mes tétons se sont mis à sourdre
le lait d'une petite nappe fossile pour la fête
que cela représente

la raison qui m'a conduite ici – dans les bois – est la perte
que je ressens
de moi l'usure et le chagrin
le doute

je trouve une coquille d'ormeau pour remplacer
la tasse dans le rituel de la sauge

la chambre blanche
à ciel ouvert au creux des dunes où le vent n'entre pas

Entre deux baisers,
Personne n'a la place de passer.

Je monte sur le trottoir, le désir de même. Discrétion de la vie qui nous rend sévères alors que nous sommes si libres

Je veux la remercier de hurler.
Moi pas.
Alors merci à la femme qui dans le métro hurla longtemps

Comme une main sur la bouche
Ce poème appuie.
Appuie sur les cris.

J'ai vu disparaitre la poésie
Et pourtant nous sourions tous les deux
Quand ton souffle me brûle les oreilles presque

J'enfonce ma tête dans tous les poèmes de ma vie.

Tous les soirs, avant de m'endormir, j'écoute la terre respirer, pour respirer avec elle et ne pas mourir.

Un enfant près de sa mère, les yeux tournés vers la vitre,
Attend le départ du tram

Parle. Tu peux entrer.

L’importance de se regarder
Sans doute
Le visage en veut un autre

Toi aussi tu peux cogner le secret avec ta tête