, c’est qu’elle s’est résignée. 2003 arriverait bien assez tôt : et ça fera 10 ans que Nick est dans le coma. 10 ans sans aucune amélioration, 10 ans où, tous les mercredis, sans exception, même lorsqu’elle se trouvait à Poudlard (le professeur Rogue et le professeur Dumbledore avaient consentis à une dérogation, au vu de sa situation), elle se rend dans ce lieu de mort pour déposer des fleurs sur la table de chevet de quelqu’un qui ne pourra jamais les sentir. Ça n’a pas d’importance. Elle continue à le faire, comme un tradition avec elle-même, et elle continuera pendant aussi longtemps qu’elle pourra se déplacer jusqu’à l’hôpital. Elle s’installe à côté de lui, sur le petit lit, veillant à ne déplacer aucune perfusion ou équipement, et dépose un doux baiser sur son front. Ensuite, elle se met à parler.
-Moi ça ne va pas fort, pour tout t’avouer… Tu te rappelles ce que je te disais, la semaine dernière ? Et bien les parents n’ont toujours pas changé d’avis. Je vais être obligé d’aller à l’université, à Atlantis, ils ne croient pas que je vais réussir le chemin que j’ai choisi… Pourtant je t’assure, Nicky, j’ai du talent, je sais que je peux le faire. Mais ils me voient encore comme une gamine, je crois… Toi tu es le seul qui arrive à me comprendre. Elle soupire. Elle sait que c’est ridicule, c’est comme si elle parlait à un mort, mais ça lui fait du bien, comme lorsqu’elle écrit dans son journal intime, qu’elle a conservé depuis l’enfance. Je ne sais pas du tout ce que ça va donner, ces cours d’alchimie. J’avais des notes convenables, en potion, à Poudlard, mais bon. C’était loin d’être ma grande passion. On verra bien…
Elle remet le col du pyjama de son frère en place, comme une mère le ferait à son enfant, pestant intérieurement contre les infirmières faisant mal leur boulot. Dire que la dernière fois qu’il l’avait vu, elle n’avait que 13 ans. Voilà qu’elle est une femme, maintenant : en tout cas, biologiquement. Car ses pensées sont loin d’être matures, mais c’est aussi ce qui fait qu’elle est elle, et pas une autre. Elle restera la petite princesse de son prince charmant de grand-frère.
-En plus je vais être obligé de m’enfermer dans une petite chambre étudiante, c’est vraiment trop nul. Mais j’ai pris rendez-vous avec la doyenne, pour savoir si, au moins, je pouvais avoir une chambre individuelle. Sinon, je fais un scandale, de toute façon. »
Le silence devient tout à coup assourdissant. Elle voudrait agiter Nick dans tous les sens, lui dire de parler, même pour la réprimander. Qu’il vive, tout simplement. Qu’il redevienne le héros qu’elle avait toujours imaginé dans sa tête qu’il était. Un énième soupir. Elle sort de son sac un livre, et elle commence à lui faire la lecture, elle partira à la fin du chapitre, comme toujours. Elle a cessé de compter le nombre de romans qu’ils avaient découverts, ensemble : il y en a trop.
- 10 octobre 1999:
Elle parcourt les couloirs de l’UPA comme une impératrice marcherait dans ses jardins, regardant les étudiants comme un peuple qui devrait s’agenouiller sur son passage. Ses yeux sont conquérants, et dénotent de sa tenue faussement innocente. Une jupe de petite fille sage, des bas noirs, un chemisier blanc qui laisse habilement dessiner l’idée, sous la lumière des néons, d’un soutien-gorge en dentelle noire, sans jamais réellement le montrer. Son maquillage, lui aussi, est des plus classique, mais met pourtant en valeur ses yeux bleus et ses cheveux flamboyants : personne ne peut être réellement étonné lorsqu’elle révèle le métier qu’elle exerce, en parallèle de ses études.
La rentrée était il y a quelques semaines seulement, et elle s’est enfin habituée aux dédales sans fin de l’UPA, naviguant entre les différents bâtiments sans avoir à demander son chemin. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de déranger quelques groupes de jeunes hommes aux pantalons bien étroits lorsqu’elle leur adresse la parole, alors qu’elle sait pertinemment où elle va : mais toutes les occasions sont bonnes pour déclencher le désir, sans jamais leur accorder, bien sûr, la délivrance. Ils la voient, ils la veulent, et elle s’envole, comme une hirondelle à l’approche de l’hiver.
Soudain, on la dépasse et la bouscule : c’est une jeune femme montée sur une planche volante, dont Althea a déjà vu une publicité sur le Chemin de Traverse. Un hoverboard, ou un nom du même ordre, une invention moldue, aidée d’un enchantement bien sorcier. La jeune femme renifle, méprisante, en ramassant ses livres tombés sur le sol, révélant par flashs bénis l’ombre d’un porte-jarretelle tenant ses bas. Quelle stupidité que cette technomagie, quelle aberration. Un étudiant vient à sa rencontre et l’aide à récupérer ses affaires, mais lorsqu’elle voit son visage, elle reconnaît un de ses camarades de classe. Un moldu, et par conséquent, un être inférieur : il lui tend son dû avec un petit sourire sur les lèvres. Elle lève un sourcil, un air mauvais déformant son doux visage.
« -Tu peux les jeter à la poubelle, maintenant que tu viens de les souiller. »
Elle tourne les talons, sans attendre une réponse. De toute façon, il n’est qu’un insecte, et elle n’hésiterait pas à l’écraser de sa semelle.
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