Le secret magique est un élément crucial à l’intérieur de la saga Harry Potter et en décidant de sa levée en 1981-1983, nous savions que l’univers de Catharsis ne pourrait qu’être alternatif à celui créé par J.K. Rowling à travers ses écrits. Tous peuvent imaginer les implications d’une telle modification sur le contenu des livres qui relatent l’histoire du petit sorcier à lunettes et certes, elles peuvent être nombreuses. Cependant, toutes ne sont pas nécessairement utiles à votre bonne compréhension de l’univers de Catharsis et à votre jeu sur ce forum et pour cette raison nous ne vous présenterons qu'une liste non-exhaustive des changements impliqués qui sont susceptibles d'avoir affecté le background de votre personnage. À travers une version longue du contexte, qui détaille de manière rétrospective le déroulement des choses depuis la première défaite de Voldemort, vous trouverez donc dans les encadrés certaines informations relatives aux livres Harry Potter qui ont été changées ou qui sont demeurées les mêmes. Bonne lecture !
De 1981 à 1983
Ce sont les évènements d’octobre 1981 qui sont à l’origine de la levée du secret qui changea le monde. Les sorciers ont mal contenu leur allégresse suite à la défaite de Voldemort et certains moldus curieux ont commencé à poser des questions, à épier leurs voisins, à aller au bout de leurs soupçons. Il n’est pas exclu que certains sorciers prônant la levée du secret aient, par ailleurs, profité de la situation pour répandre la vérité chez les moldus en leur révélant leur magie. Dans les premières semaines, les oubliators du Ministère ont réussi à contenir la rumeur, effaçant les souvenirs, moldu après moldu. Mais la rumeur ne mourrait pas et plus elle grandissait et plus les journaux et la télévision s’en emparaient, moins ils parvenaient à prendre le dessus.
C’est la diffusion à grande échelle sur les chaines télévisuelles nationales d’images présentant des sorciers, filmés à leur insu, en train de faire de la magie, qui a scellé le sort du monde. Diffusées trop tôt, ces images auraient été écartées et considérées comme un canular. Mais dans le bassin de doute dans lequel pataugeaient les anglais depuis quelques mois et en raison des rumeurs qui faisaient de plus en plus jaser, ce qui n’aurait pu être qu’une fumisterie est devenu une preuve.
Dès cet instant, le Ministère de la Magie a compris qu’il ne pourrait plus renverser la vapeur. Les images avaient déjà commencé à faire le tour du globe et même si plusieurs niaient encore l’existence de la magie, le secret officiel ne tiendrait plus longtemps. Déjà, des familles de sorciers, des cracmols et même quelques sorciers commençaient à s’ouvrir aux médias et à lever librement le voile sur le monde magique parallèle.
Afin de garder un semblant de contrôle sur la situation, de faire bonne figure et de diminuer le plus possible les tensions qui commençaient déjà à naître, le Ministère de la Magie a choisi d’annoncer publiquement (aux moldus et aux sorciers) son existence et de définitivement renverser le Secret. Si certains sorciers étaient ravis de ce revirement, plusieurs l’ont vivement critiqué et dans le contexte politique suivant la guerre contre Voldemort, où les plus hautes sphères de l’aristocratie magique peinaient déjà à retisser des relations saines, les tensions étaient plus vives que jamais.
Le gouvernement moldu britannique a pour sa part communiqué, en premier lieu, son immense bouleversement devant cette nouvelle. Niant sur tous les fronts avoir eu connaissance de l’existence de ce monde avant le dévoilement des sorciers, il a tenté de rassurer la population et a assuré qu’il tirerait la situation au clair dans les plus brefs délais, convoquant les dirigeants magiques à une grande table de négociations autour de laquelle les enjeux de cette levée du Secret devraient être abordés. Pendant ce temps, la population moldue, hautement divisée quant à la manière dont il convenait de réagir à cette immense nouvelle, s’entredéchirait.
Et la saga dans tout ça ?
— La vie de Harry Potter demeure la même durant ces années, les Dursley niant en bloc l’existence de la magie et qualifiant tout ce qui s’y rapporte de « grossières sornettes ».
De 1983 à 1989
Au terme des négociations et de longs mois d’instabilité, d’incrédulité, de division et de tensions, les dirigeants des deux mondes ont scellé un accord de paix et de collaboration. De part et d’autres, les populations encensaient cet accord ou le méprisaient et chaque groupe était aux prises avec des tensions internes sans précédents, ce qui eut pour effet de les détourner de l’autre groupe pendant un moment. Pendant ces années, la collaboration gouvernementale a commencé à se mettre en place par le biais du financement des recherches ou d’installations mixtes, la création d’un comité mixte destiné à gérer les relations intergroupes, dont le
Département de la Mixité, de la Coopération et de la Collaboration, le développement de programmes et de projets mettant de l’avant la collaboration entre les mondes, etc. Certaines mauvaises langues diront que c’est la crainte de l’autre et de son propre anéantissement qui a motivé les rapprochements ; les dirigeants sorciers et moldus étant très au fait du pouvoir destructeur potentiel de l’autre. Quoi qu’il en soit, la collaboration allait bon train.
Cela continuait de ne pas être véritablement le cas dans les rues. Les avis se polarisaient de plus en plus à travers les deux populations et entre elles, la méfiance régnait. La crise économique qui affectait le monde moldu occidental depuis le début de la décennie rendait la confiance encore plus difficile. Les taux de chômage élevés et la fermeture de plusieurs usines et manufactures laissaient les moldus sans le sous et bien que le dévoilement de la société sorcière n’ait joué aucun rôle dans ce malheur, il suffit souvent que deux événements arrivent de façon simultanée pour que l’esprit des gens les relient en causalité. La majorité des moldus de la classe moyenne inférieure considéraient donc les sorciers comme une plaie, comme les artisans de leur malheur, comme les gens qui allaient leur voler leurs jobs et les pousser à l’obsolescence. À l’inverse, c’est la classe la plus fortunée de la société sorcière qui craignait que le bris du secret menace son mode de vie traditionnel et profondément magique. Le mépris des moldus, ayant toujours été assez répandu dans l’aristocratie magique, était plus présent et plus fort que jamais. Mais dans la classe moyenne et la classe moyenne supérieure des deux mondes, là où les niveaux d’éducation et d’ouverture étaient suffisamment élevés, l’enthousiasme a fini par surpasser la peur vers la fin de la décennie et le mélange des cultures s’est accru.
Et la saga dans tout ça ?
— Si désormais le monde moldu apprend et reconnaît l’existence de la magie, ce n’est pas le cas des Dursley, qui continuent de cacher à Harry sa véritable nature. Sur Privet Drive, les apparences sont toujours primordiales et la magie continue d’être soit niée, soit hautement méprisée.
— Harry demeure chez les Dursley pour sa protection. Il est fasciné par la magie mais n’a pas l’occasion d’apprendre beaucoup de choses sur le sujet, les Dursley l’en empêchant au meilleur de leurs capacités. Ayant toujours très peu d’amis à l’école, Harry a peu d’opportunités de se renseigner et même la brave Mrs. Figgs garde le secret sur sa nature magique, par ordre du professeur Dumbledore, qui souhaite préserver Harry tant que celui-ci n’est pas prêt à assumer son identité et sa célébrité.
De 1990 à 1997
Au tournant des années 90, les dirigeants des deux cultures commençaient à trouver l’équilibre. Les dernières années avaient été instables et il avait fallu beaucoup de temps, de discussions et d’apprivoisement de l’autre pour établir un mode de fonctionnement permettant à tous de fonctionner ensemble. Plus solide que jamais, la relation diplomatique entre les deux peuples permettait enfin l’essor de projets avant-gardistes. Le premier village sorcier à être entièrement électrifié a vu le jour le 4 septembre 1991 alors que le premier traitement alliant les sciences médicomagiques et médicales a eu lieu au St-Thomas’ Hospital de Londres en 1995. Le patient, un moldu séropositif de 47 ans, a été le premier homme à guérir du Sida. Des dizaines d’appareils hybrides, certains efficaces, d’autres inutiles ou d’autres, franchement dangereux de par leur grande instabilité, ont commencé à voir le jour. Les expériences destinées à favoriser le progrès de la mixité entre science et magie ont commencé à se mener aux quatre coins de la planète, dans les régions métropolitaines.
À Poudlard, cependant, ainsi que dans la majorité des villes et villages éloignés des grands centres urbains cosmopolites et multiculturels, les choses ne bougeaient point. Les habitudes sont longues à changer et dans le contexte tendu qui grandissait plus qu’il ne s’apaisait, la peur de l’autre entraînait un vif repli vers les traditions.
Deux malheureux contextes socio-politiques des années 90 ont contribué à ce repli et à l’activation de la méfiance envers l’autre culture : la Guerre du Golfe, en 1990-1991, ainsi que la seconde guerre des sorciers, de 1995 à 1998.
1) 1990-1991 : La Guerre du Golfe L’une des particularités de la guerre du Golfe est sans nul doute la façon dont les grandes puissances mondiales, notamment les États-Unis, ont manipulé les médias à leur avantage afin de diaboliser les forces Irakiennes et justifier la puissance de leurs attaques. La propagande guerrière a été utilisée comme une arme et les médias ont montré des horreurs, réelles ou fabriquées, pendant le conflit ayant rassemblé un très grand nombre de pays. Cette démonstration du potentiel destructeur des armes fabriquées par les moldus aurait profondément nourri la méfiance des sorciers à l’égard de leurs homologues sans-magie. La technologie était-elle la magie des moldus, en fin de compte ? Que pouvait faire un Avada Kedavra devant la mitraille d’un AK-47? Soudainement, l’idée que les moldus puissent être plus dangereux qu’on le pensait, puissent être autre chose que des simplets wannabe magiciens, commençait à germer dans l’imaginaire des sorciers. Peut-être que le Secret était destiné à les protéger eux, au final, de la damnation possiblement engendrée par les moldus qui, surarmés, étaient aussi infiniment plus nombreux ?
2) 1991- ??? : Les guerres de YougoslavieConflit encore en cours, les guerres s’enchaînent en République de Yougoslavie depuis 1991. Les sorciers continuent de se dissimuler dans cette partie du monde, et ne sont pas officiellement recensés : beaucoup de dirigeants prétendent même qu’ils n’existent pas en Europe de l’Est, et qu’il s’agit d’une tare de l’Ouest. D’abord débutée comme une guerre nationaliste entre les Serbes et les Croates, le conflit attire rapidement de nombreux mercenaires, dont des sorciers, et débouche sur un génocide en 1995. Il se répand au Kosovo pour des raisons ethniques et politiques, où l'OTAN intervient en 1999 pour mettre fin au conflit. Des forces sorcières de la
Confédération Internationale des Sorciers interviennent également pour maintenir la paix, et les conflits s’apaisent jusqu’en janvier 2001, où une insurrection en Macédoine commence.
3) 1995-1998 : La Seconde Guerre des SorciersLa deuxième guerre contre Voldemort a, pour sa part, définitivement ouvert les yeux des moldus sur le potentiel horrifiant, destructeur et implacable de la magie, catalysant leur méfiance à l’égard des sorciers. La découverte et la popularisation du savoir concernant les sortilèges impardonnables a joué un grand rôle dans l’aggravation de cette méfiance ; aucune arme moldue ne peut engendrer de telles souffrances selon le bon vouloir du lanceur et dans n’importe quelles circonstances, pas plus qu’un moldu ne peut totalement prendre le contrôle de la volonté de son semblable et le manipuler tel un pantin. Les dérives possibles de la magie, combinées à l’incompétence du gouvernement sorcier dont la négation du retour de Voldemort avant qu’il ne soit pratiquement trop tard, avait coûté la vie à des innocents, aurait brisé la confiance de plusieurs moldus à l’égard des sorciers. Pouvait-on véritablement leur faire confiance ? La magie était-elle une arme trop dangereuse pour avoir le droit d’exister entre les mains de personnages si incompétents et si indignes de confiance ? La magie avait-elle tout simplement le droit d’exister ?
Et la saga dans tout ça ?
— Les moldus ont assisté à la coupe du monde de Quidditch en Irlande en 1994.
— Les actualités moldues ont couvert le Tournoi des Trois Sorciers.
— Les sorciers se sont refusés à toute implication dans la Guerre du Golf, mais des rumeurs et scandales de sorciers utilisés ou employés comme armes humaines ont émaillées les conflits nés durant la Guerre Froide. Naissance d'un Mercenariat Sorcier.
— Le Gouvernement Moldu Britannique a refusé toute implication de ses citoyens dans la guerre contre Voldemort, et la gestion du Ministère de la Magie du conflit avec ce Mage Noir a été hautement critiquée.
— Les nés-moldus ont été raflés et n'ont pas pu aller à Poudlard durant l'année scolaire 1997-1998, comme dans le canon, et les sorciers nés-moldus de façon générale ont du prouver leur héritage sorcier au gouvernement de Pius Thicknesse. De nombreux moldus ont cependant aidé à cacher ces sorciers en fuite.
— La Bataille de Poudlard s'est produite dans la nuit du 2 mai 1998.
— Désespéré par la mort de son maître, un Mangemort abat Harry Potter d'un sortilège dans le dos. Il décède à son tour dans le chaos qui s'en suit, tué par un pan de mur s'étant effondré vraisemblablement suite à un échange de sortilèges entre partisans du Seigneur des Ténèbres et défenseurs de Poudlard.
De 1997 à 2000
Mais malgré ces mouvements de recul, malgré ces craintes et cette méfiance qui se changeait parfois même en véritable paranoïa dans les communautés plus isolées, plus refermées sur elles-mêmes, l’ouverture sur l’autre monde, sur le Nouveau Monde, demeurait la pierre angulaire de la politique de l’État. Dans les grandes villes du globe, les mentalités changeaient plus vites et le métissage se faisait davantage.
Afin de raffermir sa position et de donner une véritable chance à cette collaboration, à cet amalgame, à ce mélange de cultures, un comité ministériel et gouvernemental mixte, le Département de la Mixité, de la Coopération et de la Collaboration, a travaillé d’arrache-pied afin d’ouvrir les portes de la première université mixte au monde, dont la mission principale était de promouvoir à la fois l’étude des sciences et l’étude de la magie. Ces trois années ont permis l’élaboration du projet et la construction de la nouvelle ville qui accueillerait l’Université Paracelse : Atlantis.
Pendant ce temps à Poudlard, les décès du professeur Dumbledore et de son protégé Harry Potter, au terme de la seconde guerre des sorciers, étaient difficiles à accepter. Mais dans les périodes les plus sombres du millénaire qu’il avait vu passer, le château s’était toujours tenu debout et il ne comptait pas faire autrement à l’aube de l’an 2000. Pansant ses plaies et retroussant ses manches, l’école reprenait sa mission telle qu’elle l’avait été depuis des siècles.
En dépit de ces tentatives de mixités, des
mouvements dissidents commencent à sortir de l’ombre. D’abord sous la forme de rumeur, ils se révèlent au grand jour à Atlantis
au milieu de l’année 2000.Et la saga dans tout ça ?
— Après la fin de la guerre, les procès des Mangemorts font grand bruit. Peu sont acquittés, et il s’agit sans doute de la première fois que les moldus suivent de très près des procès sorciers, étant donné qu’ils ont, eux aussi, été les victimes de Voldemort et ses alliés. Beaucoup sont placés en prison ou sous contrôle judiciaire.
— Des discussions commencent à naître sur les mouvements suprémacistes, surtout chez les moldus.
De 2000 à aujourd’hui
Le succès d’Atlantis a été immédiat : de nombreux sorciers et moldus se sont déracinés pour aller y vivre, et l’Université entame sa troisième année d’existence. Les étudiants y sont de plus en plus nombreux chaque année, et la réputation de l’établissement grandit.
Cependant, les mouvements anti-mixités commencent à faire leur apparition officielle en le
24 juin 2000 pour
Magic is Might et le
1er Juillet pour
Ad Majorem Homines Gloriam. Les attentats commencent à se succéder, et l’apparition
le 15 janvier 2001 d’un groupe de justiciers pour lutter contre ces organisation,
les Salamanders, ne fait qu’attiser les flammes.
Des
phénomènes étranges commencent également à se produire dans la ville. Au niveau international, pourtant, les préoccupations ne sont pas dirigées vers Atlantis, mais plutôt vers l’Europe de l’Est. La guerre en Yougoslavie fait rage depuis 1991, mais les sorciers avaient, jusque-là, plutôt réussi à s’en tenir à l’écart. En 2001, les choses basculent en Macédoine : si le conflit a débuté en Janvier 2001 car les Albanais se sentaient comme des citoyens de seconde classe par rapport au peuple macédonien, les interventions de maintien de la paix par l’ONU, l’OTAN et la CIS ont laissé un goût amer dans les Balkans, notamment à cause de la présence de sorciers. Le conflit s’est achevé en août, mais la situation demeure tendue.