| | i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi | |
| Auteur | Message |
---|
Sujet: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Dim 19 Jan - 15:09 | |
| | | | | | | Shinichi Miyake | Informations civiles | Nom : Miyake | Prénom(s) : Shinichi | Date de naissance : 14 juillet 1978 | Âge actuel : 23 ans | Origines : Japonaises | Occupation : serveur à l'Atlantease – il peut vous rendre des services également. | Alignement politique : Officiellement neutre, il songeait à rejoindre le Sacre les premiers temps, lorsque son éducation de sang pur avait encore le dessus ; il se positionne désormais sur le spectre progressiste. |
| Informations Magiques | Statut de sang : Sang-Pur – noblesse de sa lignée, là-bas.
| Baguette : en bois de cerisier – une rareté, même au Japon ; une fierté, même sur le territoire nippon. Plume de phénix. D'une trentaine de centimètres ; fine ; rigide.. | Patronus : un corbeau. | Épouvantard : l'uniforme de Mahoutokoro, d'un blanc immaculé lourd de sens. | Miroir du Rised : lui, auréolé de gloire, triomphant ; il n'y a, en réalité guère de différence flagrante avec le reflet que lui renverrait un miroir ordinaire ; on y sent simplement le contraste entre ce qu'il est actuellement et la démesure de ses ambitions. | Ancienne école/maison : Mahoutokoro (mais eût-il été à Poudlard, le Choixpeau l'aurait tout naturellement guidé vers Serpentard). | Idées Préconçues : Son éducation l'a bardé de préjugés mais le temps passé à Atlantis lui apprend, petit à petit, à les délaisser. La fréquentations de sorciers, de cracmols, de moldus de tous horizons efface peu à peu ses préjugés et les valeurs conservatrices qui caractérisaient son éducation. |
|
|
Descriptions | Caractère & Informations
– Arrogant ; couleuvres sombres, ses yeux glissent sur vous sans s'y attarder. Il vous jugera probablement ordinaire et tournera la tête vers quelque autre curiosité. – Bagarreur ; il est le premier à se jeter dans une altercation, qu'elle soit menée à la baguette ou aux poings. Il raffole des luttes à mains nues, elle lui permettent de dépenser son trop-plein d'énergie et de goûter les délices de l'adrénaline pure. – Secret ; même s'il compte parmi vos fréquentations, vous ne savez certainement pas grand-chose de lui. Il vous faudra vous obstiner pour connaître de lui plus que la façade qu'il affiche. – Méfiant ; à l'affût, son regard circule d'une chose à une autre, d'un visage à un autre, presque paranoïaque, guettant un quelconque danger. Il n'y en a la plupart du temps aucun, mais on n'est jamais trop prudent. – Séducteur ; de sa démarche féline, il vous approche avec un sourire charmeur ; et lorsqu'avec son accent attachant il vous demande ce que vous désirez boire, vous vous demandez l'espace d'un instant s'il désire de vous plus que ce que ses mots ne le laissent paraître. – Bisexuel ; peu lui importe le genre – ce qu'il aime, c'est la chaleur des unions de la chair. – Sanguin ; la colère, lorsqu'elle monte en lui, a des féroces fulgurances ; il hurle, il vous jette des hideurs à la face ; il frappe, ses poings ne trouvent le repos qu'une fois la pulsion assouvie. Il a des crises de fureur et des violences innommables sont cachées au creux de ses yeux d'encre. – Vif ; autant physiquement que mentalement. Son intelligence et son sens de la stratégie se devinent dans sa démarche, dans sa façon de louvoyer, de sinuer entre les vicissitudes existentielles et d'y échapper. – Obstiné ; il ne compte pas, et ne comptera jamais parmi ceux qui renoncent. Il s'efforcera, il se démènera, et peu importe le coût ; il parviendra à ses fins, quelles qu'elles soient. – Insolent ; il a toujours haï et méprisé l'autorité, sous toutes ses formes. Mais si vous le voyez ainsi se comporter, c'est qu'il se trouve probablement dans l'une de ses phases de courroux – car il sait qu'il est dangereux de s'afficher ainsi, de se donner des airs de rebelle marginal. – Énergique ; il presque en agitation constante – son métier de serveur lui donne l'occasion de se dépenser, mais cela ne lui suffit pas, loin de là. Lorsqu'à l'occasion il joue au Quidditch – en amateur, bien entendu, ayant abandonné ses études dans le milieu – il peut satisfaire davantage son fougueux tempérament. – Charismatique ; il émane de lui cette aura de force pure, et il y a dans son regard a quelque chose de magnétique lorsqu'il se plonge dans le vôtre, au point qu'il vous est presque impossible de lâcher les orbes ténébreux qui vrillent vos iris avec une intensité presque violente. – Dominateur ; avec toutes les acceptions que le terme peut avoir. Il sait cependant où sont ses intérêts et sait rester à sa place lorsqu'il le faut – même si cela lui est, il faut bien le dire, fort difficile. On ne vainc ses dispositions que difficilement, pas vrai. – Une peur intense et inavouée de l'abandon ; elle trouve son origine dans le passé de Shinichi – il vous faudra le connaître, ce passé gardé secret, enfermé à double-tour dans le cœur du Japonais. – Inconscient ; plus que de l'insouciance, il s'agit vraiment d'un oubli ou d'un mépris total de tous types de précautions – c'est à le croire suicidaire. Il n'a en réalité aucune idée de la dangerosité que ses comportements peuvent avoir, aucune conscience du péril qu'il court ainsi. – Loyal ; malgré cet air indéchiffrable et la distance qu'il semble mettre entre vous en permanence, s'il tient réellement à vous, il y a de très fortes chances pour qu'il reste à vos côtés autant de temps que vous le désirez.
| Opinions sur la Mixité
La mixité lui est déroutante, à lui qui ne l'a jamais vraiment expérimentée auparavant – il a déjà été en contact avec des moldus, mais il n'a jamais vécu dans un environnement où ils évoluaient en compagnie des sorciers de façon tout à fait ordinaire. Il a d'abord trouvé la chose un peu étrange, mais il s'y est habitué – il s'est même attaché à ce climat si particulier, à l'atmosphère unique d'Atlantis (même s'il y a très peu de chances qu'il l'avoue devant vous).
| Réputation
Il est ce serveur étranger à l'Atlantease, celui qui sait vous parler et qui vous écoute bien plus que vous ne le pensez. Il est ce bel homme qui ne cache pas son attirance pour les plaisirs de tous types, mais aussi celui qui vous file entre les doigts, tenant du bout des siens une cigarette en consomption. Il peut être votre ombre s'il le faut, et il a beau être de l'Atlantease votre serveur, jamais il ne sera votre serviteur. Un être fuyant, à la puissance dissimulée – Shinichi, on passe sa vie à le sous-estimer. Et tel est son dessein.
|
Biographie | - incolore:
Si Shinichi était né moldu en France, l'on aurait célébré sa venue au monde avec plus d'enthousiasme – dans le Japon sorcier, cependant, nulle fête nationale ce jour-là, nulle célébration bruyante. Il est né loin des feux d'artifice et des défilés militaires des moldus – loins des moldus tout court, en réalité. Ses parents ont pour eux la pureté d'un sang aristocrate, sans tache, aux racines solides, loin de la perversion généalogique d'un sang propre et franc qui se mêle à un autre, quant à lui détestable. Loin de ces histoires de sang vicié, il a reçu une éducation des plus traditionnelles, sans originalité ; on l'a façonné à l'image de tous les jeunes sorciers japonais. On l'a formé à plier le genou devant ses aînés, mais à rester droit et inflexible devant ses cadets. On lui a dicté son exacte place et les codes qui en découlent. Il a grandi comme les autres, parmi la forêt bien droite de ses semblables, bourgeonnant parfaitement, sans souche corrompue. Il a grandi, du moins dans les premières années, dans une société du secret, forcé de garder celui de son existence-même ; sa supériorité, elle lui a été exposée, imposée même – et pourtant, comme on le lui a dit, c'est à lui de se cacher, à lui de jouer la comédie, à lui de se fabriquer une façade bien établie, une machine aux rouages aussi bien huilés qu'ils sont millénaires. Et si le jeune Shinichi s'est d'abord demandé d'où venait l'existence d'un tel fossé entre les moldus et les sorciers, ayant, au fond, en commun leur humanité, les remontrances qu'il a subi lorsqu'il a osé s'interroger à voix haute l'ont bien vite dissuadé de remettre en question l'ordre établi, au point qu'il a fini le crâne bourré des préjugés que l'on voulait sans relâche lui inculquer. Un jeune sorcier japonais au sang pur formaté de plus – du moins en apparence.
- rose pâle:
Shinichi a sept ans lorsqu'il y entre pour la première fois. Cette année à Mahoutokoro est, comme les quatre premières, facultative ; nécessaires, ont cependant jugé ses parents, pour qu'il commence son parcours de noble sorcier au sang pur, pour qu'il apprenne les fondements de disciplines tout aussi nobles. Peu après son entrée, on lui divulgue toutefois une information d'ampleur mondiale, que ses sorciers au sang pur de parents avaient soigneusement évité de lui dévoiler, et à laquelle il n'a jamais été lui-même confronté étant donné le milieu dont il est issu – le Secret n'est plus. Il ne voit pas les conséquences immédiates de ce changement de premier ordre, l'institut japonais étant toujours peuplé uniquement de sorciers, mais le silence mi-choqué, mi-coupable de ses parents lorsqu'il les confronte au sujet de leur mensonge « par omission » lui dit alors le caractère primordial de l'information, et de l'évolution de la situation. Son esprit de tout jeune garçon encore un peu naïf est presque soulagé ; il pense que de cet événement ne découleront que de bonnes choses et qu'au fond, tout ira bien ; il est apaisé – plus besoin de se cacher, pense-t-il. Ses parents, évidemment en total désaccord avec cette position, auront soin de surveiller ses fréquentations en dehors de l'école.
Il apprendra également plus tard que l'uniforme qu'il a un jour enfilé avec tant de déférence était lui-même enchanté – d'un rose pâle à son entrée, il passerait par une palette de couleurs différentes avant d'atteindre celle de l'achèvement de sa formation. En outre, les élèves de moins de onze ans n'ayant pas l'autorisation de résider à l'école, il fait le trajet – relativement long – entre elle et la maison de sa famille quotidiennement, à dos de pétrel-tempête. C'est un moment qu'il apprend à apprécier ; déjà, il goûte l'adrénaline et ses sensations – la caresse presque contondante du vent qui le mord, les secousses inhérentes à ce genre très spécial d'activité, l'ivresse d'une vitesse indubitablement dangereuse. Et si nombre de ses camarades redoutent ces trajets, Shinichi, lui, tremble d'impatience pendant la quasi-entièreté du dernier cours. Il ne se sent, au fond, pas si différent de ces oiseaux – il convoite leur regard perçant, ainsi que leur serres acérées et l'élégance de leurs ailes gigantesques. Déjà, il a quelque chose du rapace ; il n'est pas de ces colibris-là, qui volettent partout, qui doivent, pour rester en vie, s'agiter perpétuellement – non pas qu'il n'ait pas en lui cette titanesque énergie, au contraire – son agitation est différente. Moins puérile, plus grave, plus sérieuse – dans un corps de gamin, un regard un peu trop opiniâtre. Des yeux qui luttent, déjà, contre les adultes, contre tous les représentants d'une autorité quelle qu'elle soit – mais rien, jamais, ne peut lui être reproché ; il prend soin de voiler les défis que vous lancent ses yeux de jais. - émeraude:
Ses souvenirs à ce sujet sont parcellaires, mais il se souvient avoir plongé en ses yeux sombres avant même de connaître son prénom, dans cette encre piquée parfois d'étranges éclats émeraude, et au milieu de laquelle baignait l'obsidienne polie de ses pupilles. Takae, c'était son nom. L'a-t-il remarquée en mars, ou en décembre ? Il se rappelle l'avoir fait dès sa première année à l'école. De quelques années son aînée, deux, trois peut-être ? Assez pour susciter en lui une admiration réservée aux disciples qui ont trouvé leur maître – dès le premier regard a grandi en lui ce sentiment intense et ineffable, loin des affections traditionnelles. Il n'a jamais été question d'une simple amitié, et encore moins d'un amour mièvre et éculé par les stéréotypes. C'était elle, c'était lui. Quand leurs regards se sont croisés, ils ont su qu'autour d'eux s'était tissée une toile aussi rouge que le fil du destin de la mythologie d'Asie de l'Est ; ils étaient, plus que liés, empêtrés dans le piège de la même existence. Aux côtés de Takae, Shinichi s'éveillait, devenait ce félin à l'affût ; Takae, elle, sortait illuminée de ses contacts avec son cadet – elle avait sur lui un ascendant qui la grandissait sans le rapetisser. Ils se complétaient, et pendant des années, rien n'a jamais perturbé la primauté de leur lien. Rien n'avait jamais réussi à appauvrir le limon fertile de leurs rapports. Rien, jusqu'à ce jour.
- rouge:
Il est arrivé le jour de la dixième rentrée de Takae. Un étranger, mi-japonais, mi-américain ; il venait tout droit d'Ilvermorny. Il avait intégré la dernière année. Dès que Shinichi a posé sur lui son regard, il a été agité par un grand frisson, bien malheureux présage. Kaihei – c'était là son nom – est immédiatement devenu le centre de toutes les attentions, de celle de Takae y compris. Et c'était pour le brun encore gracile comme s'il se revoyait, comme s'il les revoyait, Takae et lui, lorsqu'il contemplait Takae et Kaihei se lier petit à petit. Kaihei avait des attraits auxquels il n'a jamais été sensible – et ce n'était pas à cause de son genre, d'autres garçons et hommes avaient déjà réussi à capter son attention, et plus d'une fois. Ses cheveux blonds à la discipline douteuse, le léger hâle de sa peau semblaient déclencher des hystéries ; difficile de mettre un mot sur l'intensité des passions que Kaihei suscitait. Tout, bien sûr, restait calme en apparence – c'était, après tout, Mahoutokoro – mais, pour qui savait observer, aller plus loin que les façades et autres fallacieuses apparences, il s'agissait là d'un bouleversement majeur. Pour ce qui était de la relation entre Shinichi et Takae, le fil rouge s'était tranché net. Leur dynamique avait été mortellement empoisonnée par l'éclat tapageur de cet étranger-là. En Shinichi a grandi une ardente fureur, qui, il l'ignorait, allait le suivre toute sa vie.
Son ego blessé ne lui laissait aucune seconde de répit. Il a observé tout ce qui le rattachait à Takae, à son regard si intelligent, et si intense à la fois, s'étioler. Ç’a été à la fois terriblement long et expéditif – une agonie, un écartèlement qui n'en finit pas. Il l'a vue s'éloigner – d'abord, marcher un peu plus vite que lui, le laissant derrière, lui qui était comme son disciple, son apprenti, et puis se mettre à marcher dans les pas de Kaihei, comme Shinichi avait l'habitude de le faire dans les siens. Elle a quitté son statut tacite de maître, d'aîné auquel on voue une déférence presque infinie, elle a laissé son disciple sur le bas-côté pour devenir celle d'un autre. Une traîtresse, voilà ce qu'elle a été. Au fond, c'est comme si elle était morte – et l'air endeuillé que Shinichi a affiché des mois durant était des plus parlants concernant son état psychologique. Et c'est après ce qu'il voit encore comme la pire des perfidies qu'on ait pu lui faire que son tempérament s'est affolé ; ses colères étaient de plus en plus fréquentes, et ses camarades se sont mis à le craindre secrètement ; il avait ces véritables coups de sang qui se finissaient littéralement dans l'écarlate du sien. Il frappait les murs de ses poings, s'arrêtant uniquement lorsque criait trop fort la douleur, lorsque se teintait de pourpre la surface qu'il martelait rageusement – il dissimulait ses jointures ensanglantées sous des couches de bandages. Comme change, au fil des années, la couleur de l'uniforme de Mahoutokoro, son âme avait viré au rouge sang.
- blanc:
Mais si Shinichi pensait alors que ce pourpre-là était la pire de toutes les teintes possibles, il était sur le point de se rendre compte à quel point il s'était profondément fourvoyé – il allait l'apprendre bien vite, trop vite. Est-on jamais prêt à endurer pareille épreuve ? Et, surtout, parvient-on jamais à oublier ? Concernant le brun, il n'y est jamais arrivé. Les horribles réminiscences de ce jour flottent encore dans son esprit, la longue estafilade qu'il lui a infligée béante encore, même tant d'années après. C'est depuis ce jour qu'il craint tant l'abandon, qu'au fond de lui il tremble à chaque rencontre sérieuse, à chaque semblant de lien, lorsque commencent à se nouer deux cœurs, prisonniers de la même toile – celle de l'affection, de la réciprocité, celle qui vient droit du cœur, sur laquelle on ne peut agir – incontrôlable. C'est un jeudi. Il n'a pas vu Takae depuis des jours – il a fini par s'y faire, même si la rupture de leur lien si particulier pèse encore sur son cœur. La nuit tombera bientôt ; Shinichi, l’œil à la fenêtre, observe les quelques silhouettes encore visibles en contrebas. Parmi ces quelques ombres, que le froid laisse indifférentes, il en distingue deux, en agitation constante, qui paraissent en profond désaccord – fronçant les sourcils, il colle son visage à la vitre afin de mieux voir les deux protagonistes ; quelque chose le perturbe, mais il n'arrive pas à déterminer l'origine de son trouble. Plissant les yeux, il est témoin de l'évolution de leur dispute, de son dangereux crescendo, ainsi que le caractère unilatéral de la violence utilisée, qui n'est absolument pas réciproque ; mais la silhouette qui pousse, qui veut frapper, qui y parvient est indéniablement masculine – qu'en est-il de l'autre ? Le jeune homme, même de là où il se trouve, ressent la détresse de la seconde personne, la silencieuse supplique que traduisent ses esquives maladroites et ses tremblements. Shinichi, mu par un instinct dont il n'appréhendera l'origine qu'ultérieurement, se rue promptement vers l'extérieur, parcourant à toute vitesse les escaliers, couloirs et autres pièces du château. Lorsque enfin il se trouve dehors, il continue sa course jusqu'à se trouver à portée de voix des deux personnes – il ne voit pas grand-chose, la nuit ayant commencé à prendre ses droits ; il entend, cependant, les bribes furieuses d'un échange qui, à dire vrai, peut difficilement être qualifié de discussion. « Je t'attends depuis presque un an, merde ! » C'est la voix masculine qui s'élève en premier. « Je – je te dois rien, Kaihei. Je suis pas prête, je te l'ai déjà dit ! » Shinichi se fige. L'autre, celle à qui Kaihei fait subir son courroux libidineux de jeune homme frustré... Takae.
Dans ses veines, le sang se met à bouillonner ; aveuglé par une rage brûlante, il se jette sans réfléchir entre Kaihei et Takae, poussant violemment le premier qui, surpris, tombe au sol. Lorsqu'il se relève, il oriente directement son regard vers son nouvel adversaire – qui, il le sait, ne fait pas le poids face à la carrure du blond. Malgré sa constitution fine et sa vivacité, il n'esquive les coups que quelques instants – les poings révoltés de l'étranger n'ont de cesse de le heurter. C'est à son tour de chuter, le sol froid et dur contre ses vertèbres. Mais Kaihei n'en a pas fini avec lui. Il se penche au-dessus de lui, un rictus hideux étirant ses lèvres. Il pointe sa baguette vers lui... La vision de Shinichi se brouille... Mais lorsque la voix se fait entendre, il la perçoit très clairement... « Endoloris ! » Le bruit mat d'un corps qui choit ; des hurlements d'agonisant, l'espace de quelques secondes. Lorsque Shinichi rouvre avec peine les yeux, c'est elle qu'il voit, son visage baigné de larmes, et leurs gouttelettes qui s'écrasent doucement contre son visage à lui, boursouflé, contusionné. C'est elle qu'il voit. C'est elle. C'est elle. C'est elle qui pour lui s'est sacrifiée. C'est elle encore, c'est elle à nouveau. C'est elle aussi qu'on tire par le bras, violemment. C'est elle qu'on emporte, qu'on déracine, qu'on lui arrache encore. Et, dans l'encre de cette nuit de cauchemar, il ne voit plus d'elle que son uniforme. Son uniforme blanc.
- doré:
Il ne reverra jamais Takae, pas plus que Kaihei, fort heureusement pour eux deux. Si la jeune femme a dû répondre de ses actes devant le ministère, procès auquel il n'a pas eu l'autorisation d'assister, l'étranger a simplement été renvoyé de l'école. Cela a ravivé les colères de Shinichi, celles qui patientaient au creux de ses viscères, celles qui se manifestaient par le biais de cauchemars et de spectaculaires accès de furie. Les dernières années de sa scolarité le voient évoluer, se renfermer sur ses vieilles rancœurs et ses projets de vengeance. Il prend soin, toutefois, de garder une placidité de façade – impossible, à qui ne le côtoie pas quotidiennement, de deviner le gouffre béant qui se cache derrière le masque de sa neutralité apparente. Et son brûlant désir vindicatif grandit avec lui, magma létal en fusion, tout au fond de son être. A 19 ans, il sort diplômé de Mahoutokoro – l'éclat de l'or de son uniforme masque à merveille les ténèbres qui assiègent son âme. Retrouver Takae, mettre la main sur cette enflure de Kaihei – voilà la seule certitude de Shinichi concernant son avenir. Il se retrouve à nouveau dans l'immense demeure de sa famille, seul. Il se rend alors compte à quel point sa présence à l'école et les obligations qu'il devait y suivre l'ont protégé de lui-même, de ses pires pulsions, de ses instincts destructeurs.
Il a du mal à s'occuper, à se tenir à distance de ses pensées, de ses rancunes présentes mais aussi de la morsure amère de ses souvenirs ; il se remémore Takae, la perfection de leur duo, la particularité de leur lien, qu'aucun mot existant n'a jamais su décrire, ce lien au-delà du langage. Il voit défiler sous ses yeux leurs regards complices, la sincérité d'éclats de rires parfaitement synchrones, leurs deux foulées trouant le manteau immaculé de la neige, lorsque ensemble ils se promenaient longuement dans l'enceinte du château. Mais bien vite vient s'insinuer, dans le bonheur de ces nostalgiques réminiscences, le visage goguenard de Kaihei, avec sur les traits cet insupportable air suffisant qu'il se collait à la face chaque fois que Shinichi et lui avaient la malchance de se croiser. Et cette image mémorielle a quelque chose de nauséeux – il a pour le blond une épidermique aversion, à laquelle est venue s'ajouter sa velléité de vengeance pour avoir forcé Takae à commettre l'irréparable. Shinichi est plein de colère, une colère qui s'est accumulée en lui des années durant et qu'il n'a jamais pu assouvir. Jeter des sorts au hasard un peu partout ne le soulage pas, même si lesdits sorts sont destructeurs – il comprend que la clé de son soulagement réside dans la force physique. Il se met à courir, courir jusqu'à sentir l'étirement de chacun de ses membres, à s'en brûler la gorge, à en oublier son nom-même. Sur son balai, il atteint des pointes de vitesse prodigieuses mais, surtout, terriblement dangereuses ; heureusement, il fait jamais l'horrible expérience de la chute. Peu à peu, Shinichi s'oublie dans ce dépassement physique permanent ; avec le rythme qu'il s'impose, ses pensées ne percent que très rarement sous la brume de son esprit en veille.
- anthracite:
Cette période de sa vie dure quelques mois environ – pendant ce temps, il enchaîne, pour oublier encore, les activités professionnelles sans intérêt, parfois tristement ordinaires, parfois moins ; il lui arrive de se perdre dans des lieux peu fréquentables, où le conduisent immanquablement son addiction à l'adrénaline. Les trivialités d'une vie bien rangée de sorcier aristocrate, très peu pour lui. L'importance des traditions dans le Japon de la fin du vingtième siècle, présente aussi chez les sorciers du pays lui importe peu – il étouffe sous les masques et les costumes de ces hypocrites-là. Non pas qu'il remette en question l'ordre établi, bien loin de là ; son éducation est alors encore trop farouchement ancrée en lui pour cela. Du fait de la Levée du Secret, il lui arrive régulièrement de côtoyer des moldus – il est, quelque part, soulagé de ne plus avoir à cacher ce qu'il est (une comédie de moins, c'est déjà ça, pas vrai) – mais a du mal, d'autre part, à admettre cette situation nouvelle. Pour lui, le Secret, c'était le Pouvoir. Le pouvoir de connaître sans être connu. A ce Pouvoir, le jeune sorcier privilégié a du mal à renoncer.
C'est aussi pendant cette période de temps que ses parents, qui avaient, toutes ces années, depuis même son entrée à Mahoutokoro, pris soin de garder leurs distances, ont décidé que le temps était venu pour Shinichi de se montrer utile. Ils ont tous les deux un poste à hautes responsabilités au ministère japonais de la magie – l'avenir de leur rejeton ne saurait être différent. Il n'exerce alors, officiellement, aucun métier, aucun poste au ministère ne lui a été confié. Officieusement, il lui arrive d'informer ses parents sur divers sujets – d'enquêter incognito, en d'autres mots. Mais ses parents, même s'ils ont conscience du fait qu'il côtoie des milieux pour le moins interlopes, ne réalisent pas à quel point leur fils se joue d'eux. Le jeune homme est une sorte d'agent-double sans aucune allégeance en particulier – il est opportuniste et donne l'information au plus offrant, prenant soin de ne pas pencher d'un côté ou de l'autre ; il s'arrange pour qu'on ne puisse jamais remonter jusqu'à lui. Il apprend à évoluer partout, et à offrir ses services à la totalité de la population, qu'elle soit moldue ou sorcière. Il est cet être protéiforme, aux mines de grand aristocrate et aux airs de grand bandit à la fois ; vous ne saurez jamais ce qu'il veut vous cacher. Il baigne dans tous les milieux, a des connaissances et des relations dans toutes les strates de la société japonaise prétendument unifiée.
- multicolore:
Il apprend ainsi bien vite par ses parents et d'autres sources qu'une ville toute entière où se côtoieraient quotidiennement moldus et sorciers est en construction en Écosse. La curiosité de Shinichi, à force d'être ainsi titillée, s'éveille véritablement – peut-être, pense-t-il, que pareille société ouvertement mixte admet moins de limites et de frontières, qu'il pourra s'y épanouir comme l'être aux facettes plurielles qu'il est. En lui grandit l'envie d'aller se confronter en personne à ce lieu si énigmatique. Il apprend également que cette ville sera universitaire – il décide alors de prendre le prétexte des études pour s'y rendre. Il lui est facile, à lui qui a toujours été féru de Quidditch, de prétendre qu'il veut étudier ce sport qui, véritablement, l'intéresse tant ; même ses parents ne songent pas un instant à l'éventualité qu'il s'agisse là d'une couverture et que les réels desseins de leur fils sont tout autres. Shinichi attend donc l'été 1999 et l'ouverture imminente de l'université pour se rendre sur place, en tant qu'étudiant en Quidditch. Il commence, en parallèle, à creuser cette société d'un genre nouveau, à faire des fréquentations de tous types. Il erre dans tous les milieux, presque invisible – il sait louvoyer comme personne. Il relève des informations un peu partout, les transmet çà et là, rend des services divers et variés. Il apprend cependant bien vite que son statut d'étudiant lui porte doublement préjudice, premièrement parce que sa formation est particulièrement chronophage et éreintante, ne lui laissant que peu d'énergie pour ses autres affaires, et deuxièmement parce qu'on ne fait pas confiance à un étudiant comme on ferait confiance à un citoyen lambda. Le terme d'étudiant a quelque chose de presque infantilisant, en réalité ; et il veut tout, sauf être perçu comme tel.
Après de nombreuses réflexions, il décide d'abandonner ses études et de trouver un métier qui lui assure, non seulement une bonne couverture pour, disons, le reste de ses activités, mais aussi une situation stable. Il trouve son bonheur lorsqu'en errant une fois de plus dans le centre-ville, il passe devant l'Atlantease Club, auquel il lui arrive de se rendre, par pur divertissement personnel (et, accessoirement, charnel) mais aussi pour y récolter des informations, l'alcool aidant souvent à faire se délier les langues. Sur la porte du club est placardée une affiche indiquant qu'il recrute, et notamment des serveurs. C'est un déclic pour Shinichi – il s'agit là de la couverture parfaite. Il pourra même rassembler des informations sans avoir à quitter son travail ! Il lui suffira d'écouter, de faire du charme si cela est nécessaire, sans pour autant se faire excessivement remarquer, de savoir à qui parler, comment et quand le faire. Il n'aurait pu rêver mieux. Depuis ce jour, impossible de pénétrer à l'Atlantease sans croiser Shinichi Miyake.
(Il n'a pas oublié Takae, il ne le pourra jamais, et peu importe à quel point il peut le désirer dans ses pires moments, il ne le peut pas. Elle l'a marqué au fer rouge de son regard unique, proprement inoubliable. D'elle, il garde un souvenir ambivalent, à la fois affectueux et terriblement chagriné – sans oublier la colère et la rancune à son égard qui, il le semble, seront les siennes toute sa vie durant. Pour ce qui est de son projet vindicatif, il n'est pas non plus réellement passé à autre chose, même s'il laisse tout le monde le penser. Et il ne sait pas s'il aura un jour l'occasion d'exercer cette vengeance, mais une chose est sûre – s'il vient à croiser de nouveau la route de Kaihei, il ne laissera pas passer sa chance.)
|
À propos du joueur... | | Prénom ou pseudo : Almilozee | Âge : 22. | Célébrité sur votre avatar : Sen Mitsuji | De quelle manière avez-vous trouvé le forum ? j'y suis déjà depuis quelques mois hehe | Avez-vous lu le topic dédié aux nouveaux joueurs (ici) ? yep |
|
Signature du Règlement | Pour connaître les règles du forum, pour les respecter et ainsi pour vous garantir une bonne expérience de jeu avec nous, nous vous demandons de lire le règlement en suivant ce lien et d'inscrire ici votre engagement à le suivre. Je m'engage à suivre le règlement de Catharsis et à accepter les conséquences qui résulteront du non-respect de ce dernier, s'il y a lieu. J'inscrirai ici mon pseudo pour prouver cet engagement : Shinichi Miyake |
|
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Dim 19 Jan - 15:10 | |
| - pouvoir spécial : animagus corbeau:
L'idée a germé au creux de ses rêves avant même qu'il ne puisse poser un mot sur elle. C'étaient d'immenses bruissements d'ailes, des ténèbres à perte de vue, un vertige de sensations – une sensibilité entièrement nouvelle ; une essence différente. Jusqu'à ce que lui soit appris le mot qui lui permettrait d'associer au sujet de ses songes une réalité bien tangible, Shinichi n'a jamais osé penser cette chose autrement que comme un irréel, un impossible, un inatteignable. C'étaient ses rêves, après tout, et chacun sait leur caractère profondément chimérique... Alors il ruminait cette frustration particulièrement âpre, dont l'amertume lui collait à la gorge à chaque réveil. Il y avait en lui une fondamentale incomplétude, dont il ne prendrait la mesure qu'à sa première transformation. Et elles se sont accrochés à lui, ces images oniriques, elles l'ont suivi dans le passage des années, dans l'enfance puis dans l'adolescence. Jusqu'à la première révélation, jusqu'au mot, qui lui a semblé le premier de tous. Animagus, animagi. Une transformation complète, aussi longue qu'il le lui plairait. S'oublier en l'animal, se noyer en une altérité connue de lui seul. S'incarner enfin au cœur de la vitesse, la faire sienne, la vivre, être possédé par elle. S'offrir à elle ; mieux encore, se faire offrande pour la promesse de l'une de ses ivresses. Dire qu'il fut séduit par l'idée aurait été au mieux euphémique, au pire, éhontément mensonger. Il passa les mois, les années qui suivirent, à, dans un premier temps, se gaver d'informations à ce sujet, de témoignages, et de tout ce qu'il pouvait trouver à ce propos à Mahoutokoro, puis à essayer de suivre le processus qui lui permettrait, à son tour, d'acquérir ce pouvoir tant convoité. Un processus se caractérisant par son extrême longueur et par sa singulière complexité, un processus que Shinichi dut recommencer des dizaines de fois.
Il eut des problèmes avec la première étape (le processus en comptant dix), à garder dans sa bouche la feuille de mandragore un mois, les imprévus lui faisant l'avaler ou la recracher, toutes ces difficultés associées au fait qu'il ne pouvait pas s'en procurer tous les deux jours. Il était censé garder ladite feuille en bouche d'une pleine lune à l'autre, mais il eut l'expérience également de pleines lunes nuageuses qui le forcèrent à reprendre le processus à zéro – il lui fut tout aussi difficile de se procurer d'autres ingrédients nécessaires, tels que que la chrysalide d'un sphinx tête de mort. Mais il recommençait, toujours. Les années n'arrêtèrent pas leur course pour lui, au contraire – elles su succédèrent à une vitesse folle, et l'incident, comme il l'appelle, ne tarda pas à survenir ; le double-renvoi de Takae et de Kaihei, dont on aurait pu penser qu'il allait le couper net dans sa détermination et son envie de devenir Animagus ne fit qu'exacerber cette détermination, l'amplifier au point qu'il y mit toute sa passion, tout son temps et toute son énergie. Il sortit cependant diplômé de Mahoutokoro sans avoir encore réussi à aller au bout du processus, freiné par le contexte scolaire et ses bornes : surveillance presque constante, solitude quasi-impossible... Mais lorsqu'il se trouva de nouveau dans la demeure familiale, seul et désœuvré, il mit tout son cœur à l'ouvrage, fort de toutes les libertés nouvelles s'offrant à lui. Il scandait religieusement ses Amato Animo Animato Animagus à chaque lever et coucher de soleil, sentant contre son cœur comme un autre cœur, battant tout aussi férocement contre ses côtes ; lorsque enfin arriva l'orage qui fit virer sa potion au rouge sang et qu'il la but, il sut qu'il allait, cette fois, parvenir à ses fins. Il fut alors transpercé d'une douleur aiguë, puis lui apparut, subitement, une image mentale : les contours d'une silhouette ailée, entièrement noire...
Mais ce qui suivit – sa première transformation – le jeta au sol ; une douleur lancinante semblait creuser des galeries béantes sous sa peau, allumer en ses veines un incendie ravageur, l'écarteler lentement... La peur se mit à monter en lui, âcre et sulfureuse – il lui vint l'envie absolument impérieuse de se projeter tête la première contre un mur, mais il avait fort heureusement pris soin de s'isoler dans la forêt épaisse qui jouxtait la demeure de ses parents. A ses yeux, la métamorphose prit des heures et des heures, voire des jours. Il se demanda à plusieurs reprises s'il allait mourir, s'il allait échouer là où d'autres avaient réussi... Et son orgueil l'aida à accélérer le processus : pas question d'être veule, pas question d'admettre un potentiel échec quand d'autres avaient été fructueux. Quoi ! Il allait s'incliner, s'avouer vaincu, s'avouer faible ? Plutôt se briser l'échine que la courber ! Plutôt se briser les jambes que s'agenouiller ! Il y arriverait, coûte que coûte. Il serait cet animal qu'il convoitait depuis des années, il saurait, lui aussi, se dépasser, surpasser les limites charnelles de sa forme humaine. Depuis que lui était apparue sa première vision de l'animal qui lui était associé – laquelle correspondait, très logiquement, à la forme de son Patronus – sa détermination avait décuplé, envahissant tout son être des flammes sauvages de sa toute-puissance. Alors, tout le temps que prit sa transformation, il se concentra, se replia sur lui-même, l'esprit tout entier occupé par l'image de ce fier oiseau, par sa noirceur, par l'indéniable fascination qu'il avait pour lui. Et il se sentit se replier sur lui-même, rapetisser, ses bras s'écarter de son corps, encore et encore – il déployait ses ailes en formation – son visage s'allonger, s'affiner... Il lui sembla qu'on le torturait des heures durant... Mais la transformation en elle-même ne prit pas plus de quelques minutes. C'était fini. Il avait réussi. Il était lui, et pourtant, pas tout à fait. Il avait réussi.
Il lui fallut ensuite se familiariser avec cette nouvelle forme, apprendre à être un corbeau, apprendre à évoluer en tant que tel, apprendre à voler, surtout. Et si les corbillats peuvent compter sur l'éducation maternelle pour ces apprentissages, Shinichi, lui, dut se débrouiller seul, compter sur sa seule observation et sur ses maigres connaissances en la matière... Il se rendit bien vite compte que ses serres et leurs griffes n'étaient pas un atout au sol, bien loin de là – que sa véritable puissance résidait dans ses ailes et sa capacité à s'en servir pour fendre les airs. C'était là l'ultime apprentissage. Il lui fallut de nombreuses tentatives et tout autant d'échecs pour commencer à appréhender la chose. Son caractère intrépide, avoisinant bien souvent l'inconscience pure, lui causa de nombreuses blessures – il ne s'embarrassait pas de précautions et se jetait de hauteurs sans autrement s'émouvoir afin d'essayer de voler. Au début, il se contentait de battre frénétiquement des ailes, comme quelqu'un qu'on jette à l'eau et qui ne sait pas nager se débat en agitant les bras. Il comprit cependant en observant d'autres corbeaux qu'il ne parviendrait pas à son objectif de cette manière. Bien sûr, il lui fallait battre des ailes de manière régulière, mais cela ne signifiait pas le faire sans discontinuer – chaque battement lui offrait quelques secondes de répit, il lui fallait en profiter et déployer ses ailes pour y accueillir l'air et le vent au lieu de les agiter de manière incessante. Le souvenir qu'il avait des pétrel-tempête l'aida également – il se rappela leur grâce, leur prestance, le calme bruissement de leurs ailes géantes, comme s'ils prenaient appui sur l'air au moyen de leurs ailes... Et Shinichi se rapprochait plus du pétrel-tempête que du colibri, malgré les apparences – il lui fallait voler comme tel.
Le jour où il parvint à une complète maîtrise de sa capacité à voler restera à jamais en sa mémoire, indestructible, et il lui associe une gloire éclatante, aux airs d'éternité. Il aura à jamais le souvenir de l'euphorie presque hystérique de son premier vol, la sensation unique et inimitable du vent contre ses plumes, l'ivresse infinie de la vitesse – loin des angoisses d'un sol constamment piétiné par les autres, l'air lui semble à jamais inexploré, comme un immense terrain de jeu pour ses ailes avides et son addiction à l'adrénaline. Il ne s'est jamais lassé de voler. Il vole lorsque marcher lui est trop lourd, insupportable ; il vole lorsqu'il veut éviter les autres, il vole lorsqu'il veut éviter sa chair fragile d'humain. Il vole pour oublier, il vole pour s'oublier. Sa forme d'Animagus lui est devenue essentielle pour affronter l'existence qui est la sienne – elle l'aide à vivre, à s'échapper aux obligations et aux conventions qui l'entravent et lui rendent cette existence difficile. Elle l'aide aussi à se détacher peu à peu des souvenirs venimeux qui gangrènent tout son être, alors même que l'une des premières raisons qui l'ont poussé à essayer de l'obtenir était qu'elle lui rendrait la tâche de retrouver Takae plus aisée, ainsi que celle de se venger de Kaihei. Elle est pour lui une bénédiction, qui, même s'il n'en a pas entièrement conscience, l'aide à aller de l'avant, à se défaire d'un passé qui l'enchaîne.
|
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Dim 19 Jan - 17:04 | |
| Rebienvenue. Bon courage pour la rédaction de ta fiche.
|
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Lun 20 Jan - 0:03 | |
| Bienvenue à ti et on personnages qui promet vraiment. |
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Lun 20 Jan - 13:43 | |
| Rebienvenue avec ce personnage, j'ai hâte de voir ce que ça va donner Amuse-toi bien avec luiiii ! |
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Lun 20 Jan - 14:09 | |
| Rebienvenue à toi Je suis très contente de voir un étudiant provenant d’un collège moins connu du canon ! Amuses toi bien, et n’hésite pas en cas de questions ! |
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Mar 21 Jan - 3:39 | |
| Rebienvenue avec ce nouveau personnage |
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Mar 21 Jan - 13:50 | |
| Merci infinimeeeent, vous êtes adorables |
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Mar 21 Jan - 14:11 | |
| Rebienvenue avec cette nouvelle fiche ! |
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Ven 24 Jan - 5:35 | |
| Oh you En tant que patron je ne peux que vous souhaiter la bienvenue mister (ET PREPARE TOI A L'ATTAQUE DES LIENS) |
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Sam 25 Jan - 8:56 | |
| |
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi Lun 27 Jan - 9:14 | |
| | Bienvenue sur l'île d'Atlantis ! | Tu es dès à présent validé.e, le jeu se trouve désormais à portée de main !
Pour commencer, des formalités nécessaires ; viens nous montrer ta frimousse en réservant ton avatar sur le bottin des avatars ! Ensuite, il sera temps de venir nous en dire un peu plus sur toi, dans le recensement de Catharsis ainsi que le recensement de Poudlard.
Un dernier pour la route ; le répertoire des formulaires qui permet d'effectuer plusieurs demandes ; logement, job étudiant, équipe de Quidditch.
Allez, tu y es presque, courage ! Nous passons à la partie qui concerne directement ton personnage.
Tu as envie de découvrir des amis, des amours, des emmerdes ? Alors c'est vers le sujet de demande de liens que tu voudras te tourner ! N'hésite pas à y proposer ton personnage ainsi que ce que tu recherches.
Quand tu auras des liens, tu pourras créer ta fiche de liens ! Elle te permet de répertorier les relations de ton personnage.
Tu veux laisser ta trace dans l'histoire du forum ? Pour ça, tu peux créer un journal de bord pour garder le fil de tes aventures.
Enfin, une boîte aux lettres permettra aux personnages de te contacter directement.
Pour finir, nous serions ravis de partager un cookie virtuel avec toi en t'accueillant sur le serveur Discord qui regroupe la communauté de Catharsis !
Le staff reste également joignable si tu as la moindre question !
Bon jeu ! |
|
| Sujet: Re: i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi | |
| |
| | i want more body, i want more soul, flip the switch to automatic, i want control – shinichi | |
|
Sujets similaires | |
|
Réponse Rapide |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|