| | Idalina Cadena Verduzco | |
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Auteur | Message |
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Sujet: Idalina Cadena Verduzco Mer 6 Mar - 7:14 | |
| | | | | | | Idalina Cadena Verduzco | Informations civiles | Nom : Cadena Verduzco. | Prénom(s) : Idalina. | Date de naissance : 17/01/1974. Ma mère a acouché à la maison entourée de tous les soins possibles et c’est ainsi que je suis née là où était ma place. | Âge actuel : 27ans. | Origines : Je suis Argentine de Buenos Aires. Rien de moins pour les activités de mes parents que la capitale et pour leur permettre de gagner leur vie | Occupation : Journaliste au « Capoira bavard » | Alignement politique : Je suis évidemment sentimentalement du côté des sorciers mais ça me fait presque bizarre par les temps qui courent. Pourquoi choisir un camp ? Choisir un camp, c’est s’exposer à la défaite. Je garde le scepticisme qui me caractérise et j’attends de voir ce que nous réserve l’avenir. Les Moldus ne nous ont jamais vraiment portés dans leur cœur et l’Argentine plus encore que l’Espagne a des relents d’inquisition que je sens même en mer d’Ecosse. Les nostalgiques de la dictadura sont toujours actifs et prêts à reprendre les rênes du pays. Je suis de sangre mezclado, alors si je suis forcée de faire un choix je défendrais la mixité et encore faudrait-il que je sois persuadée de l’utilité de ce positionnement. |
| Informations Magiques | Statut de sang : Sang mêlée. C’est quoi qu’on en dise un problème. On n’est jamais là où on doit être. Chez les Moldus je suis à moitié sorcière et chez les sorciers je suis à moitié Moldue. Avoir des idéaux c’est vivifiant mais je sais depuis longtemps maintenant que los hijos de putas peuvent se cacher derrière les masques les plus avenants. L’habileté de mes parents leur permet de ne pas faire de vague chacun dans leur milieu et dans leur vie professionnelle | Baguette : Ma baguette, je l’adore même si elle est aussi petite que moi. Papa rit chaque fois que je dis ça, parce que comme chacun le sait, on aime forcément sa baguette lorsqu’elle a été bien attribuée, même lorsqu’elle ne fait que 21cm. Pero no me importa. J’aime le dire. Bois d’acajou, j’adore cette couleur, elle change de toutes ces baguettes tristes à mourir dont sont fiers tous les autres sorciers. Cœur de crin de Sombral Il parait que c’est ce qui m’a causé tous les tourments de retour de sort dans les premiers temps. J’en étais même venue à penser que no me querìa esta baguette et qu’il y avait eu erreur lors de son attribution. Heureusement que je ne renonce pas facilement et que sa souplesse ne m’a pas cassé le poignet… | Patronus : Dios mio ! Quand j’ai invoqué mon premier Patronus je n’en suis pas revenue. Une licorne ! Yo lo sé, j’aime cette créature, mais je m’attendais à une fouine, ou à une chatte, pas une licorne. Maman me dit que j’ai de la chance. Je sais bien ! Pour elle, poser des questions ça veut dire qu’on n’est pas satisfaite... | Épouvantard : J’ai honte de l’avouer mais je ne supporte pas la vue des rats. Leur idée même me donne des frissons dans le dos, mais ne le répétez à personne (je suis « un peu » rancunière). Cela date de ma visite des favelas et de ma rencontre avec un cadavre gonflé d’une de ces bestioles, la bouche pleine de vers blancs et les yeux exorbités, mais le pire ce fut de voir ses congénères se ruer sur sa carcasse pour le dévorer ! | Miroir du Rised : Je suis à mon tour devant le objectifs parce que j’ai été consacrée meilleure journaliste de l’année au moins une fois dans ma carrière. | Ancienne école/maison : Castelobruxo | Idées Préconçues : Maintenant que les Moldus ne peuvent plus ignorer notre existence, la mixité de ce monde est inévitable. Les Moldus vont devoir se faire à l’idée qu’ils ne sont pas en danger mais ce ne leur sera pas facile. La peur qui est si mauvaise conseillère ne les lâchera pas aussi vite qu’on pourrait le souhaiter. Il y aura des trahisons et il n’est pas certain que nous ne soyons pas obligés de retourner dans la clandestinité. Mais alors nous serons chassés impitoyablement. Une guerre sera inévitable. Nous sommes donc condamnés à réussir à vive en paix et en bonne intelligence. J’ai tellement peur d’être déçue que je ne m’engage que peu dans une voie même si celle de la mixité me paraît la plus attrayante. Pour l’heure, assurer sa propre pérennité est ce qu’il y a de mieux à faire même si cela peut paraître cynique. |
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Descriptions | Caractère & Informations
Si je dois être honnête, je ne peux pas dire que je sois parfaitement facile à vivre. C’est sans doute pour ça que yo vivo sola. Personne ne peut me supporter bien longtemps et pour ma part, je dois concéder que cela m’arrange et que je suis sans doute responsable de cet état de fait. Cela fait longtemps que je ne me préoccupe plus de porter un jugement sur le monde. Malgré l’espoir que suscite chez moi l’expérience de la mixité à Atlantis en particulier, je ne suis pas aveugle, mon métier me l’interdit. Je vois la corruption, les bassesses, je vois le mépris, la haine. Mais une guerre n’a jamais changé le sort des peuples car les puissants les récupèrent toujours. Alors je fais semblant de croire que les Moldus ne se lanceront plus dans une chasse aux sorcières et qu’un nouveau prince noir ne viendra pas nous entraîner dans une guerre. Je fais comme si cela ne me regardait pas. Bien sûr je ne suis pas au sommet de la société, mais Atlantis me procure ou me procurera tout ce dont j’ai envie et bien d’avantage encore. Et si l’occasion se présente de profiter de plus, qui me blâmera de le faire ? Je fais ce qu’il y a à faire pour atteindre mes buts quitte à paraître sans conscience. Je joue le jeu qu’on me demande de jouer et si je peux en tirer du plaisir il n’en faut pas plus pour me motiver. Ceux qui me connaissent vous diront que sous mes apparences calmes, il y a un volcan qui sommeille en moi et que mon hyperactivité, comme ils disent en est l’expression. Mais pas seulement, je dois avouer être une vraie teigne rancunière et que tout se paie un jour ou l’autre. J’aimerais parfois passer au-dessus des affronts, ou de ma curiosité maladive, mais il y a des choses qui ne se contrôle pas alors, lorsque j’entame quelque chose je vis jusqu’au bout, le plus loin que mes moyens me le permettent quitte parfois à friser la témérité imbécile ou les limites des lois moldues ou sorcières. Mais en général vous me trouverez plutôt avenante car j’ai appris à m’adapter à tous les milieux à leur offrir ce qu’ils veulent voir. Dans mon métier, c’est on ne peut plus utile. Une interview ne se décroche pas en un claquement de doigt et un scientifique ne l’accordera pas pour les mêmes raison qu’un joueur de quidditch. Cela fait peut-être de moi quelqu’un de calculatrice mais je veux bien l’assumer. Par ma fréquentation de tous les milieux, yo se que vous n’aimerez pas ce que je vais vous dire. Mon moteur est le plaisir sous toutes ses formes. Les plus raffinés de préférence, mais le raffinement, la brutalité ne sont-ils pas relatifs ? J’ai trouvé ma place dans ce monde et je vends. Quel horrible mot mais que voulez-vous, peu de plaisirs restent gratuits… et mon esprit et mon corps en ont soif. Mon domaine, l’information qui se publie qui s’imprime, se vend se tord, s’analyse, se savoure, se vomit… J’ai soif de la débusquer de la coucher sur le papier. J’affectionne particulièrement le pétillement des yeux des rédacteurs en chef lorsque je leur apporte ce qu’ils attendent. J’ai appris ce qui était ou non publiable. La censure ? Quelle censure ? Le monde est plein de petites gens dans le malheur. C’est bien triste mais qu’y puis-je ? Si ce n’est moi qui profite des plaisirs d’ici-bas, qui le fera ? Le monde est riche de bien d’autres choses que la misère répugnante et je goûte la musique et les concerts, tout ce qui est beau me fait vibrer sinon quel intérêt à vendre si je ne pouvais m’offrir la délicatesse, la finesse, la beauté, la douceur ? Vous êtes injuste si vous pensez que l’empathie m’est inconnue. Je sais me mettre à la place des autres. C’est pourquoi je sais où me trouver pour dénicher le scoop, la nouvelle qui vous fera jazzer plus d’une semaine. Et pour vous la débusquer je suis prête à payer de ma personne. Je souris si vous me le demandez, je mort sur commande du moment que j’obtiens ce que je veux et pour votre plus grand intérêt. Si vous en redemandez c’est que vous pensez comme moi. J’aime à me dire que je vous représente le miroir déformant qui vous renverra une photo du monde, celle qui vous convient… Les gens me sont donc tout, car sinon que raconter ? Alors au bout du bout, la solitude n’est pas si difficile à supporter, elle me repose de vous. Aurons-nous l’occasion de nous connaître pour de vrai un jour ? Que puis-je attendre de vous ? Mais n’en parlons plus. J’ai appris la prudence dans mon métier et parfois, je le concède, l’excès dans les plaisirs… Je ne me livre donc pas facilement et lorsque je fréquente le monde, je donne à voir ce que mes intérêts me dictent c’est-à-dire sourire et bonne manière, soumission apparente. Mais tout cela est un jeu et y prendre du plaisir est donc l’essentiel. Minimum 10 adjectifs/anecdotes.
| Opinions sur la Mixité
La mixité? J’adore le concept, mais je me demande bien comment cela va tourner. Ce qu’il y a de bien c’est que cela nous réserve certainement de quoi bien nous amuser. Enfin, je veux dire qu’on est tout de même loin du compte non? Il n’y a qu’à se référer à l’existences des extrémistes de tout bord… Honnêtement, ils sont fatigant mais en même temps ça risque de m’occuper un moment. Si je dois me fier à l’intérêt tout personnel je trouve que les machines de Moldus sont empreintes parfois d’une certaine poésie et que de manière générale leur art me fascine. Alors je me dis que dans le monde idéal qui n’existe pas y aurait moyen d’inventer des choses vraiment performantes et jolies.
| Réputation
Malgré mon don de legimens, j’ai bien du mal à me faire une idée de la réputation que je peux avoir. Disons que je suscite le mépris de tous les héros sauveurs de monde et que je dois amuser les autres, ceux qui aiment l’humour un peu caustique et qui comme moi ont laissé de côté les idéaux. Je suppose que pour certains je dois avoir l’air hautain ou snob: une éducation bourgeoise laisse forcément des traces. Pour mon entourage professionnel je pense que je suis suis une vraie chieuse revendicatrice et parfois incontrôlable. Certains disent une têtre brûlée, mais je ne m’en rends pas compte car j’ai horreur de la souffrance et etr ne me mets jamais en danger en tout cas sciemment, même si ma curiosité peut m’emmener loin sans que je m’en rende compte.
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Biographie |
- Quel était ce long sommeil ? Un long sommeil peuplé de rêves étranges sans appui et sans souvenir ? Lorsque le monde vint à moi, je me suis mise à écrire, et partout on louait la qualité de ma plume et je ne pouvais me passer de l’écriture alors, je donnai au monde ce qu’il attendait de moi et cela me réussit plutôt bien.
Pleines de créatures diverses, de vertus et de vices de convoitise et de générosité. Cent fois j’ai fui leur attrait ambigu et cent fois je suis revenue me saouler de leur vie de leur explosion perpétuelle de passion. J’ai regardé des corps dans leur sommeil, dans leur atelier, leur boutique et leurs palais. Lequel était coupable de crime contre les autres ? Était-ce si important après tout ? Où onc se situe le plus important ? Papa était armateur et faisait prospérer une flotte de bateau de commerce dans le transport des matières premières en tout genre. Il n’était pas peu fier d’avoir été dans les premiers à armer des super tankers qui sillonnaient les mes entre le moyen orient et Rotterdam. Le charbon qui faisait brûler les hauts fourneaux et le fer cédait depuis un moment la place au pétrole. Mama était la sorcière et était reposable de la compagnie de Magicobus d’Argentine. Pour ceux qui ne le savent pas l’Argentine est très étendue et peu desservie par les transports en commun aussi pour rassembler et convoyer les étudiants à Castelobruxo, les étudiants sont convoqués par rêves magiques et les bus anglais ont singulièrement une autre allure que ceux de Londres. Très vite mes parents avaient côtoyé les plus hautes sphères de leur milieu et j’avais vu défiler à la maison l’expression du luxe et de la réussite en tout genre. Naturellement, hors de question de s’en vanter, seul leur train de vie pouvait témoigner de leur ascension sociale. Ils étaient pourtant parvenus dans le tourbillon d’une vie toujours sur la brèche, à préserver un couple qui faisait l’admiration de tout Buenos Aires et à mettre au monde une gamine, votre servante, qui fit bientôt leur fierté.
La dictature arriva mais rien ne changea pour nous, je compris plus tard qu’avec de l’habileté et de la discrétion on pouvait passer tous les régimes pour peu que son portefeuille soit suffisamment garni et que vos activités soient un atout pour le pays. Que dire hormis que j’étais una chica sans histoire ? Admis grâce à l’argent de mes parents dans les meilleures écoles, je montrai très vite un penchant pour l’écriture. Et puis j’eus un précepteur chargé de mettre en exergue mes soi-disant talents d’écriture. A ce stade, et à onze ans, mes amies de l’école, de petites pestes comme moi soit dit entre nous, me manquaient et, petite fille gâtée, je pestais contre mes parents et en faisait voir de toutes les couleurs à ce pauvre fou qui pensait que la cité devait favoriser tous les talents à commencer par le mien. Mais butée comme je l’étais j’attendais qu’il se lasse et que mes parents me renvoient d’où je venais. Un jour il arriva à la maison avec un sac de grosse toile maculé de vieilles taches. Il en sortit des frusques répugnantes hélas à ma taille. Quelqu’un pouvait donc mettre ça ? « Enfile ça ! » Il avait un regard que je ne lui connaissais pas plein de détermination et auquel je ne pus m’opposer. « Il est temps que la petite fille gâtée voit vraiment le monde ! » Laissant un majordome éberlué sur le seuil de la maison, nous sortîmes à pied dans la rue pour une promenade qui ne nous mènerait pas bien loin puisque pour plus de cinq cents mètres la limousine parentale me menait d’un bout à l’autre de la ville Pourtant c’est sous les regards interloqués des voisins que nous sortîmes du quartier pour une découverte de Villa Zavaleta, bidonvilles répugnants de la cité. « A mi me duelen los pies ! je veux rentrer. _ Tu as mal aux pieds ? Ça passera. Nous n’avons pas fini. _ Père et mère vont vous virer ! _ J’en prends le risque. Mais jusque-là je suis ton précepteur. » En fait je n’avais pas mal aux pieds mais bien à tous les muscles de mes jambes la casquette de gavroche me protégeait à peine du soleil et je soufflais pour suivre le rythme imposé par mon maître. Pues, à mesure que nous arpentions les rigoles qui tenaient lieu de rue, j’oubliais mon corps pour écouter et regarder. Je vis les trafics et les enfants maigres courir dans les rues ou penchés sur des sacs en papier le regard hagard. Les femmes qui racolaient les hommes et la police qui faisait des rafles arbitraires malgré la fin de la dictature deux ans plus tôt. Si l’argent permet de ne pas souffrir de l’autocratie, la démocratie ne règle pas les problèmes des pauvres. Je vis des filles de mon âge trier les tas d’immondices qui montaient vers le ciel et les nuages de mouettes aux portes de la ville. Malgré la main de mon professeur je vis aussi la lame méprisante d’un un peu moins pauvre rougir le caniveau de terre d’un sang qui devait l’avoir bien mérité même si je ne pouvais pas en imaginer la raison. Je vis les mendiants, pauvres corps estropiés. Et nous arrivâmes à des rues qui devaient rester interdites. « Tu vois dans cette zone, une belle petite fille comme toi se vendrait un bon prix… » Je le regardai apeurée. J’avais depuis longtemps oublié le luxe de ma vie et mis ojos étaient presque aussi rouges que ceux des enfants sans sommeil. J’étais en train de vivre un cauchemar, engluée dans la crasse et la pauvreté qui me cernaient de toute part, de la méchanceté de la vie qui n’attendait que le bon moment pour me voler ce que je connaissais jusque-là. « Nous n’irons pas plus loin. Il est temps de rentrer… » A notre retour je m’enfermai dans ma chambre et n’en sortis que le lendemain, poussée par la faim. Comme pour prolonger ma frayeur, ma prophétie ne s’était pas réalisée et mon maître m’attendait patiemment. « Eh bien Señorita Idalina que pourriez-vous écrire sur tout cela. » Je le fusillai du regard. Je n’avais qu’une seule pensée, qu’il disparaisse qu’il aille rejoindre le peuple sordide qui me menaçait. « Eh bien, que pourriez-vous écrire sur tout cela ? » Alors, j’écrivis. J’écrivis avec mes mots de onze ans. J’écrivis pendant des heures et noircis des feuillets et des feuillets sous le regard silencieux de mon maître qui se contentait d’approcher son doigt d’une erreur de langue, assis à mes côtés et puis petit à petit derrière moi, attendant que j’aie fini. Ma peur de perdre la vie rêvée que je menais écrivit l’horreur de la pauvreté, de l’humiliation, de la vieillesse précoce et des corps brisés. Après lecture, Francis Alvarado, c’était son nom, me regarda longuement puis reposa précautionneusement la liasse sur mon bureau de merisier. « Idalina, tu viens d’écrire ton premier reportage. Qu’allons-nous en faire ? _ Père et mère, seront-ils fiers ? _ Il n’y a qu’un moyen de le savoir… » Le lendemain, ils m’attendaient au petit déjeuner devant leur tasse de porcelaine fine, ma liasse posée au centre de la table. Il se regardaient à travers la table aux formes végétales et je restai interdite. « Assieds-toi Idalina. » J’obtempérai. Mère prit la parole en premier. « Quel travail ! Je croyais que tu détestais apprendre à la maison. _ C’est que… Ce n’était pas vraiment… _ Oui je sais, pas vraiment à la maison… » Un silence s’installa avant que père poursuive après avoir reposé sa tasse dans un petit tintement raffiné. « Nous avons un problème… _ Déso… _ Laisse-moi finir. Tu as du talent. Le problème est qu’en faire ? Ce n’est pas vraiment ce que les gens ont envie de lire. Pourtant écrire cela juste pour les murs de cette maison ce serait… » Il me sourit en agitant une main désolée et mère reprit. « Tu t’es engagée sur un chemin… C’est peut-être le bon, ou pas. Enfin, pour faire court, j’ai un client qui possède une petite gazette. Si tu es d’accord, je lui montre ton travail et on verra bien… Qu’en dis-tu ? » J’étais décontenancée par la surprise. Je m’attendais à être réprimandée et voilà qu’on me félicitait pour un travail qui n’était sans doute qu’un exutoire… « Eh bien… Je ne sais pas… Oui… Bien sûr… Ce serait fantastique ! _ Et bien c’est décidé. » J’étais gonflée de fierté et tout alla très vite. Un sourire de l’homme derrière son bureau de métal peint et trois jours plus tard, mon écrit parut. Il paraît que le tirage a dû être augmenté et je garde un exemplaire dans un dossier… Et puis comme souvent à Buenos Aires, la roue des affaires tourna et les domestiques désertèrent la maison et comme si ça ne suffisait pas père perdit la vie en rentrant de son bureau. Mais tout cela je ne le sus que plus tard car vous l’avez compris, ce fut aussi le moment de partir pour Castelobruxo où je commençai mes études. J’y appris les rudiments de portugais, mais aussi d’Américain, d’Anglais quoi, mais ma mère jugea que cela n’apporterait rien que je sois informée du décès de mon père. Cela cassa quelque chose entre nous même si je tentais de comprendre son geste, je ne parvenais pas à lui pardonner. Je la regardais avec des yeux lourds de reproche sans remarquer que les huissiers continuaient à vider la maison. Et puis j’ai eu quatorze ans. Plus tard, les derniers meubles quittèrent la maison et de nouveau la peur de la pauvreté m’assaillit je me voyais déjà à la rue, mendiant ou peut-être pire. Que faisait mère allait-elle causer ma perte ? J’avais quinze ans lorsqu’ivre de fatigue et de chagrin elle rendit son dernier soupir. Je me sentis abandonnée, trahie, malgré les précautions que mes parents avaient pris en cas de malheur comme on dit. Comment avaient-ils pu me faire ça ? Leur homme de loi me remis les clés d’un bel appartement et la vente de la maison finit de m’assurer un peu mon avenir. Francis Alvarado de son côté veillait de loin sur moi mais quelque chose d’intangible faisait comme un rideau entre nous. Un soir pendant les vacances redoutées où il s’était attardé, il prit la parole en hésitant ce qui n’était pas dans son genre. « Idalina, il faut que je te dise. Je vais arrêter de… _ Je m’en doutais… _ Mais non tu ne comprends pas. Je ne te suis plus d’aucune utilité. Tu dois poursuivre autrement. Tes parents… Enfin, ta mère, elle m’a confié de quoi subvenir à tes études. Il faut que tu choisisses ta voie. Tu vas avoir besoin de travailler. Tes réserves ne seront pas inépuisables… _ Tu m’abandonnes toi aussi alors ! _ Moi qui pensais que tu avais grandi… » Il se retourna ver la fenêtre qui donnait sur la cour de l’immeuble. « Toujours la petite fille qui pense que le monde doit tourner autour d’elle ! » Je retrouvais le ton du jour de ma sortie initiatique en plus sombre encore. « Eh bien c’est vrai, le monde tournait autour de toi. Mais c’est fini. Fini le temps où on publiait ton article de petit prodige et que les contrats se mettaient à fuir tes parents qui ne voulaient rien te dire pour te protéger. » Il s’interrompit pour se laisser aller à un rire nerveux « Quelle ironie ! Ton père en est mort assassiné et encore une fois, il a fallu tout te taire ! Pourtant ton article n’était que les élucubrations d’une petite fille gâtée qui redoutait la pauvreté sans aucune compassion pour le peuple. Tous ces bourgeois apeurés par l’idée du changement et du courrier éploré des lecteurs y ont vu une trahison. Petite péronnelle ! La détresse de ta mère ! As-tu vu autre chose que ton confort qui s’enfuyait ? Mais c’est fini ! Tu n’as plus onze ans et la vie ne peut plus te pardonner ton jeune âge ! Bienvenue dans la vraie vie ! » Le ciel m’était tombé sur la tête. Mais pourquoi, Qu’avais-je écrit pour mériter de ne plus avoir de parents plus d’amis, et sans doute plus d’argent. Qu’avais-je écrit pour mériter ce mépris ? Le métier qui me tendait les bras était devenu terne, souillé mais c’était le seul auquel je me sentais un peu préparée. Alors je suis retournée presqu’à contre cœur à Castelobruxo puisque c’était ce qu’il fallait faire pour pouvoir continuer à écrire. Et puis de mois en mois, j’ai appris ce qui se disait et ce qui ne se disait pas j’ai même obtenu de brillantes places aux évaluations de fin de cycle. Je ne saurais dire si la nouvelle perspective de la pauvreté m’avait aiguillonnée, mais l’ensemble de mes notes étaient remontées, hormis les différentes matières de divination qui semblaient devoir plafonner. J’avoue que cette matière me désintéressait un peu par contre, à force de vouloir me mettre à la place des autres et deviner ce qui travaillait leur esprit, la légimencie commença à m’attirer de plus en plus et je me mis à potasser tous les ouvrages sur le sujet. Je commençait pas des victimes faciles mais très vite, je me rendis compte que je ne pourrais pas poursuivre la découverte de ce pouvoir seule. Maîtriser les pensées qui m’arrivaient devenait trop difficile et me prenait à mon propre piège. Seulement, je n’avais pas envie que mon intérêt soit crié sur tous les toits Après m’être torturé l’esprit je me résolus à en parler à Benedita Dourado qui accepta de me former. Je ne sais pas pourquoi mais je ne fus pas tout à fait étonnée d’apprendre qu’elle était elle même legimens, comme si l’accession au pouvoir ne pouvait s’envisager sans cette capacité…. J’avoue que cela bouleversa un peu ma façon de voir mes relations avec les autres. Entre tentation d’aller fouiner dans la tête des autres et peur de m’y perdre, je passai par une période de positionnement qui se solda presque par l’oubli de mon projet. Heureusement, le directeur de l’école ne donna quelques coup de pied au cul pour que je le mène à son terme. Je sais maintenant que j’ai encore à me perfectionner dans le domaine mais je maîtrise à peu près les base si on excepte les migraines post utilisation. En parallèle, l’enthousiasme en voyant que mon travail était encensé reprit des couleurs. Et donc comme je suis, toute modestie mise à part, plutôt bonne, « Le Caipora bavard » est venu m’embaucher à la sortie de l’école. Entre temps, Francis Alvarado avait disparu. En fait, je ne l’avais pas revu depuis mon choix de me lancer dans le journalisme. Pourtant mes études continuèrent d’être payées. Quelle étrange loyauté vouait il à mes parent ?.... « Le Caipora bavard », journal reconnu en Amérique du Sud, alimente suffisamment un compte en banque qui lui-même a du mal à rester approvisionné sans ce salaire, il faut dire que mon goût pour tout ce qui est beau et bon en ce monde n’a pas décru et sans doute même compensé un enthousiasme perdu. Spectacles et concerts, expositions et œuvres d’art, bijoux et tenues sur mesure ne sont pas données même pour une fille appréciée comme moi. Car appréciée je le suis. Enfin, je ne suis pas dupe mais je fais comme si je le croyais et si un bon coup se présente, je dis rarement non. Ça au moins c’est gratuit. Les seuls excès que je me refuse car je m’interdis de perdre le contrôle, est celui des stupéfiants. Le café est ma drogue la plus forte. J’aurais donc pu rester en Argentine, mais la curiosité qui m’anime m’a joué un bien mauvais tour. Que faire lorsque vous lisez dans les journaux concurrents les récits des expériences de mixité menées en Ecosse ? Harceler bien évidemment son rédacteur en chef pour qu’il vous y envoie comme envoyé spécial était logique et peut être était-il trop heureux de ne plus m’avoir dans les pattes. Alors me voici arrivant à Atlantis fin mai 2001, les yeux et les oreilles aux aguets en quête de tout ce qui pourra me permettre de me faire une idée de ce qui se passe ici et d’en rendre compte à mes lecteurs.
Rappel: l’UPA a ouvert ses portes en Septembre 1999.
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À propos du joueur... | | Prénom ou pseudo : Idalina | Âge : 27ans | Célébrité sur votre avatar : Penelope Cruz | De quelle manière avez-vous trouvé le forum ? sur un autre forum | Avez-vous lu le topic dédié aux nouveaux joueurs (ici) ? Oui. |
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| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Mer 6 Mar - 7:14 | |
| Test RPLa porte du bureau de Benedita Durado s’ouvrit lorsque j’en approchai ma main. Je savais qu’en cet instant elle était déjà dans ma tête et captait mon soupir d’agacement. En même temps je lui étais grée de m’enseigner ce qu’elle savait de la légimencie. Cela faisait deux bonnes années que cela m’était tombé dessus sans que je sache vraiment si je devais m’en réjouir ou non. Si je n’en croyais que ma curiosité sans limite ce ne pouvait être qu’une aubaine pour moi, mais les circonstances de la découverte de ce don me confirmaient que tout n’est pas bon à savoir et qu’il vaut parfois mieux ignorer certaines choses. ______________________________ Cours de soin au créatures magique. Contrairement à mon habitude, je laissais le professeur discourir sans lui prêter l’attention qui lui était due. Je regardais mes camarades de classes et je tentais de faire le point des réseaux de relations qui le parcourait. De plus en plus je me rendais compte des petits jeux d’hypocrisie qui sont sensés être normaux sauf à se mettre tout le monde à dos mais dont je ne voulais pas être la victime. Je croisai le regard de Castalia, ma meilleure amie ou supposée comme telle. Effet de ma paranoïa ou instinct, j’eus l’impression que voir flotter un air de félonie insupportable. Et si ? Le cours était fichu mais lorsque je regagnai lentement mes quartiers une drôle de résolution s’était ancrée en moi : être capable de lire dans les pensées d’autrui afin de ne jamais être trompée et prise pour une conne par mon prochain. La chose était bien plus facile à décider qu’à mettre en pratique d’autant qu’il n’y avait pas de cours sur le sujet. Mais je n’avais pas l’habitude de me laisse arrêter par ce genre de détail. Je commençai donc par piller la bibliothèque de tous les ouvrages sur le sujet. Bien sûr je ne les en sortais pas. Je n’avais pas envie qu’on sache que je m’intéressais à ce sujet. Je m’appliquais donc à prendre les notes nécessaires et très vite j’en eux suffisamment pour commencer mes premières expériences. Naturellement cette bonne Castalia était toute désignée pour subir mes premières tentatives. Cela allait peut-être gâter ma potion, mais ça en valait la peine. L’étape d’agiter sa baguette au-dessus était la parfaire couverture pour incanter « légimens »… Le résulytat dépassa mes espérance, enfin, si je puis dire… **Cette pétasse va encore se la jouer parce que sa potion va fonctionner **Je ne rêvais pas ! La voix de Castalia raisonnait comme une bise glaciale dans ma tête alors que nos regards se croisaient et qu’elle m’adressait le gentil sourire de la parfaite amie que je la pensais être (enfin, plus tant que cela depuis quelques semaines). Décontenancée, je faillis remuer ensuite mon mélange dans le mauvais sens. Les pensées se bousculaient dans ma tête et je ne savais pas si j’étais concentrée sur la fin de ma potion, le coup de poignard dans le dos que je venais de recevoir ou le phénomène qui était à l’origine du trouble que m’avait envahie. Ah oui ! C’était moi la pétasse ! Oui, peut-être, car il avait suffi de cette simple phrase pour que raye de mes listes celle que je prenais pour une personne de confiance. C’eût été trop simple de lui faire une scène avec ou sans témoin. En fait rien ne changea dans mon attitude à son égard mais la pauvrette finit ses études en collectionnant les mésaventures les plus humiliantes qui soient, dont je « n’arrivais pas toujours à la consoler ». Adieu la brillante carrière d’Auror qui s’ouvrait devant elle ! Elle aurait mieux fait de garder pour elle sa traitrise ! En plus ce n’était qu’une petite potion d’amnésie, de quoi s’entrainer et ne pas perdre la main ! Mais au bout du compte ce fut le phénomène qui me laissa perplexe. J’avais beau avoir tout provoquer en toute connaissance de cause, il y avait de quoi ma poser des questions sur ma santé mentale. Le même jour j’interceptai au hasard les réflexions d’un professeur sur la sanction qu’il devait appliquer à un élève de première année et la critique du menu du jour à l’entrée de la salle commune sans avoir besoin de me rendre au panneau. La journée fut très longue et les questions qui se bousculaient dans mon esprit avait souvent raison de ma concentration. J’avais la confirmation que c’était possible comme si je m’étais lancé dans un projet avec comme la certitude que ce genre de pouvoir était une illusions. Je me souviens m’être fait la réflexion, refermant le dernier ouvrage sur le sujet, que posséder un don pareil, devait vraiment être tu. Imaginez votre entourage sachant que vous pouvez lire dans ses pensées ! Le secret c’était donc ce que j’allais tenter de garder. En plus je n’étais certaine de rien. Je n’étais pas à l’abri d’une mauvaise passe qui me ferait prendre des gobelins pour des elfes. Et de fait plusieurs semaines passèrent sans que je ne retente quoi que ce soit peut-être un peu effrayée par ce nouveau pouvoir. Je passais par des journées de doute sur mon réel désir de maîtriser la légimencie. Mais en même temps l’impatience grandissait en moi ainsi que le frustration de ne pas mener à bien ce que je m’étais fixé. Et puis croiser jour après jour Castalia la traîtresse regonfla ma motivation. Posséder un tel don devait être fort utile même si un peu effrayant même pour une fille aussi détachée des responsabilités et aussi curieuse que moi. Ce n’était pas pour rien que j’avais décliné le titre de préfète… J’en avait usurpé une réputation de fille modeste et réservée, ce qui me faisait bien rire, mais là encore je n’allais pas cracher sur les compliments… Lorsque je tentai ma deuxième expérience après une longue révision de mes notes et de non moins longs entraînements, la nuit à l’abri des regards, dans le parc de l’école, je crus que j’allais perdre pied. A la veille de nos aspics, j’étais épuisée par les révisions mais j’avais décidé de mettre à profit une après midi de relâche. J’étais donc accompagnée par quelques filles de ma classe dont la « gentille » Castalia que tout le monde prenait en pitié en se demandant commet une fille aussi brillante pouvait avoir attiré sur elle ce qui ressemblait fort à une malédiction. Pique-niquer au bord de la rivière pouvait sembler la meilleure idée jusqu’à ma discrète et sans doute mal dosée incantation. Les pensées intérieures de toutes les filles autour de moi se glissèrent en moi par surprise. Je ne m’attendais pas à un tel raz de marée ! C’était un flot continu, de langue de brouillard mélangées. J’avais la sensation de devenir complètement folle. Les courants de paroles muettes semblaient avoir chacun leur texture, certaines râpeuses comme la peau d’un ogre semblait vouloir m’araser le cerveau, d’autre froide comme des langues de serpents s’insinuaient dans les méandres de mon esprit comme un viol d’autre encore m’enserraient comme pour m’étrangler. Les yeux écarquillés je scrutaient les visages qui m’entouraient incapable de discerner d’où venait les assauts que j’étais incapable de de décrypter. Seule la douleur croissante dans ma tête, prenait corps comme si une araignée grandissait et se débattait dans ma tête. Machinalement je posai mes doigts sur mes tempes comme pour en vérifier la solidité mais surtout pour conjurer les tourbillons hostiles. Je sentais l’eau monter à mes yeux, ultime humiliation devant mes pairs. Je ne me souviens pas de l’excuse que j’ai trouvée pour quitter le groupe médusé dont je sentais les regards peser dans mon dos tandis que j’essuyais les larmes de douleurs et que je faisais milles effort pour marcher le plus droit possible. En arrivant dans ma chambre, j’eus la sensation de revivre. Mes pensées se remettaient petit à petit en place et l’araignée semblait avoir élu domicile ailleurs que dans mon cerveau. Les réflexions qui me traversaient étaient à présent les miennes et convergeaient-toutes vers la même conclusion : j’avais besoin d’aide pour maîtriser ce truc. Sauf que demander de l’aide revenait à se dévoiler et ça ne faisait pas partie de mes options. La gentille Idalina décida donc de prendre rendez-vous avec la directrice de l’école afin d’exposer le problème d’une amie concernant des pensées étrangères dont elle était assaillie. « Et cela fait longtemps qu’elle s’est lancée dans ce projet ? _ Pas très, mais la dernière fois le contre-coup a été très violent si j’ai bien compris. _ Je vois…A-t-elle pensé qu’elle pouvait avoir besoin d’aide pour contrôler la légimencie ? _ Oui c’est une option qu’elle a envisagée mais elle se demande si ce n’est pas trop tard et si elle a vraiment envie de continuer. »La directrice sourit, amusée. « Les élèves ont seize ans et trouvent que les choses prennent trop de temps. Cela prend toujours le temps qu’il faut, ni plus ni moins. _ Dans ce cas, que doit-elle faire ? Elle ne veut pas non plus crier sur tous les toits qu’elle a accès aux pensées des autres sous prétexte de trouver un maître. _ Pourtant, elle vous en a parlé… »Benedita Durado ne s’était pas départie de son air malicieux, j’aurais dû me douter de quelque chose à ce moment-là. « Elle doit avoir confiance en moi… _ Sans doute… Je peux lui proposer d’apprendre à maîtriser son don auprès d’un autre légimens ?... _ Oui, je suppose que ça peut l’aider… _ Dans ce cas, qu’elle vienne la semaine prochaine à la même heure et nous verrons ce que nous pouvons faire pour elle. _ Merci pour elle, je pense qu’elle viendra. »Elle m’avait laissée partie avec un hochement de tête plein d’ironie et n’avait pas semblé surprise lorsque que je revins la semaine suivante. Aucune remarque sur mon mensonge, mais la pratique vint immédiatement après l’introduction didactique que je connaissais déjà grâce à mes lectures. C’est ainsi que j’appris que la directrice de l’école était elle aussi legimens… ______________________________
Je relâchai toute la concentration dans laquelle je m’étais enfoncée en pure perte. Le visage fermé je laissai exploser mon dépit. « J’ai la tête vide ! Il ne se passe rien à part que empeza a doler me la cabeza ! _ Hum… Les dangers des apprentissages en solitaire ce sont les mauvaises habitudes… Faisons une pose. »Elle me tendit une tasse de café que je ne l’avais pas vu préparer et me regarda en silence commencer à la boire, les doigts croisés soutenant son menton attentif. « C’est un peu décevant comme début n’est-ce pas ? _ Je l’avoue. _ Vous avez l’habitude de réussir ce que vous entreprenez si j’en crois vos résultats. _ Je fais ce qu’il faut pour… _ C’est bien, mais vous arrive-t-il de laisser la place au hasard ? »J’écarquillai les yeux au-dessus de la tasse de porcelaine. « Je ne comprends pas… _ Rappelez-vous des circonstances de vos premières expériences de legimencie et de ce que je vous ai dit avant de commencer. »Je restai un instant, songeuse, la tasse en suspend dans le temps avant de répondre. « Vous voulez dire ?... La fatigue ? _ Je veux dire le lâcher prise. A chaque fois vous ne pensiez pas à tout contrôler parce que la fatigue vous en empêchait ou que les choses allaient de soi ou encore que vous ne pensiez pas pouvoir y arriver. Souvenez-vous… Accueillir ce qui vient et laisser le passage ou bien le fermer suivant la forme de la pensée. _ Mais… _ Non pas d’argumentaire et de raisonnement ! Pas de maîtrise des événements ! »Je soupirai contrariée en reposant la tasse. Toujours les mêmes mots qui ne menaient à rien ! « Je comprends que ce soit déroutant et nous pouvons arrêter si vous le voulez… »A son air outrageusement compatissant, je savais qu’elle était consciente de sa fourberie qui consistait à me laisser le choix de renoncer. Arrêter ? Il n’en était pas question ! Pourtant je ne parvenais pas à savoir ce que voulait dire ce fameux « lâcher prise ». Je croisai le regard bienveillant de la directrice et commençai à envisager qu’aujourd’hui ne mènerait à rien et que je devais être patiente. La prochaine fois serait peut-être plus satisfaisante. Je sentais les iris sombre de Benedita Durado m’attirer, comme pour m’avaler. Un instant de frayeur me saisit et je faillis tressaillir et me raidir et puis une pensée vint m’effleurer. Et si c’était le moment de lâcher prise. La confiance que j’avais dans mon nouveau mentor me le permettait non ? Je laissai les onyx de son regard m’avaler avant de céder la place à une sorte de brouillard ou de plasma de sensations. Et puis je me vis mais sous un autre angle et des mots prirent forme doucement. ** Cette petite a du mal à renoncer**Et puis je me sentis expulser comme si cette intrusion volontaire m’avait terrorisée, me faisant prendre véritablement conscience et pour la première fois des processus en œuvre. « C’est étrange la première fois… _ C’est … oui… »Ma main se porta à mon front comme pour la protéger des coups de boutoir qui semblait devoir le faire exploser. L’araignée était de retour. « Oui est ça fait mal. On finit par s’y habituer et même à l’oublier »Je croisai le regard satisfait de la vieille dame et sentit un accès de fierté m’envahir qui fit battre en retraite les monstres assoiffés de mon cerveau. « Ne criez pas victoire. C’est un bon début mais le chemin est encore long. Exercice pour la semaine prochaine, anticiper les phrases de votre professeur de potion en plein cours. »Elle reposa sa propre tasse sur sa sous-tasse dans un tintement délicat. « Maintenant débarrassez-moi le plancher, j’ai des choses à faire. »______________________________ Il en avait été ainsi deux ans durant avec des hauts et des bas. Chaque semaine je disparaissais dans le bureau de la directrice de Castelobruxo pour un entrainement intensif au cours duquel les exercices devenaient de plus en compliqués jusqu’à exercer mon don les yeux fermés sans contact visuel avec la personne en face de moi et puis de plus en plus éloignés. J’appris à trier les nébuleuses de pensées dans les esprits « brouillons » ou dans les assemblées. Ce n’était pas gagné, parfois les choses paraissaient faciles, parfois, les chemins se dérobaient devant moi, parfois même ma tête explosait avant que je sois parvenue à quelque choses. La peur de l’araignée revenait et cette dernière ne mettait toujours la possibilité de me grignoter le cerveau à profit. Une autre étape qui me résista ce fut la capacité à opérer sans incanter. Pour un pouvoir qui se voulait discret, c’était somme toute la base ! Lorsqu’enfin j’y parvins je cris que le monde s’ouvrait à moi. De son côté, Benedita Durado ne perdait pas une occasion de me rappeler à sa manière que ce « jeu » n’était pas à sens unique en me jetant à la figure les vicissitudes de mon esprit. Aujourd’hui était mon dernier cours. Les examens étaient terminés et j’allais quitter l’école. Je savais que j’avais progressé, mais que la suite devrait se passer d’enseignement et que seul l’entraînement que je voudrais bien m’imposer me permettrait de chasser les maux de tête persistants que les séances de legimencie m’occasionnaient, de passer du stade de bribes de pensées à une occultation des esprits plus poussées. En effet, l’endurance était ce qui progressait le plus lentement chez moi… Et puis, si j’en avais entendu parler, je ne m’étais pas encore attaquée à un oclumens. « Ce sera bien plus dur et moins discret et en tout cas une véritable épreuve qui doit vous permettre de sentir lorsque vous devez renoncer. »Cette phrase m’avait emplie d’appréhension à l’égard de ces monstres que semblaient être les sorciers capables de bloquer l’accès à leurs pensées. ______________________________ La porte du bureau de Benedita Durado s’ouvrit lorsque j’en approchai ma main. Je savais qu’en cet instant elle était déjà dans ma tête et captait mon soupir d’agacement. En même temps je lui étais grée de m’enseigner ce qu’elle savait de la légimencie. « On dirait que nous sommes arrivés au bout de notre chemin. _ … _ C’est bien. Savoir que vous êtes encore imparfaite vous protègera mieux que tous mes avertissements. _ … _ A vous maintenant de voir comment vous allez utiliser vos nouvelles compétences »Je n’avais pas besoin de lui répondre et en face d’elle j’avais finalement lâché prise. « Une dernière tasse de café avant de nous quitter ? » |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Mer 6 Mar - 7:36 | |
| BIENVENUE PAR ICI j'men vais lire ta fiche mais ça m'a l'air déjà bien intéressant |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Mer 6 Mar - 7:51 | |
| Merci J'espère en effet que ça te plaira |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Mer 6 Mar - 14:30 | |
| Bienvenue sur Catharsis ! J'ai hâte de pouvoir blablater sur Discord sur ce personnage qui promet, effectivement, et de RP avec toi lorsque tu seras validée, bien sûr ! |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Mer 6 Mar - 14:31 | |
| C'est sympa Merci de l'accueil |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Jeu 7 Mar - 4:10 | |
| Bienvenue parmi nous J'espère que tu te plairas dans notre communauté, et à très bientôt en RP et sur le Discord |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Jeu 7 Mar - 5:49 | |
| Merci c'est très sympa Oui si j'ai bien lu ce qui te concerne on pourrait avoir des choses à faire ensemble (enfin, si je suis validée) |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Jeu 7 Mar - 16:31 | |
| BIENVENUE !! Amuse-toi bien ici |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Ven 8 Mar - 0:03 | |
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| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Ven 8 Mar - 11:40 | |
| Bienvenue sur Cath belle brune |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Ven 8 Mar - 12:24 | |
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| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Dim 10 Mar - 8:58 | |
| Bienvenue par ici belle demoiselle J'aime beaucoup ton pseudo |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Dim 10 Mar - 9:28 | |
| Merci bien m'dame J'espère que tu aimeras aussi le personnage |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco Mer 13 Mar - 3:01 | |
| Merci, ça me fait plaisir |
| Sujet: Re: Idalina Cadena Verduzco | |
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| | Idalina Cadena Verduzco | |
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